Écrouelles

dimension nouvelle, il n’est plus considéré comme un pur laïc, il devient un personnage quasi religieux. Il est alors réputé posséder 1 pouvoir extraordinaire, surnaturel, qui lui permet de guérir par imposition des mains certaines maladies, les écrouelles. Plusieurs fois par an, on se presse pour être touché par ce roi qui accomplit des miracles. Pour l’opinion publique, ce miracle guérisseur est un signe bien fort que toutes les constructions juridiques de la puissance royale. Voilà un reflet de

pas laissé intacte toutes ces logiques politiques. Le roi auréolé, tout cela il faut le dire très nettement, il y a un basculement qui s'opère au milieu du XVIIIème siècle et l'élite social et politique n'y croit plus. Le pouvoir de guérison des écrouelles est une blague. Le peuple va par contre toujours y croire. L'élite social, politique ne croit plus à toute cette assisse religieuse du roi. Nous avons là, sans doute un des effets de ces nouvelles idées beaucoup plus matérialistes. 3) Exaltation

attraper la lèpre en s’accouplant avec une femme en période de menstrues. Notre époque a perdu les anciennes symbolisations qui faisaient se rencontrer l’impur et le sacré – le sang des règles entrait dans la composition des potions guérissant les écrouelles. Ce qui ne signifie pas que l’horreur ait disparu : les publicités télévisées pour les tampons hygiéniques en attestent sur le mode du refoulement, par leur dimension printanière et cristalline. Le traitement social contemporain du phénomène des

aux princes que des reflets de leur pratique réelle du pouvoir. Dans le royaume de l’Ouest, c’est sur le sacre qu’est fondée la revendication de sainteté du roi. Il est saint, non pas par nature, mais par fonction. Si les rois peuvent guérir les écrouelles c’est parce qu’ils ont reçu avec le sacre des pouvoirs magiques (= M. Bloch). J.-P. Poly nuance cette idée en proposant une origine folklorique et populaire à cette croyance. 3. LA SAINTETE DES ABBES A l’expression d’une sainteté

Les Etapes du sacre : * Prestation du serment du roi * Onction septale * Remise des symboles * Habits royal * Couronnement * Election par acclamation * Guérison des écrouelles ; Le sacre c’est un moment d’institutionnalisation. On va alors parler de religion royale. Le sacre existe depuis longtemps depuis Clovis. ------------------------------------------------- Bibliographe indicative pour séances TD

attraper la lèpre en s’accouplant avec une femme en période de menstrues. Notre époque a perdu les anciennes symbolisations qui faisaient se rencontrer l’impur et le sacré – le sang des règles entrait dans la composition des potions guérissant les écrouelles. Ce qui ne signifie pas que l’horreur ait disparu : les publicités télévisées pour les tampons hygiéniques en attestent sur le mode du refoulement, par leur dimension printanière et cristalline. Le traitement social contemporain du phénomène des

n’importe quel chef laïc, le roi est le seul à posséder le pouvoir de faire des miracles. Les contemporains considèrent leur roi comme thaumaturge. Les rois sont effectivement censés être capables de guérir une maladie du système lymphatique, les écrouelles. 2/ La fonction et les prérogatives du roi Les clercs qui gravitaient autour du roi affirment que la royauté est dans le royaume le seul pouvoir institutionnel car il est fondé sur des textes sacrés. Pour eux, il ne peut y avoir d’institution

temporelle. Le roi devient donc une sorte de grand évêque. Il n'est toute fois pas tout à fait évêque, mais reste supérieur à un simple laïque. À cette période, les populations sont persuadées que le roi est capable de guérir certaines maladie : les écrouelles. Le sacre confère au roi un pouvoir exceptionnel. Ce pouvoir porte le nom de pouvoir thaumaturgique. On dit que le roi est un roi thaumaturge. Cela contribue à dire que le pouvoir royal est d'essence spécifique. Malgré tout le roi est inassimilable

cassation La souveraineté fascine. Une certaine magie l’escorte. Ainsi, des monarques thaumaturges : “le roi te touche, Dieu te guérit”. Certes, le roi est mort. Quant à Dieu ! Il n’empêche, le miracle continue d’opérer. Aujourd’hui, ce sont les écrouelles financières que l’on touche. Craint-on qu’un affreux prédateur vienne s’attaquer à l’un de nos joyaux industriels ? On crée immédiatement un fonds... souverain. Même lorsque l’on quitte ce territoire improbable où se mêlent peurs et croyances,

les souverains espagnols délivraient les possédés. Les rois de la France, de leur côté, avaient le don de guérir les écrouelles. Plus précisément, une maladie d’origine tuberculeuse provoquant des fistules purulentes, localisées sur les ganglions du cou et lors de cette cérémonie, du 58 59 La Politique, III, 14,30. Épitre de Paul aux Romains, 13,1. 40 toucher les écrouelles, le roi prononçaient traditionnellement la phrase : « le roi te touche, Dieu te guérit ». Pour ce qui est des rois