Gaston Bachelard Le Nouvel Esprit Scientifique

part entière, on utilise des méthodes scientifiques, des tests, on fait de la recherche. On en est à adopter une attitude objective alors que le postulat même des sciences humaines est basée sur la singularité, l’individualité de chacun, ce qui peut parfois rendre difficile la prise en compte du côté spirituel de l’homme. Un autre conflit important est celui qui oppose la méthode quantitative et la méthode qualitative dans le cadre d’une recherche scientifique. De nombreux chercheurs considèrent les

d’épistémologie intitulé « Formation de l’esprit scientifique » de l’historien et philosophe, Gaston Bachelard. Dans cet extrait, il est question de détruire les opinions afin de permettre à la Science d’achever sa quête de vérité. A travers ce texte, l’auteur défend la thèse selon laquelle, l’opinion a pour critère l’utile mais évite la vérité. De ce fait, elle s’oppose radicalement à la Science qui elle, est curieuse et totalisante. En effet selon Bachelard, la Science a pour but la recherche et le

en…, Nouvelle revue de psychanalyse, « La croyance », Automne 1978, n° 18. PUTNAM Hilary, Raison, vérité, histoire, Paris, Éd. de Minuit, 1984. Le modèle de la scientificité APOSTEL et coll. L’explication dans les sciences, Flammarion, 1973. BACHELARD G., La formation de l’esprit scientifique : contribution à une psychanalyse de la connaissance (1965), Paris, Vrin, 13è éd. 1986, 258 p. BACHELARD Gaston , Le rationalisme appliqué, PUF, 1949. BACHELARD Gaston, Le nouvel esprit scientifique, PUF

docteurs de la faculté de théologie de Paris » qui précède les Méditations métaphysiques, affirme que « tout ce qui se peut savoir de Dieu peut être montré par des raisons qu'il n'est pas besoin de chercher ailleurs que dans nous-mêmes, et que notre esprit seul est capable de nous fournir ». Selon lui en effet, parallèlement à la théologie révélée, la seule raison nous permet de démontrer l'existence de Dieu par l'argument ontologique, de sorte que l'existence de Dieu découle nécessairement de son essence

Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions», Émile ou de l’éducation. 7. Hegel (1770-1831) « Les choses de la nature n’existent qu’immédiatement et d’une seule façon, tandis que l’homme, parce qu’il est esprit, a une double existence». Esthétique 8. André LALANDE (1867-1963), « la conscience, c’est l’intuition que l’esprit a de ses actes et de ses états ». Le Vocabulaire technique et critique de la philosophie 9. Feuerbach (1804-1872) : «La différence

nous permet-elle de rendre raison de tout, autrement dit de tout démontrer et comprendre? Dans un premier temps nous étudions les limites de la raison et ce qu'elle ne peut pas démontrer. Puis, nous verrons que la raison permet parfois le progrès scientifique. Enfin, nous traiterons des modes de fonctionnement de la raison, de l’empirisme et du rationalisme. Dans cette première partie,nous verrons que La raison est le pouvoir de raisonner et d'atteindre la connaissance propre à l'homme. Que ce développement

autrement dit de tout démontrer ? Nous étudierons en premier temps les limites de la raison, ce que la raison ne peut démontrer, ce qu’il lui est au dessus. Puis, nous verrons que les limites de la raison permettent parfois le progrès scientifique, de nouvelles connaissances. Enfin, nous traiterons des modes de fonctionnement de la raison, de l’empirisme et du rationalisme.   La raison, ce pouvoir de raisonner, d'atteindre la sagesse de l'homme raisonnable ou de connaître la réalité en atteignant

permettant d'acquérir un savoir empirique. Mais dans le domaine des sciences, l'expérience est-elle de cet ordre et quel lien établit-elle avec la théorie ? 1. L'expérience ne se réduit pas à la simple observation des faits Dans le domaine scientifique, l'expérience ne se réduit pas à l’observation de faits. L'empirisme -conception selon laquelle, initialement, toutes nos connaissances viennent des sens- ne retient que la dimension passive de l'expérience : le physicien devrait, sans le secours

BACHELARD Gaston, Le rationalisme appliqué, PUF, 1949 (repr. Quadrige) Connaissance commune et connaissance scientifique, p. 102-3 Cours n°1, 2, 3 Les sciences physiques et chimiques, dans leur développement contemporain, peuvent être caractérisées épistémologiquement comme des domaines de pensées qui rompent nettement avec la connaissance vulgaire. Ce qui s’oppose à la constatation de cette profonde discontinuité épistémologique c’est que « l’éducation scientifique » qu’on croit suffisante

il est compliqué de concevoir une place légitime de la croyance dans la science. A travers son objectif de découverte des vérités formelles et expérimentales, la science s’oppose tout d’abord à de nombreuses formes de croyances, car sa démarche scientifique a pour but d’établir un lien de cause à effet par l’expérimentation, contrairement à la plupart des croyances. La science est rigoureuse, avec un caractère logique et déductif, établissant un ensemble théorique qui s’impose à tous. De ce fait,