Gwynplaine

émerge de son activité professionnelle: « Il avait le jeu classique, correct, balancé et souple ». Cette idée de collusion entre l'homme et son travail transparaît également dans les lignes suivantes: « Un homme magnifique au travail ». Le cas de Gwynplaine est un peu spécifique en raison du caractère anormal de sa physionomie; ce monstre, à l'image du bossu de Notre-Dame, a une expression figée par l'action de ses agresseurs. Toutefois même ce visage défiguré nous apparaît clairement à travers ces

jeune, insouciant et découvrant la vie. Pour les lecteurs plus âgés, Frenhofer, le vieillard présent dans l’extrait du Chef-d’œuvre inconnu, les représente. Ainsi vont-ils se sentir immergés dans un récit réaliste. Victor Hugo décrit également Gwynplaine, un personnage diminué se situant à l’écart de la société, un peu comme les handicapés de notre époque ainsi que tous les hommes mis à l’écart de la société. Mais s’inspirer du réel ne veut pas dire forcément s’inspirer de son époque. Le romancier

dansL’Homme qui rit de Victor Hugo, le personnage de Gwynplaine est en effet bien étrange. Son sourire inné etpourtant involontaire lui donne un air et une attitude assez inhumaine. Atrocement défiguré par des voleurs quil’ont enlevé quand il était petit, Gwynplaine garde l’illusion d’un sourire permanent pour le plus grand bonheur des gens. Quoi qu’il fasse, ce rictus ne peut que s’amplifier. Et c’est un éternel sourire à la tristesse des hommesque Gwynplaine apporte. Grâce aux descriptions détaillées, on

Victor Hugo, qui fut aussi un génial dessinateur à l'encre, travaille son texte selon cette technique, à la limite de la caricature. Lui aussi souligne la bizarrerie de son héros « admirablement réussi», de cet être mutilé par un rictus permanent. Gwynplaine n'est pas décrit de manière réaliste, il se confond avec son rire au point de devenir «une tête de Méduse gaie», un symbole de la misère humaine non reconnue, d'une humanité torturée, un héros très romantique par l'alliance intime de la tragédie

VIII, deuxième partie de L’homme qui rit de Victor Hugo. Ce livre nous raconte l’histoire d’un jeune homme, Gwynplaine, qui a été enlevé par des trafiquants d’enfants et qui a été mutilé pour être présenté dans les foires. Cette mutilation est une fente qui part d’une oreille à l’autre en passant par la bouche, ce qui lui vaut le nom de L’homme qui rit. On apprend par la suite que Gwynplaine est un aristocrate et pour raconter son histoire et interpeller l’assistance il prend la parole à la Chambre

des Lords, un discours qui dénonce avec éloquence la misère du peuple. Nous étudierons tout d’abord, la manière dont il s’exprime, destiné à convaincre un auditoire et ensuite nous verrons quelle est l’image que le personnage donne à la société. Gwynplaine s’exprime à l’impératif, il cite : « silence », « écouter », « méditer » ; « tenez ». Il veut capter l’attention de tous les gens présent. Il veut surprendre. Ses phrases sont l’appel à chacun de leur conscience, il cite : « si vous saviez ce qui

d'après l'expression Homo homini lupus de Hobbes). Ursus et Homo voyagent à travers l'Angleterre en traînant une roulote, la Green Box, dont il se sert pour haranguer les foules et vendre des potions. Leur chemin croise, le 29 Janvier 1690, celui de Gwynplaine, un enfant de dix ans vêtu de haillons qui vient d'être abandonné par un groupe d'hommes pressés d'embarquer sur une corvette qui doit les emmener loin de l'île anglaise. Les hommes sont des Comprachicos (mot de l'invention de Victor Hugo signifiants

Bien répandu au XIXème siècle, Gwynplaine est victime des foires et des saltimbanques. Dans un cadre spatial ruelle et parisien, la violence est tout d’abord évoquée une dis figuration du visage afin de gagner l’attention d’une audience et son rire. Ainsi, Hugo défile une scène humoristique par la réaction du spectateur envers le sourire dégoutant du personnage principal. Sa bouche coupée jusqu’aux oreilles ne le blaise autant que le rire cogitant du publique. Gwynplaine est condamné pour toujours à

1869. [L'action se déroule en Angleterre, à la fin du XVIle siècle. Enfant, Gwynplaine a été enlevé par des voleurs qui l'ont atrocement défiguré pour en faire un monstre de foire : ses joues ont été incisées de la bouche aux oreilles, de façon à donner l'illusion d'un sourire permanent. Devenu adulte, il se produit dans une troupe de comédiens.]   Quoi qu'il en fût, Gwynplaine était admirablement réussi.   Gwynplaine était un don fait par la providence à la tristesse des hommes. Par quelle providence

1869. [L'action se déroule en Angleterre, à la fin du XVIle siècle. Enfant, Gwynplaine a été enlevé par des voleurs qui l'ont atrocement défiguré pour en faire un monstre de foire : ses joues ont été incisées de la bouche aux oreilles, de façon à donner l'illusion d'un sourire permanent. Devenu adulte, il se produit dans une troupe de comédiens.]   Quoi qu'il en fût, Gwynplaine était admirablement réussi.   Gwynplaine était un don fait par la providence à la tristesse des hommes. Par quelle providence