Gygès

l’homme et sa nature égoïste » : le mythe platonicien de l’anneau de Gygès in République,II, 359B . Rappel du mythe : un berger découvre un anneau d’invisibilité et l’usage le conduit à une relation adultérine, au meurtre et à l’usurpation de pouvoir. Thèse : le respect des lois qui caractérise le juste n’est qu’une contrainte ±intériorisée, et non l’affirmation positive d’une nature aimant la justice pour elle-même. Gygès n’est pas un homme mauvais ou pervers comme c’est le cas de du personnage

Mnémosyne, Théia (ou Théa, Éthra, Euryphaessa ou encore Basilée), Rhéa (ou Rhéia ou encore Rhée), Téthys) ; o les trois Cyclopes (Brontès, Stéropès, Argès) à l’œil unique ; o les trois Hécatonchires (ou Centimanes) : Cottos, Gyès (ou Gygès) et Briarée (ou Égéon), créatures aux Cent Bras. Ouranos détestait sa progéniture, il les envoya donc dans le Tartare, les profondeurs de la Terre. Gaïa, ne supportant pas le traitement infligé à ses enfants, complota une revanche avec ses enfants

infernal des Danaïdes). Il est tyrannique. En chaque homme existe un tyran qui devient manifeste quand il trouve les conditions favorables à son actualisation. Il devient manifeste : -dans l'invisibilité (la République livre 2 p109-110 : l'anneau de Gygès) -dans le sommeil (la République livre 5 p333-339 : les désirs illégitimes) Bref, le désir sensible de puissance est innée en chaque homme ; s'il n'est pas moins un désir nécessaire, il n'en est pas moins un désir "naturel". Quelque soient les aptitudes

pouvoir faire ce que nous voulons. De ne pas rencontrer sur notre route un orage, une maladie, une dépense inattendue, une faiblesse quelconque. Mais si l’on réfléchit, il s’agit là d’instants rares, trop rares. Même l’homme qui possèderait comme Gygès (Platon, La République, livre II) un anneau magique capable de rendre invisible ne serait pas totalement libre. Il ne serait pas à l’abri du vieillissement, des maladies, de la mauvaise volonté des hommes et de bien d’autres contraintes. Il ne pourrait

l’expérience possible, qu’à l’expérience réelle : privilégier les exemples universels, et faire bon usage des exemples philosophiques célèbres (le morceau de cire – Descartes ; la perception à distance de la tour carrée et du soleil ; l’anneau de Gygès –Platon ; 7+5=12, ou cent Thalers – Kant) b. L’insuffisance des exemples L’exemple est cette couche sensible qui mène la réflexion vers le concept, et en tant que tel, il ne suffit pas. V. L’interrogation a. La nécessité

contrôle de l’homme. Tous deux jouent sur la crainte du châtiment et l’espoir de la récompense. La foi peut naître de motifs pathologiques (crainte, espoir) ; aussi la piété, comme la justice (que nous respectons par peur de l’amende ou de la prison, cf. Gyges), ne semble pas avoir de valeur propre. Serions-nous encore pieux s’il n’y avait ni enfer ni vie après la mort ? Ou encore juste si nous pouvions échapper à la sanction ? Adimante (Republique II) dénonce ainsi une justice et une religion sans exigence

méthode pour le relever (357a-369b) 1. 1. (Socrate) La justice fait partie des choses désirables en elles-mêmes et pour leurs conséquences (357a- 358a) 1. 2. Relance de la thèse de Thrasymaque par Glaucon et Adimante : 1. 2. 1. (Glaucon) : l’Anneau de Gygès (358b-362c) 1. 2. 2. (Adimante) : Ce qui importe ce n’est pas l’être mais le paraître (362d-367e) 1. 2. 3. Défi lancé à Socrate : montrer que la justice est bonne pour son possesseur (367c-e) 1. 3. Méthode proposée par Socrate pour relever le défi

de dommage que la commettre de bien, les hommes se sont mis d’accord pour faire des lois en vue de leur commune conservation. Nous ne sommes donc justes, en vérité, que par peur du châtiment. Si nous pouvions être injustes en toute impunité, comme Gygès qui possède un anneau le rendant invisible, nous agirions comme lui : nous ne reculerions devant aucune infamie pour nous emparer du pouvoir, devenir tyran. Bref, nous serions injustes pour satisfaire nos désirs. Platon réfute inlassablement cette

immatérielle : l'idée de morale. Le faible l'asservissement finit par asservir et l'intempérant devient l'esclave de lois morales illégitimes. Calliclès se définit comme fort parmi les forts parce que les faibles n'ont pas réussi à lui faire honte (Gygès était un faible parmi les forts, il était asservi). Les faibles ne sont pas forts, mais aimeraient l'être. La morale est critiquée car elle est conventionnelle (arbitraire et peut donc changer) et anti-naturelle (ça serait donc du vide). La nature

d’un groupe. Aristote : justice = propre de l’H « animal politique ». Equité = pas de loi : libre appréciation laissée à la sagesse du juge. Platon : justice se réduit à la force des lois : sans loi on peut faire de l’injustice (fable de l’anneau de Gygès). Distingue l’égalité arithmétique (mm part pour chacun) et géométrique (part proportionnelles aux qualités de l’individu= notes pour les élèves) Socrate : l’H juste est celui qui mm invisible ne porte pas atteinte aux autres : justice = bien moral