L Injustice Nietzsche

dispositions et « n’éprouvent pas dans ces liens toute la douceur que d’autres y rencontrent  […]  c’est une injustice effrayante que d’exiger des hommes de caractères inégaux qu’ils se plient à des lois égales[…] Il y a telle vertu dont la pratique est impossible à certains hommes comme il y a tel remède qui ne saurait convenir à tel tempérament. Or quel sera le comble de votre injustice si vous frappez de la loi celui auquel il est impossible de se plier à la loi ; ce serait tout aussi absurde

plan de l’apparaître. Cela est d’autant plus important à souligner que, comme le laisse entrevoir le lien entre reconnaissance et reconstruction, la reconnaissance est souvent la réappropriation d’un statut ou d’un être qui a été méprisé ou perdu (injustice) : reconnaître, c’est alors ramener à la visibilité ce qui avait disparu dans la rupture du lien social (dans le crime par exemple). La justice de la reconnaissance cherche donc à réinstaurer une relation de reconnaissance réciproque qui a été fragilisée

org/details/lapliilosopliiedenOOIicli ^ m,--^C-< LA PHILOSOPHIE DE NIETZSCHE FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR DU Wagner de MEME A U TE UR Richard 1899 poète et penseur. Un volume philosophie in-8° 2'- de la BiblioUu'que contemporaine. éJition, 10 et la fr. » Aphorismes in-12 fragments choisis de Nietzsche. Un volume Bibliothèque de de philosophie contemporaine, 1899 2 fr. 50 LA PHILOSOPHIE NIETZSCHE HENRI LICHTENBERGER Professeur de littérature

connaître l’esprit – l’esprit de l’artiste, l’esprit d’une époque ou d’une civilisation, mais aussi l’esprit de l’homme en général. Cette fonction cognitive de l’art, si importante chez Hegel, n’est pas présente chez Kant.Commentaire d’un texte de Nietzsche (T5)Les artistes ont un intérêt à ce qu'on croie aux intuitions soudaines, aux soi-disant inspirations ; comme si l'idée de l'œuvre d'art, des poèmes, la pensée fondamentale d'une philosophie, tombait du ciel comme un rayon de la grâce. En réalité

effort pour « réconcilier la sérénité épicurienne et la tension du devoir stoïcien ». « Mais, conclut-il, il y aurait bien d'autres noms à évoquer : ceux de penseurs aussi divers que Rousseau, Shaftesbury, Schopenhauer, [...] Kierkegaard, Marx, Nietzsche, W. James, Bergson, Wittgenstein, Merleau-Ponty et d'autres encore, qui [...] influencés par la philosophie antique, ont conçu la philosophie comme une activité concrète » et, ajoute-t-il plus loin, « comme une pratique, une ascèse et une transformation

l’absurde ne nous ont pas manqué. Mais, finalement, leur grandeur se mesure à ce qu’ils ont refusé les complaisances de l’absurde pour n’en garder que les exigences. Ils détruisent pour le plus, non pour le moins. « Ceux-là sont mes ennemis, dit Nietzsche, qui veulent renverser, et non pas se créer eux-mêmes. » Lui renverse, mais pour tenter de créer. Et il exalte la probité, fustigeant les jouisseurs « au groin de porc ». Pour fuir la complaisance le raisonnement absurde trouve alors le renoncement

aux autres, compte sur la confiance des autres et s’octroie la permission de mentir. Sa volonté est donc contradictoire, il veut une chose et son contraire (confiance des autres, insincérité pour lui-même). Mentir, en somme, c’est commettre une injustice, il ne saurait par conséquent constituer un droit. Un « droit de mentir » ne peut être reconnu. Est-ce à dire qu’il ne faille jamais mentir ? Quitte à transgresser d’autres devoirs ? Faut-il accorder à la vérité une valeur absolue ? Le mensonge

chaque individu de la société doit tenir sa place et son rang. La question est donc, pour celui qui gouverne, de connaître cette place. L'on sait combien cette justice est chère à Platon, qui a vu dans sa jeunesse (en 399 av. J.C.) la plus grande injustice : la condamnation à mort de Socrate, son maître, par la cité d'Athènes (voir l'Apologie de Socrate et le Phédon). Aussi n'est-il pas indifférent, ici plus que jamais, de voir Socrate dans le "rôle" de celui qui va démontrer qu'il est possible de

qu'on souhaite faire quelque chose, on rêve qu'on le fait. La vie consciente, elle, a pour difficile tâche de concilier le désir et la réalité. Vivre, c'est ins¬crire ses désirs dans une réalité qui n'était pas faite pour les accueillir. D'après Nietzsche, l'homme est pour le moins enclin à confondre son besoin de croire à quelque chose avec une quête de vérité. En effet, « croire, c'est tenir pour vrai ». Or, pour vivre et pour agir, nous avons sans cesse besoin de croire. Ce que nous appelons «

sommes spécialisés dans le travail que nous effectuons, pour échanger avec les autres il faut un système de calcul, la monnaie, j’échange mon travail contre de l’argent et avec cet argent je vais acheter le fruit du travail de quelqu’un d’autre. Injustice liée à l’évaluation de la tâche, du salaire. Il faudrait que ça reste un moyen d’échange et pas une fin. Distinctions entre riches et pauvres. Quelqu’un qui désire s’enrichir est immoral, rien que le désir. Quand on recherche l’argent pour