L éternité Rimbaud

Ils étaient au lit dans les bras l’un de l’autre. C’était l’hiver, la pièce n’était pas chauffée; ils étaient étendus sous un lourd édredon de plumes. Non, décidément (dit le premier), rien à faire : j’aurais beau te serrer contre moi pendant une éternité entière, tu ne me réchaufferas jamais. – Fais comme bon te semble (répond le cadavre), pour ma part, je ne te lâche pas. (ES 28) La révélation de ce tandem provoque une chute magnifiquement calibrée, qui situe le texte entre macabre et fantastique

124 128 130 Module de lecture 1 : Le silence de la mer de Vercors Module d’apprentissage N°4 : Guerre et Paix Oral Débat : Guerre à la guerre ! Lecture Les routes noires de Antoine de SAINT-EXUPERY Lecture Le dormeur du val de Arthur RIMBAUD Langue Le conditionnel et le subjonctif Ecrit L’étude de texte Lecture de l’image Affiche Handicap International Lecture : Villages en flammes de Louis Ferdinand CELINE Lecture Ce jour-là de Franck PAVLOFF Oral L’exposé : Le combat pacifiste

commentaires________________________________________________ _ 42 Un peu de poésie ____________________________________________________________ ______43 Charles Baudelaire ____________________________________________________________ _____43 Arthur Rimbaud ____________________________________________________________ _______43 Paul Verlaine ____________________________________________________________ _________44 Niet zsche ____________________________________________________________ ____________44

papiers n’étaient pas en règle), il regagna l’Irlande. À la mort de son père (1933), il s’installa à londres où il survécut difficilement dans la solitude et le dénuement, entreprenant néanmoins une psychanalyse. Il traduisit “Le bateau ivre” de Rimbaud (publié en 1976), ainsi que divers textes d’Éluard, de Breton, et de Crevel. Malgré sa détresse morale et financière, il composa aussi un premier roman : _________________________________________________________________________________ “Dream of

autre passage douloureux vers un monde inconnu dont nous ne percevons que des bribes. Croyance très générale. Chez les Égyptiens, plus d’un millénaire avant Jésus-Christ, Le Livre des morts en rouleau de papyrus était le guide vers un au-delà, une éternité de bonheur. Socrate sur son lit de mort la célèbre, y aspire (tableau de David). Plotin (205-270) la considère comme notre véritable patrie, et le Christ la révèle et la promet comme fruit d’un Amour supérieur. Monde où nous attend sans doute une

papiers n’étaient pas en règle), il regagna l’Irlande. À la mort de son père (1933), il s’installa à londres où il survécut difficilement dans la solitude et le dénuement, entreprenant néanmoins une psychanalyse. Il traduisit “Le bateau ivre” de Rimbaud (publié en 1976), ainsi que divers textes d’Éluard, de Breton, et de Crevel. Malgré sa détresse morale et financière, il composa aussi un premier roman : ____________________________________________________________ _____________________ “Dream

116 117 118 119 119 120 120 120 121 G. Brassens, Il n’y a pas d’amour heureux G. Courbet, L’Atelier du peintre F. Nadar, Portrait de Charles Baudelaire A. Rimbaud, « À la musique » L’art engagé, de la peinture d’histoire au documentaire Exercices d’approfondissement 1 V. Hugo, Les Contemplations, « Melancholia » 2 A. Rimbaud, Poésies, « Les assis » 3 R. Char, Fureur et mystère, « Chant du refus » et « La Liberté » 4 L. S. Senghor, Éthiopiques, « À New York » Prolongements 8 S

c’est faire subir à un énoncé familier diverses manipulations. La syntaxe est souvent déconstruite et des mots semblent changer de nature : « Maîtresse tu carré noir et si les nuages de tout à l’heure myosotis, ils moulins dans la toujours présente éternité ». De plus ce qui est raconté semble absurde : il brosse les dents de son caméléon, et cette bête fume ! Livre du professeur 1re Bac Pro @ Belin 2010 u Étudier les images (documents 3, 4, 5) 6. doc. 3 : collage mettant en valeur certaines parties

. Je croyais être Robinson Crusoé, perdu sur son île déserte, attaqué par d’horribles bêtes sauvages. C’était aussi comme quand on se retrouve seul, enfermé dans un ascenseur en panne entre deux étages et que l’on sait que l’attente va durer une éternité. Parler à quelqu’un ! Dire n’importe quoi, mais avoir quelqu’un à qui parler ! Je comprenais pourquoi certaines personnes ont besoin d’avoir la radio ou la télé allumée continuellement, d’avoir un bruit de fond, et même de parler toutes seules. Elles

d’ailleurs à quelles conclusions parviendront les ethnologues de l’an trois mille s’ils viennent à feuilleter ces carnets où l’on trouve, pêle-mêle dans une même page, des phrases comme : « La kiné est enceinte », « Surtout aux jambes », « C’est Arthur Rimbaud », et « Les Français ont vraiment joué comme des cochons ». Le tout entrecoupé de patarafes incompréhensibles, mots mal composés, lettres perdues et syllabes en déshérence. Les émotifs sont le plus vite égarés. D’une voix blanche, ils dévident