La Catharsis De Phèdre

tout à fait dans l’esthétique tragique où nous voyons Andromaque supplier Pyrrhus lors d’une réplique particulièrement poignante : l’infortunée veuve d’Hector suscite la pitié du spectateur, et ce spectacle le purifie de ses passions : c’est la catharsis. Le texte C, provenant d’Antigone de Jean Anouilh, comporte une particularité intéressante : son appartenance au registre tragique est indéniable, la réplique « Je vais mourir tout à l’heure » annonçant la mort inéluctable du personnage mythique

personnage fait l’expérience d’un dédoublement d’étrangeté a soi, d’une expérience de la duplicité. On peut trouver de nombreux exemples dans le théâtre de ce déchirement de la conscience : Ex 1 : La passion est vécue comme une véritable dépossession. La Phèdre de Racine incarne la force de la passion. Elle est déchirée entre des sentiments contradictoirs.: « Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes.  Ex 2 : Le conflit tragique apparaît également comme une expérience du déchirement de la conscience

incestueux et parricide) qu’elle fait naître. Cela en fait un genre à portée édifiante. Pour Aristote[4] la tragédie a une vocation didactique, c’est-à-dire qu’elle vise à enseigner une vérité morale ou métaphysique au public. On appelle cela la catharsis, grâce à laquelle l’âme du spectateur serait purifiée de ses passions excessives. La tragédie commence par un prologue (ο προλογος) dans lequel un ou deux acteurs exposent la situation et où la présentation des personnages est faite. Le chœur

a affaire à une pièce de théâtre, un film, etc.) des 'sentiments nobles' : pitié, admiration. Beaucoup de tragédiens désirent que le lecteur trouve un enseignement dans son œuvre. Exemples : Phèdre de Racine, Tite et Bérénice de Corneille, Antigone de Sophocle… Le spectateur peut ainsi atteindre la catharsis (purge des passions), l'élève plutôt la catalepsie. Le registre polémique implique le lecteur dans un débat d'idées. L'auteur s'efforce de rallier le lecteur à sa cause. Exemples : Le Banquet

erreurs. Ces deux sentiments doivent permettre aux spectateurs de se désolidariser des passions qui ont poussé les héros à agir et donc de ne pas les reproduire eux-mêmes. Par ailleurs, les théoriciens classiques ont repris à Aristote la notion de catharsis qui signifie approximativement purgation des passions. Comédie : La comédie est née en Grèce. C'était à l'origine une procession burlesque et populaire en l'honneur de Dionysos.  La comédie est un genre peu théorise. Aristote (philosophe grec

fasse auxquelles ils sont impuissant. * Dimension religieuse. * Dimension psychologique. (ex : Phèdre, de Racine), des forces qui dépassent l’Homme * Dimension politique (ex : Antigone, Horace, de Corneille) Grands auteurs de tragédies : Corneille, Racine On discute beaucoup au XVIIe siècle de la Poétique d’Aristote : tragédie : susciter crainte et pitié, pour obtenir la catharsis : « purgation » des passions, circulation d’emotions libératrices, entre les auteurs et les spectateurs

visibilité et une acoustique excellentes et est ouvert sur l'extérieur. Ainsi, les citoyens font partis de la représentation ; ils peuvent être spectateurs, juges ou choreutes. De plus, selon La Poétique d'Aristote, le théâtre permet grâce à la catharsis (purgation des passions) de maintenir la cohésion du corps social. De part et d’autre de la skénè, deux parodos permettaient d’accéder à la fois au theatron et à l’orchestra.. C’était des sortes de rampes d’accès. Celle située à droite était orientée

avoir une fin morale. En effet, le spectateur doit pouvoir s'inspirer de la pièce afin de s'améliorer moralement parlant et ainsi combattre ses propres vices et passions pour s'en libérer. On nomme cela ''Catharsis'', ce qui signifie ''purgation des passions''. Exemples Bérénice (1670) ; Phèdre (1677) – Jean Racine (1639 – 1699). . La tragi-comédie La tragi-comédie se différencie de la tragédie classique, car elle ne respecte pas les règles. Les codes classiques sont remis en question : on cumule

de tout ce qui irait contre la morale, la violence « obscène » ne doit par exemple pas être montrée sur scène, et les comportements déviants doivent être châtiés comme Don Juan à la fin de la pièce de Molière ou Phèdre dans l’œuvre de Racine. L’art doit « purger les passions (la catharsis aristotélicienne) avec la tragédie et corriger les mœurs en riant avec la comédie ». Cette bienséance et cette volonté morale s’accompagnent de la bienséance langagière, même si la comédie est plus libre dans ce

liberté, la seconde moitié voit le triomphe de la doctrine, en particulier avec Racine. Les principes du classicisme ~ Plaire et instruire L'art doit plaire et instruire. Ainsi, le théâtre permet, selon la théorie aristotélicienne de la catharsis, la purgation des passions: en vivant par procuration des émotions fortes, comme la terreur ou la pitié, le spectateur apprivoise et maîtrise les passions dangereuses. De plus, les dénouements châtiant les méchants sont de véritables leçons morales