La Conscience Morale

2 : Droit et Morale s’opposent-ils ? Intro : Phrase d’accroche : André Comte Sponville nous dit que « La morale n'est légitime qu'à la première personne. La morale ne vaut que pour soi ; pour les autres, la miséricorde et le droit suffisent. » Définition des termes : Droit = ensemble des règles obligatoires qui organisent la vie entre les hommes, susceptibles d’être imposées par la contrainte. Morale = principes de jugement et de conduite qui s’imposent à la conscience individuelle ou

2 LA CONSCIENCE 1 L•ES•S Conscience morale et psychologique Les deux versants de la conscience Le terme « conscience » est d’un usage courant : prendre conscience d’une situation, réagir en toute conscience, perdre conscience, avoir bonne ou mauvaise conscience, etc. Ces expressions révèlent la polysémie du mot, où convergent deux acceptions : l’une est morale (affirmée dès Socrate, qui évoque volontiers le « démon » l’invitant à telle ou telle conduite), l’autre est psychologique. Origine

n’y a pas lieu de nier sa réalité. Mais ce que nous faisons (sa sur-interprétation) est discutable. La conscience est lacunaire, certes, Freud a raison. Mais cet état lacunaire n’a pas besoin de la théorie psychanalytique pour être expliqué. L’enjeu est donc de trouver une explication crédible, face à la théorie freudienn Thèse : La thèse du texte est qu’il peut y avoir une réponse morale au problème de la reconnaissance de l’inconscient : l’inconscient existe, mais il faut le remettre à

implique ainsi la fois une ressemblance (physique, mais surtout spirituelle conscience, raison, sentiment de libert) et une altrit (diffrence). A Autrui et conscience de soi (1) Le cogito Cest par la sensation que je sais quautrui existe. Mais ce que je vois en fait, ce nest pas lui, cest son corps. Je le vois comme un objet. Mais comment savoir quil est un sujet, cest--dire un je semblable moi, un esprit pensant dou de conscience et de libert Lexprience du cogito est strictement personnelle. Je sais

I. Ma conscience me rend responsable. Tout d’abord, nous pourrions définir la conscience en la liant avec la pensée. La conscience est l’attention de notre esprit avec la réalité. Elle consiste à prendre connaissance de l’environnement dans lequel nous évoluons comme les objets, la nature et les animaux mais aussi à prendre connaissance de nos pensées, nos souvenirs, ou encore notre perception du monde. La conscience que nous avons des objets extérieurs est alors identique à la pensée mais la conscience

Puis-je chapper aux exigences de ma conscience Introduction Dune manire classique les philosophes ont toujours revendiqu la responsabilit morale de lhomme lgard de ses agissements. Etre responsable cest en effet pouvoir rpondre de soi, tre le sujet libre de son action. Or lhomme tant par nature un tre libre, ses actes ne peuvent sexpliquer par une contrainte extrieure et intrieure, mais relvent de son initiative. Pourtant si lhomme peut matriser ses passions puisquil en est conscient peut-il

suis? La responsabilité de soi implique la présence de la conscience chez le sujet. En effet penchons nous sur la signification de ce mot : son étymologie vient du latin respondere « répondre » ; l’expression « répondre de ses actes » signifie qu’on les assume totalement, qu’on s’en reconnaît l’auteur, et donc d’avoir conscience de ce que l’on fait. Dans ce cas suis-je responsable de ce que je n’ai pas conscience ? La non conscience inclut-elle nécessairement la non responsabilité ? Mais si la

très complexe dans la mesure où il ressent de nombreux sentiments I. La conscience. 1) la conscience morale et psychologique. On distingue deux sortes de consciences psychologiques : la conscience de soi et la conscience spontanée. Cette dernière est première mais pas innée. On l’acquiert à l’âge d’environ un an à la seule condition que l’on soit élevé parmi les siens dans une société. Sans celle-ci, nous n’avons pas conscience des choses qui nous entoure, on ne se différencie pas de l’ensemble. Nous

facultés de la connaissance qui constituent l’entendement humain, si elles permettent un savoir véritable et leurs limites. En 1694 : ajout de « Identité et différence », développement de la notion d’identité personnelle en référence à celles de conscience, de réflexion et de mémoire. Question : « Suis-je la même personne ? » => Définition des mots « même » et « personne ». * Formation des idées et leurs rapports au langage et à la réalité. Critique de la connaissance a priori, des

doit-elle être morale ? « Il n’y a en réalité entre la règle morale et la règle juridique aucune différence de domaine, de nature et de but , mais il y a une différence de caractère », Ripert L’idée de relier le droit à la morale est très ancienne, et est illustrée par les courants d’idées les plus divers depuis l’Antiquité . Tous deux partagent un but commun : la justice et la paix. Chaque citoyen qui respecte les règles de droit de son Etat se voit être également guidé par sa conscience, sa morale