La Stylistique De Proust

confesser » qu’elle n’est, tout comme la biographie d’ailleurs88, qu’un « mentir-vrai » (Aragon), qu’un roman qui n’ose pas dire son nom. De fait, si le mot « autofiction » est récent, la pratique ne l’est guère (il suffit de songer à la manière dont Proust ou Céline utilisent et transposent leur vie). Pour ne prendre qu’un exemple, les classiques Mémoires d’outre-tombe, rangés dans la rubrique « autobiographie » par Ph. Lejeune, sont en réalité une « autofiction » déclarée puisque Chateaubriand ment

sir d’être pien ressi » (p. 150). L’auteur laisse supposer une espèce d’homme épais, autoritaire et brutal même s’il est rompu au jeu des affaires. D’ailleurs Balzac fait dire à Goriot « cette grosse souche d’Alsacien » (p. 155). 5. C’était Marcel Proust l’un des premiers à être sensible aux « visages linguistiques » des personnages balzaciens : « Balzac, ayant gardé par certains côtés un style inorganisé, on pourrait croire qu’il n’a pas cherché à objectiver le langage de ses personnages, ou, quand

conscience qui construit le récit à partir de sa propre expérience du monde. Le « il » du roman traditionnel a laissé place au « je » qui est à la fois le narrateur et le personnage (Par exemple, Marcel dans « À La Recherche Du Temps Perdu » de Marcel Proust. 5- Le héros : a- Dans la mythologie : c’est un demi Dieu ou un homme qui se distingue par ses exploits et par son courage extrême. b- Dans le sens courant : c’est celui qui risque sa vie pour une cause noble. c- Dans le sens littéraire : c’est

ces ruines." (chap. 5, p. 624) qu'elle hérite plus loin dans le récit, de cette caractéristique du milieu, par une de ces métaphores dites métonymiques car fondées sur la contiguïté spatiale, naguère étudiée par Genette (Figures III, 1972) chez Proust : "Vanessa, auprès de moi, reposait comme vidée de son sang, la tête fauchée par un sommeil sans rêves ; écartelée comme une accouchée, elle fléchissait le lit appesanti. Elle était la floraison germée à la fin de cette pourriture et de cette

discours. Chaque fois, donc, que les sciences sociales ont à traiter d’un objet de langage (ou, pour être plus précis, d’un « discours »), elles auraient bien tort de ne pas recourir au corpus littéraire ; sans doutes, sauf exception (nous pensons à Proust), elles n’y trouveront pas des « analyses », des « explications », mais en contrepartie, des descriptions, des reproductions, des simulacres, si bien agencés, que l’intelligence première des propos se double virtuellement d’une intelligence théorique

permettra de préciser tous les éléments liés au temps et à l’espace: indices spatiaux, points de vue narratifs et anisochronies. Enfin, dans la troisième partie, nous essayerons d’aller au-delà de l’analyse structurale pour évaluer les procédés stylistiques et la portée de l’oeuvre. Cette évaluation permettra de souligner la particularité de l’écriture du jeune écrivain togolais. Toutefois l’inventaire des aspects rhétoriques de l’oeuvre passera par la thématique pour aboutir aux différents discours

contexte de la diversité-intertextualité est celui de Saint-John Perse. Perse se situe « au cœur d’un Centre occidental qui hume les dérailles enivrantes d’une planète qui s’offre ». La quête et l’exploration du réel littéraire renvoient également à Proust, qui avait entrevu « contre l’Unicité de l’Etre, le fugace du réel éclaboussant les strates de notre esprit changeant ». Partout le monde reflète son Divers dans nos diversités : Le Divers, explosé dans notre créolisation, nous met en appétit

il lut Edgar Allan Poe, Ronsard, la Bible. Le 1er août 1918, il nota dans son journal : «Crise religieuse ; je renonce au catholicisme». Le 4 juillet 1919, il passa la première partie du baccalauréat, avec latin et grec. Cette année-là, il lut Proust qu’il trouva «soporifique», apprit à jouer aux échecs et au billard, continua à écrire de nombreux poèmes. Après avoir obtenu un prix d’excellence en philosophie, du 10 au 13 juillet 1920, il passa la deuxième partie du baccalauréat, en philosophie

Étudier un texte romanesque • L’analyse d’un personnage • L’analyse d’un thème • Le point de vue du narrateur • Comprendre la focalisation (avec un exemple) • La fiche de lecture • Quelques notions pour le commentaire stylistique Autres fiches de méthode • L’argumentation • La rédaction d’une préface • Vocabulaire pour l’analyse littéraire • Linguistique : les fonctions du langage • Le résumé de synthèse à partir d’un dossier • Éléments de

ici ne représente qu'une partie de «l'Encyclopédie de l'Auteur» qui, pour Umberto Eco, devrait aussi contenir, outre un dictionnaire de base (qui contiendrait cet index): des «règles de co-référence», un inventaire de «l'hypercodage rhétorique, stylistique et idéologique», un repérage des scénarios narratifs les plus courants[6]. Malgré la place restreinte occupée par cet index à l'intérieur d'une telle «Encyclopédie Modèle», il contribuera à réduire la distance culturelle et le fossé des générations