La Subjectivité De L Historien Par Paul Ricoeur

Paul Ricoeur, influencé par le philosophe Kant à différents niveaux, défend les vraies valeurs de l’historien de métier. Ce texte est donc paradoxal puisqu’il invite à dépasser le préjugé concernant l’Histoire, préjugé qui affecte l’Histoire à un sens, ou à un avènement. Dans un premier temps, Ricoeur évoque les fausses valeurs de l’Histoire, pièges dans lesquelles beaucoup de personne étrangères au métier d’historien tombent. Ensuite, il détaille ce qu’il pense de l’Histoire en tant qu’historien

L'Histoire ne nous apprend que les historiens Ricoeur écrivait dans son oeuvre Histoire et Vérité que l'Histoire doit faire « accéder le passé des sociétés humaines à cette dignité de l’objectivité ». On attend de l'histoire qu'elle soit objective en procédant à une méthode rigoureuse. Cependant ce même auteur souligne que l'Histoire implique nécessairement une certaine subjectivité de la part de l'historien, qui est obligatoire pour pouvoir comprendre correctement et interpréter justement les

seulement un être matériel a. L'objectivité historique selon Paul Ricoeur Parce qu’il n’est pas que «matière», mais aussi «esprit», l’homme résisterait, d’une certaine manière, à la connaissance rationnelle qu’on voudrait établir en cherchant à décrire et à comprendre ce qu’il est. En effet, parce que les sciences de l’homme sont toujours obligées de recourir à une interprétation, elles demeurent toujours empreintes de subjectivité. Un même événement historique, par exemple, peut être compris de

l’Histoire est la leçon la plus importante que l’Histoire nous enseigne » (Aldous Huxley) * « La vérité n’a aucun besoin de la police et des tribunaux, elle a besoin d’historiens » (Vidal Nacquet) Auteurs * RICOEUR : « la mémoire, l’histoire et l’oubli » = relation entre histoire des historiens et mémoire des survivants (ex : procès de Maurice Papon) * NORA : « les lieux de mémoire » = envahissement des pratiques mémorielles, proposition de remodeler une identité nationale en crise, montée du « présentisme »

passé, ceux qui ont agis et les historiens qui étudient les actions de ces hommes.  Autre différence. L’histoire se rapporte au passé. Pour être historique un événement doit appartenir au passé et ai cessé de produire des conséquences. C’est à la fois l’objet d’étude et la discipline qui est étudiée. En d’autres termes l’histoire concerne les hommes au passé (qui ont agis) et les historiens qui étudient les actions de ces hommes. Le journaliste est t’il historien du présent ? Non, le journaliste

du document en arrière de lui et à partir de son observation ; par là même il institue des faits historiques. " Paul Ricoeur, Histoire et Vérité (1955), « Objectivité et subjectivité en histoire ». PROBLÉMATIQUE Le fait historique se donne-t-il tel quel à l’historien ou est-il (re)construit par ce dernier ? EXPLICATION Pas de trace ni de compréhension du passé sans historien C’est l’historien qui, rétrospectivement, institue une réalité présente comme document et comme fait historiques

mémoire ». Depuis les années 1980, le « devoir de mémoire » est une notion qui revient de façon récurrente. L'injonction au « devoir de mémoire » exprime sans aucun doute l'inquiétude légitime de voir la mémoire tomber dans l'oubli. Néanmoins, les historiens sont souvent assez distant quand il s'agit d'intégrer ce concept. Pour Gérard Noiriel, la différence essentielle entre mémoire et histoire, « ne réside pas dans la méthode ou dans le rapport aux archives », mais plutôt « dans le type de questionnement

Si, comme le disait Truman, "Deux historiens ne s'accordent jamais sur ce qui s'est produit, et le pire est que tous les deux pensent qu'ils disent la vérité.", alors il y aurait autant de version de l'histoire qu'il existe d'historiens. Or la science de l'historien, l'histoire, qui est une matière enseignée à l'écoles, est censée être une retranscription presque parfaite du passé. L'histoire est une science humaine qui permet d'étudier l'évolution de l'humanité. Elle permet de voir les choses

nécessairement subjective, déclarent que "subjectif n'est pas synonyme d'irréel" - Réfutant le "négationnisme", un groupe d'historiens lyonnais (Le Monde, 29/04/1993) affirment qu' "il existe des faits irréductibles à une quelconque subjectivité historique" - Paul Ricoeur (Temps et récit, 1, 1983) : "Même si le passé n'est plus et si, selon l'expression d'Augustin, il ne peut être atteint que dans le présent du passé, c'est à dire à travers les traces du passé devenues documents pour

influence déterminante sur l‘histoire? Qu’Est-ce qu’un historien si ce n’est une personne qui exprime ce qui a été, les événements et leurs successions, autrement dit l’histoire? Mais l’explication de faits antérieurs implique obligatoirement des choix, par conséquent l’élimination de certains événements qui paraissent aux yeux de l’historien insignifiant ou qu‘il voudrait cacher ou modifier. On peut alors se demander comment le travail d’un historien peut-t-il être objectif? Dans un premier temps nous