Le Heros Racinien

Bérénice accepte de vivre lorsqu’elle comprend que Titus l’aime encore. Elle résume une dernière fois le sujet de la pièce : « Je l’aime, je le fuis ; Titus m’aime, il me quitte » (v.1500). L’étude de la passion amoureuse est le propre des tragédie raciniennes. Cependant, l’originalité de celle-ci tient dans l’obstacle à l’amour. « Rome…l’empire » réussit à articuler Titus devant Bérénice. Dans l’exposition, Phénice avait annoncé le problème : « Rome hait tous les rois et Bérénice est reine » (v.206)

Acamas. Chez Racine : Thésée est un don Juan, un héros fatigué, un époux tendre et un père désespéré. Sous la plume de Racine, Thésée offre plusieurs visages simultanément ou successivement. - un don Juan : il eut de nombreuses aventures dans sa jeunesse (Hélène, Péribée, Ariane…). Une fois marié à Phèdre il a abandonné les conquêtes. Mais des bruits circulent selon lesquels il serait soupçonné de nouvelles galanteries. - Un héros admiré de toute la Grèce : justicier et redresseur de

lien avec la raison, nous verrons qu’il n’en ait pas moins menacé par la folie. Le choc immense que vient de subir Oreste se présente dans les alexandrins d’ouverture du monologue : en quatre vers, six questions qui toutes expriment l’incrédulité du héros devant le comportement d’Hermione. Réaction logique, puisqu’il venait chercher la récompense promise et qu’il n’a reçu que des accusations haineuses ; réaction tumultueuse, immédiate, propre à capter l’intérêt du public tout en donnant au personnage

tragique). 1/Vous étudierez la représentation du passé dans cette scène, et son rôle dramaturgique. Pour répondre correctement à cette question, il convenait biens-sûr de contextualiser le passage ! Andromaque est une captive troyenne, veuve du héros troyen Hector qui a été tué par Achille (après avoir assassiné Patrocle, meilleur ami d’Achille voire plus…). Comble de malheur, c’est par le fils d’Achille, Pyrrhus, qu’Andromaque est tenue captive et ce dernier, fiancé à Hermione qui est folle

misérable ». Dans ces lignes, le narrateur évoque sa propre situation. Il est désespéré et conscient d'être puni par la mort de sa maîtresse : c'est un châtiment divin. Il doit racheter sa vie dissolue. Une force supérieure pèse donc sur l'existence des héros et conduit leur vie à sa guise. 2°) un amour profane : Des Grieux accomplit les gestes nécessaires à l’enterrement de Manon avec une lenteur qui prolonge son attendrissement devant le corps précieux de Manon qu'il faut protéger et à qui il prodigue

Narcisse... De plus, ils sont tous des personnages historiques qui vécurent vraiment pendant l’empire romain. Mais, regardons les personnages de plus près. Le héros de la pièce, Néron, apparait comme un personnage d’ «humeur triste et sauvage» (v.36), qui mêle «orgueil» (v.37) et «fierté» (v. 38) héréditaires des familles de son père et sa mère. Le héros tragique se caractérise par être un personnage historique empli de dignité et de noblesse, caractéristique que Néron respecte. Il se distingue par sa valeur

maniérisme, la mise en scène, d'une retenue saisissante, forçait l'attention du spectateur, confronté seulement à un texte murmuré. Dans un décor privilégiant des oppositions d'espaces et de couleurs à la fois douces et heurtées, Grüber mettait les héros raciniens à nu. CItations: " Grüber a toujours travaillé à partir du deuil, des choses qui peu à peu se font et se défont et se perdent Grüber montre les failles du système, ses imperfections, dans un souci brûlant d'apercevoir l'impossible perfection

uns et l’égoïsme des autres. II- Une réflexion implicite sur le désir de gloire et la cruauté d’un monde privilégié: une scène de cour devient l’occasion de présenter une vision des hommes et de l’existence. 1) Une lettre qui présente Vatel en héros tragique. Un récit émouvant qui laisse transparaître une certaine compassion pour le personnage. Le pathétique apparaît de manière très modérée : CL de la tristesse « pleura » (l29), « désespoir » (l28), « tristement » (l30), dans la réaction

avec un thème trouvé dans l’histoire romaine. « Invitus, invitam, dimisit » est une citation latine de Suétone (Malgré lui, malgré elle, il la renvoya). Bérénice est la pièce la plus classique qui pousse à son maximum l’application de la théorie racinienne telle que définie dans la préface. Les premières scènes mettent en place l’exposition contenant l’impératif de séduction et d’information. Dans la deuxième scène, le premier monologue participe à cette volonté d’informer sur l’action à venir.

y ressentir des émotions, mais aussi pour y trouver une peinture de la nature humaine. Corneille leur offrait une image des hommes tels qu’ils devraient être : des héros admirables, droits et maîtres d’eux-mêmes. Racine au contraire met en scène des héros victimes de leurs passions, violentes et destructrices : la dramaturgie racinienne est au service de cette vision tragique de l’homme. Sur la scène, un huis clos étouffant, dont on ne sort jamais. Hors scène, le reste du palais, lieu du pouvoir,