Le Roseau Pensant

| |103 |L'instinct et la raison sont deux natures qui cohabitent en l'homme | | |104 |Le roseau pensant. La dignité de l'homme est liée à sa faculté de penser. | | |105 |La grandeur humaine = le fait de se savoir misérable.

l’abstrait, par exemple une source d’eau – une source de malheur. On oppose souvent les métaphores par simple substitution à celles où le contexte unit terme propre et terme métaphorique; par exemple: tes baisers parfumés tremblent et l’homme est un roseau pensant, ou bergère, ô tour Eiffel. La formation de ces dernières repose, dans la plupart des cas, sur la copule ou sur l’apposition, c’est-à-dire sur un outil syntaxique dont le sémantisme est relativement clair. Au contraire, pour les métaphores qui

science non seulement elle ne nous délivre pas de l'ignorance, mais en plus elle ne nous délivre de rien du tout, elle nous enfonce dans notre mal-être... ce n'est qu'une opinion, celle de schrödinger. Si tu prends Pascal, il te dira que l'homme, ce roseau pensant, est autant plus noble lorsqu'il mourra que celui qui le tuera, car lui il sait qu'il meurt. Si la connaissance alors ne nous délivre pas de l'ignorance, elle contribue à la grandeur (tragique, certes) de l'être humain. Un exemple aussi me passe

lumière naturelle le caractérise. Mais en second lieu, c'est le domaine général de nos « conceptions », i.e. de toutes nos représentations, qu’elles soient théoriques ou sensibles, qui doit désormais reconnaître ses limites : s’il est vrai que le « roseau pensant » du fragment 113 parvient à comprendre l’univers par la pensée, ce n’est sans doute jamais sans réduire l’infinie richesse de ses déterminations à quelque caricature de monde, ou en enflant à outrance ses conceptions, à la façon dont le début

nuit du tombeau détruit l'être qui pense. / Un jour tout sera bien, voilà notre espérance ; / Tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion." (vers 216 à 219) Rappel XVII°, Pascal, Pensées : les deux infinis, disproportion de l'homme, le roseau pensant, Bordas, p. 276-7) 2) Diderot, Pensées sur l'interprétation de la nature, Bordas, p. 75 (1753) : Diderot tient à la collaboration entre les savants et les techniciens ; il y voit le moyen d'améliorer le destin de l'homme (Nathan, p. 181).

conception de la vie. DJ ne craint pas dieu comme Epicure. Epicure et Pascal Il y a une certaine forme d’humilité (dans le bon sens du terme) chez les deux. Pour Epicure, notion de besoins naturels et nécessaires  Vie humble. Pascal n’est qu’un roseau pensant. Il veut une vie proche de la frugalité (après sa remise en question). Par contre, ils sont opposés par rapport à Dieu. Pour Epicure, les dieux ne se mêlent pas de la vie des hommes, donc on ne doit pas se mêler de la leur. Pascal lui parie même

13 La dignité de l’homme selon Pascal Hirotsugu YAMAJO  L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser, une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui. L’univers n’en sait rien. (S231-L200) Ce passage, l’un des plus connus des Pensées, pourrait

qui ne s'accomode absolument pas du déchirement cartésien entre res cogitans et res extensa. On ne saurait mieux dire que lui ce qu'est la crise du sujet engendrée par le « je pense donc je suis » cartésien. L'homme cartésien est une "substance pensante" et sa grandeur ne saurait résider dans sa matérialité. En posant cela, Descartes engendre une crise du sujet qu'il ne diagnostique pas du tout, mais que Pascal voit comme la coupure de l'homme d'avec l'univers. Chez Descartes, la pensée est, en

permet cette évaluation : "Par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends" (104) - notons le double sens de la dernière occurrence du verbe comprendre qui montre l'indéniable supériorité du "roseau pensant" sur la matière. Mais il convient de déterminer la nature de l'homme : est-il un ou divers (61 et 99) ? et de se livrer à un angoissant questionnement métaphysique : "car il n'y a point de raison pourquoi ici plutôt que là, pourquoi à présent

............................................................................................. Les arbres sur ma route fuyaient. ................................................................................................. L’homme est un roseau pensant. .................................................................................................. Il a versé un torrent de larme. ...................................................................................................... CHIASME