Les Rois maudits

I. Tu ne me connais pas, frêle et chétive créature ; eh bien écoute. II. Mon nom est maudit sur la terre ; pourtant le malheur, le désespoir, l'envie qui y dominent en tyrans m'appellent souvent à leur secours. III. Je me réjouis dans les grandes cités et je dirige mes coups sur les peuples des villes. IV. Pourtant je vais aussi chez le laboureur, je prends ses brebis dans son étable, je prends la chèvre qui broute sur la colline, le chamois qui bondit sur le rocher aigu ; je prends l'oiseau

Réunion, ce dernier commence à écrire ses poèmes emprunts d’une part d’une part d’un idéal, d’une recherche de la beauté et d’autre part du spleen : sentiment de mal-être, d’ennui et de désespoir. Baudelaire faisait partie de la génération des poètes « maudits », incompris et à ce titre, l’extrait qui nous est proposé, l’Albatros, évoque cette idée. L’image du poète serait celle de l’oiseau seul et dénigré. Nous sommes amenés à nous demander en quoi ce poème constitue une réflexion sur la condition du poète

prise, la France éternue ». Encore un élément qui montre que le journal sous-entend la présence du lecteur et non la présence d'un journal intime et confidentiel : «  Ce maudit bâton vous fait un mal horrible »l.42, pour montrer la différence avec un journal intime traditionnel les propros du personnage aurait pu être : «  ce maudit bâton m'a fait un mal horrible. » Ensuite, il est important de faire allusion à la négation et la vision pessimiste qu'offre cet extrait. En effet, on assiste à une

relève le champ lexical de la richesse "roulant de l'or" "éblouissant Pactole" renforcé par "éblouissant" qui renvoit une image de reflet, de lumière importante qui trouble la vue. Le peuple ivre "chante ses exploits" et reve de régner comme les rois. L'expression "par ses dons" symbolise la portée magique du vin, qui permet une surélévation de la personne. Ici, on peut admettre, que le vin est une source de richesse qui trouble la vue "éblouissant" et qui permet de s'évader, de rever, de se révolter

« Poètes maudits et parias de la société », p. 483 |Note : |Observations : | Question sur un corpus : Ce qui fait la cohérence de ce corpus, c'est la comparaison faite par chaque auteur avec un animal afin de faire ressortir l'exclusion qu'ils ressentent face à la société et leurs différences. En effet, dans Le corbeau de E. A. Poe écrit en 1845, L'albatros de Baudelaire

dans le contrechamp. Les réactions du peuple insistent sur les conséquences de la guerre et la souffrance physique et morale causée par les massacres. On retrouve le registre pathétique et le champ lexical de la violence avec « pitié », « tuez », « maudit », « s’en sont pris ». Les corps sont étalés au sol et comme désarticulés, les cadavres sont autant des femmes que des enfants, des vieillards ou des jeunes hommes, on voit des membres découpés et des corps nus, pour montrer l’atrocité de la guerre

oiseaux des mers » v.2, « indolents compagnons de voyages » v.3, « rois de l'azur » v.9, « prince des nuées » v.13. Ces périphrases soulignent l'importance de l'albatros. Elles connotent l’idée de majesté (« prince » et « roi »), d’ouverture (« azur » et « voyage ») et indique une symbiose entre l'albatros et son milieu. Baudelaire utilise ici un vocabulaire positif lorsqu'il est question du vol : « vastes », « compagnons de voyage », « rois de l'azur ». De plus, le rythme et les sonorités du poème contribuent

 Histoire de la poésie française 1- La poésie médiévale : 1.1 Les chansons de geste : racontent les exploits de chevaliers et rois. Décasyllabes et parfois alexandrins. Fin XI° au XV° . Parfois chantées. Écrites en ancien français par les trouvères. 1.2 La poésie courtoise : les poèmes courtois sont des chants avec mélodie, refrains et danses. Deuxième moitié du XII° surtout ; influence arabe. En occitan par les troubadours. Spontanées au début puis pastourelles

création, sur ses fonctions et sur celles du poète. Charles Baudelaire, précurseur du symbolisme, nous propose ainsi dans « L’Albatros », publié en 1861 dans la réédition des Fleurs du mal, le portrait original d’un poète-albatros, prototype du poète maudit qui hantera la poésie de la fin du XIX°. Il s’agira donc d’analyser comment Baudelaire s’appuie sur cette analogie avec l’oiseau pour évoquer la double condition douloureuse du poète. Nous analyserons initialement la mise en œuvre  de ces jeux de

l’albatros avant sa capture, son ridicule par la suite, et enfin de comparer la vision de l’albatros et celle du poète. La majesté de l’albatros avant la capture Des expressions métaphoriques font ressortir la noblesse de l’albatros : « rois de l’azur », « prince des nuées », grâce au champ lexical de l’aristocratie. L’expression « indolents compagnons de voyage » marque la confiance et la nonchalance de ces oiseaux, portés à l’égal de l’homme. La double caractérisation