Liber-Raisons d'agir

austérité et d’une ascèse qui évoquent les positions de Platon (celui du Phèdre et non du Philèbe), de Plotin, de Saint Augustin ou de Kant. On voit par exemple, chez ce dernier, combien la liberté, dès sa première évocation dans la Critique de la Raison pure, apparaît comme directement aporétique. Il faudrait rappeler également l’effort des conciles chrétiens pour combattre l’orgueil de l’homme, rabattre ses prétentions, le désespérer de s’en sortir par lui-même, trop « abîmé » qu’il serait par le

rapprocher ce phénomène à l'allégorie de la caverne car les ignorants restent dans le noir et ne voient que le reflet de la vie alors que celui qui pense par lui même, celui qui sait et qui recherche la vérité sera libre de ses actes. La possibilité d’agir librement, le pouvoir de déterminer et de se déterminer, repose donc sur l’identité de la personne qui s’appuie sur la conscience de soi. Mais comment se construit ce lien entre conscience de soi et liberté ? L’action libre permet à l’homme

principe d'inertie) vaut également pour tous les autres êtres, y compris l'homme. Selon lui l'homme ne possède donc pas de libre arbitre : il ne dispose pas de la possibilité absolue de choisir, de se déterminer sans motif, donc indépendamment de la raison (= la liberté d'indifférence : cf. l'expérience de pensée de l'âne de Buridan). Étant part de la nature, l'homme ne saurait être doté d'une telle capacité métaphysique, d'une volonté entendue comme puissance des contraires. [ Rappel : le domaine

L'action de la pièce de théâtre "Les mains sales" se passe durant la deuxième guerre mondiale dans un pays imaginaire, "l'Illyrie". La pièce commence par une scène entre Hugo et Olga. Hugo vient d'être libéré avant terme d'un emprisonnement pour bonne conduite. Il arrive chez Olga, qui habite dans la maison qui sert de siège clandestin au parti communiste, dont elle et Hugo, sont membres. Lors de sa détention, il a reçu des pralines au chocolat empoisonnées et il se demande si le parti les a envoyées

contrainte est donnée par la méthode. Le moi qui pense n’est pas libre de penser librement, il est contraint de suivre des règles strictes. Il n’est pas non plus libre de croire, puisque Les Méditations métaphysiques démontrent l’existence de Dieu. La raison et la logique cartésienne sont puissamment contraignants, contraintes de l’esprit au demeurant bien plus que contraintes extérieures. Le sujet connaissant n’est plus libre de ce qu’il connaît. Mais après tout, pouvons-nous parler de la liberté de

soumis, celui qui n'est emprisonné ni entravé par rien d'extérieur. Ainsi, être libre c'est ne pas être esclave, ne pas être prisonnier, ne rencontrer aucun obstacle à la réalisation de sa volonté, la contrainte désignant justement ce qui empêche d'agir librement. La loi prend l'apparence d'une contrainte formelle en tant qu'elle interdit et oblige, et son absence définit la liberté de droit : « suivant (la liberté) de droit, un esclave n'est point libre, un sujet n'est pas entièrement libre, mais

pensée en la libérant des contraintes de la raison, de la morale et de l’esthétique. L’inconscient et le rêve y sont omniprésents. Il appelle le monde de l’inconscient à se révéler par l’entremise de l’art ! Mais ils inspirent également d’artistes et de courants ayant déjà exploré l’univers du rêve et du fantastique avant eux : Jérôme Bosch, Giuseppe Arcimboldo, les préraphaélites anglais, etc. Le mouvement surréaliste repose donc sur la volonté de libérer l'homme des morales qui le contraignent et

liberté. Les normes et lois instaurées nous obligent d'agir dans un certain cadre. On peut distinguer plusieurs contraintes : physique, même si je veux voler, ma condition humaine me l'interdit, sociale ; Si je veux manquer de respect à quelqu'un, mon action sera réprouvée, et enfin morale ; je veux être libre, mais ces contraintes me font perdre mon sentiment d'être libre. Ces contraintes qui nous sont imposées s'opposent donc à notre liberté d'agir. Ne possédant pas une liberté absolue, nous ne sommes

contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. [...] Il repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie ».  Le mouvement surréaliste repose donc sur la volonté de libérer l'homme des morales qui

passion, lui donne toute sa force. Il y a donc un dualisme raison/ passion présent tout au long du texte qui permet à Descartes d'expliquer que tout homme est porté à agir sans savoir précisément pourquoi il agit comme cela. Et cela le pousse à se demander : quels sont les mécanismes qui nous poussent à être attirés par une personne plutôt qu’une autre, et en quoi la prise de conscience de ces mécanismes peut altérer notre manière d’agir ? L'enjeu de ce texte est donc de comprendre