Marie Duru-Bellat

classe), de la richesse ou des relations individuelles (système de « copinage »). Par définition, la méritocratie s'oppose donc à toute forme d'égalitarisme. Quoiqu'il s'agisse d'un « principe fondamental » et « consensuel » des démocraties pour Marie Duru-Bellat[2],[3], cette méritocratie « réelle » n'a pour certains chercheurs jamais existé[4]. Agnès van Zanten déclare qu'« il est évident que la méritocratie n’a jamais existé ni en France, ni dans d’autres contextes nationaux »[5].

fonction du milieu où évolue l'enfant; le constat est que l'école semble incapable de compenser les inégalités de départ, mais qu'elle a plutôt tendance à les aggraver, les connaissances devant s'accumuler au fil du temps. Comme le souligne Marie Duru-Bellat: « Dès lors que l'école, aux premiers niveaux, se montre incapable de "mettre les compteurs à zéro", les inégalités sociales vont croître, car les apprentissages scolaires se font de manière cumulative : on progresse d'autant mieux que l'on était

80, les chercheurs ont étudié davantage ce qui se passait concrètement pour les élèves dans les classes et les établissements. Des élèves au départ identiques progressent plus ou moins selon l’établissement ou les classes fréquentées. Ainsi Marie Duru-Bellat ajoute qu’un autre facteur en partie indépendant du milieu social d’origine influe sur la réussite scolaire : l’effet maitre et l’effet établissement. Le premier fait référence aux qualités de certains enseignants qui arrivent à motiver suffisamment

Démocratisation, Massification, Inégalités sociales et scolaires. Auteur de la fiche de lecture : KERLEAU Maëlle, MEDJAHRI Fathia IUFM Aix-Marseille Relecteur(s) : Date de publication sur le site : Date de révision : TITRE Auteur : Marie DURU-BELLAT Agnès VAN ZANTEN Éditions : Armand Colin, collection U 2ème édition (2001) Volume : 252 pages INTÉRÊT DE L’OUVRAGE Cet ouvrage présente une synthèse des constructions théoriques et des résultats empiriques aujourd’hui disponibles sur

ceux dont le père est cadre ou profession intermédiaire. Lors des épreuves du brevet des collège, plus de 30 points de pourcentage sépare les premiers des seconds. Cet écart est aussi valable dans les chiffres de la délinquance. Une étude de Marie Duru-Bellat, Jean-Pierre Jarousse et Alain Mingat, que cite Lagranges, démontre qu’un écart de probabilité d’accéder à la seconde de 16 points s’est creusé entre les enfants de cadres et d’ouvriers dès la fin du Cours Préparatoire. Lagranges porte aussi

Les inégalités sociales à l’école – Genèse et mythes de Marie Duru-Bellat Première partie La question des inégalités face à l’éducation est l’objet d’une construction sociale : les inégalités objectives certaines sont considérées comme un problème social que dans certaines sociétés. On ne peut envisager les inégalités comme si elles étaient une caractéristique objective du monde. On est amené à être plus sensible à telle ou telle inégalité. Ce qu’on considère comme les « inégalités » est construit

la diffusion des informations à destination des élèves. Partie V : Bibliographie Eric MAURIN ; La nouvelle question scolaire (2008) Revue l’ANCPE ; L’orientation (Septembre 2010) Jean Michel BERTHELOT ; Ecole, orientation, société (1993) Marie DURU-BELLAT ; Le fonctionnement de l’orientation : Genèse des inégalités sociales à l’école (1988) 

(ie ne dépendant pas de la volonté des ind : origine soc, sexe) : ce constat annihile de facto l’idée que l’école certifie à elle-seule le mérite. Dès lors, celui-ci est vu comme le masque d’un mécanisme de reproduction sociale par l’école (Marie Duru-Bellat), une sorte de résidu externe tributaire de l’origine sociale tandis que les diplômes les plus prestigieux tendent à s’apparenter à des « titres de noblesse scolaire » (Bourdieu). 2) Qu’entend-on par « inégalités scolaires » ? Du point de

l’une par rapport à l’autre ? Sont-elles toujours comprises comme antinomiques ou y a-t-il des alternatives à leur opposition ? 1 2 Sociologie de la compétition, Armand Colin, Sociologies contemporaines, Paris, 2009, p. 101. Voir par exemple Marie Duru-Bellat, Le mérite contre la justice, Sciences Po., 2009, p. 144sq. 2 1. Compétition et solidarité : quelles définitions adopter ? 1.1. Solidarité : le long processus d’institutionnalisation de la cohésion sociale On se limitera ici à donner quelques

1970, plusieurs sociologues ont mis à jour les inégalités sociales au sein de l’Ecole (Bourdieu, Boudon, Baudelot, Establet), des discriminations éthniques (Felouzis) et une moindre efficacité des diplômes dans l’insertion professionnelle (Marie-Duru Bellat) :
Le système scolaire est encore ségrégationniste. Les établissements scolaires n’ont pas tous les mêmes moyens. Les lycées de centre-ville sont favorisés. Les filières n’offrent pas les mêmes débouchés et n’ont pas la même composante sociale