Marie Duru-Bellat

d’architecte et il a réussi son examen avec succès. Mais en France, on se base beaucoup sur les diplômes. Une personne qui ne possède pas de diplôme ne pas faire partie de l’élite même si elle est compétente dans un domaine. La sociologue Marie Duru-Bellat décrit très bien ce phénomène en France. Pour elle, ce qui est terrible dans notre système, c’est que l’élève qui a raté sa scolarité reçoit un verdict négatif : il n’a pas de qualités, pas de capacités. Et il est voué aux difficultés d’insertion

dans l'académie de Rennes. Et la recherche le confirme : «Ce qui fait la différence entre un professeur et un autre, ce n'est pas tant le grade qu'il a obtenu que ses pratiques, son expérience, la façon dont il sait prendre la classe», confirme Marie Duru-Bellat, sociologue de l'éducation. En un mot, sa pédagogie. Un métier qui s'apprend. 2. Sont-ils pédagogues ? Qui n'a pas eu son John Keating, le professeur de littérature du « Cercle des poètes disparus », qui faisait monter ses élèves sur leur chaise

voir reconnus et transformés en avantages scolaires les savoirs, savoir-être, savoirparaître qu'ils tirent de leur milieu familial, alors que les élèves issus de milieux sociaux éloignés de l'institution scolaire ont tout à apprendre. D'après Marie Duru-Bellat et Agnès Van Zanten, Sociologie de l'école, A. Colin, 1992. Document 6 : Devenir scolaire des élèves de 3e, deux ans après, au cours de l’année scolaire 2009-2010 

et dépendant du bon vouloir des hommes. Des livres aussi banals que Martine, souvent offerts aux petites filles contribuent à entretenir ces stéréotypes de sexe et à enfermer la jeune fille dans son identité de genre (« l’école des filles » Marie Duru-Bellat). Chaque texte, et cela quelque soit son niveau de prestige, a donc le pouvoir de modifier le monde en véhiculant des représentations

interagissent plus avec les garçons qu’avec les filles et les garçons ont plus tendance à s’imposer en classe sans que cela ne pose de problème. D’autre part, les filles et les garçons ne font pas face aux mêmes attentes auprès des enseignants d’après Marie Duru-Bellat. Effectivement, il y a une faible tolérance pour les comportements dits « mauvais » des filles qui doivent être dociles alors que ce genre de comportement sont considérés normaux chez les garçons. Les appréciations des enseignants sont tout autant

d’éducation............................................................. 9-10 par Jules Ferry Quel rôle pour l’école ? L’inégalité des chances en débat............................................................. 12-14 de Pierre Bourdieu et Marie Duru-Bellat Entretien avec Éric Favey et Éric Maurin........................................................................................... . Égalité et excellence : l’impossible mariage ? 15 Une nouvelle politique de démocratisation....

scolaires : selon les contextes dès l'école primaire + résultats moins bons dans les classes « populaires ». Dans des contextes scolaires diversifiés, où le pourcentage d’enfants de milieu populaire peut varier, les acquis des élèves divergent. Marie-Duru-Bellat , Améliorer l'école : « ces inégalités sont déjà en germe dès l'entrée à l'école maternelle » « Le développement social de l'enfant dès la premiere heure, avec pour conséquences que les pratiques educatives parentales exercent une forte influence

sportives. « Les parents ne nourrissent pas les mêmes ambitions scolaires pour les garçons et pour les filles: envisageant un niveau plus élevés pour ces dernières, ils préfèrent une formation technique ou scientifique pour les derniers » ( Marie Duru Bellat et Jean Pierre Jarousse, Le masculin et le féminin dans les modèles éducatifs des parents, Economie et Statistiques Volume 293 ) En bref, les pratiques éducatives familiales se divisent généralement en deux tendances en terme de la réussite scolaire:

plus élevés , mais que cette évolution bénéficie de façon à peu près semblable ( sauf agriculteurs ) à tous les milieux sociaux. Les inégalités se seraient déplacées, en restant de même ampleur (uniformes) « démocratisation ségrégative » : Marie Duru- Bellat (« l’inflation scolaire » 2006) : les inégalités se st transformées, divergence croissante du recrutement social des séries, filières (les exclus de l’intérieur). Le poids de l’origine sociale est de plus en plus important lorsque l’on progresse

l’enseignement/Collège unique/Egalité des chances/Objectifs et finalités de l’éducation/Enseignement secondaire Date de publication sur le site : Date de révision : L’hypocrisie scolaire (Pour un collège enfin démocratique) Auteurs : François Dubet et Marie Duru-Bellat Édition : Seuil, 2000 Volume : 231 pages INTÉRÊT DE L’OUVRAGE Les auteurs dressent un constat de la transformation du Collège depuis trente ans : l’écart se creuse entre la vocation affichée du Collège unique et la réalité de ses pratiques. Cet