Noumène

renvoie étymologiquement au grec krinein, qui signifiait juger une affaire (au sens juridique). La raison organisera donc un procès de ses propres prétentions, « dogmatiques », à connaître des objets situés par delà l’expérience, appelés par Kant noumènes (par contraste avec les phénomènes). Bien que restrictive, cette tâche permet aussi, en limitant le savoir et en départageant clairement le champ du savoir et celui de la croyance (spéculation), de mettre en sûreté tous les acquis du savoir contre

antinomie, en effet, il s’avère que la liberté ne peut être l’attribut de n’importe quelle sorte d’être. Elle ne peut appartenir qu’à un être doué de raison (pratique), qui appartient à la fois au règne des phénomènes (Leibniz dirait de la nature) et des noumènes, ou de l’intelligible (Leibniz dirait de la grâce).Par là, l’animal est évidemment évacué. Mais, plus encore, tous les degrés de la liberté, tels qu’on pouvait les trouver chez Aristote, sont évacués, comme étant en fait une non reconnaissance de

expérience possible -non pas seulement du champ de l'expérience présente, mais de toute expérience possible. C'est-à-dire qu'il est absolument impossible que ses objets soient donnés dans une quelconque intuition. Kant distingue les phénomènes et les noumènes ou choses en soi. Les phénomènes, ce sont les choses telles qu'elles nous apparaissent, une fois l'expérience organisée et façonnée par notre faculté de connaître. Les choses nous apparaissent régies par certaines catégories (causalité, substance)

l'Être Durée Esprit Essence (philosophie) Éternité Être Existence Foi Idée Immanence Immutabilité Liberté Libre arbitre Matière Monde Mythe Néant Nécessaire Noumène Objet Passion Phénomène Présence Sacré Substance Sujet Symbole Temps Transcendance Un Universaux Universalité Vérité Mort Questions centrales de la métaphysique La plupart

– c’est-à-dire liés à un point de vue localisé dans l’espace et dans le temps – alors nous devons admettre que « notre vision » des choses est… subjective. Autrement dit, inexacte, approximative, partielle, partiale. L’objet « en soi », le « noumène » (dans la terminologie de Kant, voir aussi ce cours) nous reste à jamais insaisissable parce que nous le percevons toujours de « notre » point de vue, dans notre subjectivité, en tant que « phénomène ». Lorsque nous regardons un objet, ce que nous

temps de l'espoir, des doutes sont peu à peu apparus à ce propos... Des doutes qui découlent de doctrines philosophiques plus anciennes. Ainsi Kant posait déjà un siècle plus tôt une limite aux sciences: seule l'étude des phénomènes est possible, le noumène (la chose en soi) demeurant inaccessible. En cela il rejetait tout espoir de connaissance absolue, qu'elle naisse de la métaphysique ou des sciences... Bergson, lui aussi, refuse de s'inscrire dans une illusion scientiste. Il préfère tenter de réconcilier

Contre Kant Il convient ici d’apporter une précision, quant à l’usage du terme « phénomène ». Celui-ci a une signification distincte chez Husserl et chez Kant. Pour ce dernier, le phénomène est ce qui apparaît, par opposition à la chose en soi (noumène). Or Husserl réfute un tel dualisme, qui ne serait qu’un a priori construit, une sorte de relativisme ne répondant pas à l’exigence d’un fondement absolu de la certitude. Contrairement à l’appréhension à travers une image ou un signe, la perception

temps de l'espoir, des doutes sont peu à peu apparus à ce propos... Des doutes qui découlent de doctrines philosophiques plus anciennes. Ainsi Kant posait déjà un siècle plus tôt une limite aux sciences: seule l'étude des phénomènes est possible, le noumène (la chose en soi) demeurant inaccessible. En cela il rejetait tout espoir de connaissance absolue, qu'elle naisse de la métaphysique ou des sciences... Bergson, lui aussi, refuse de s'inscrire dans une illusion scientiste. Il préfère tenter de réconcilier

symbolique, et donc elles aussi ne se réfèrent pas directement à la réalité objective. 5 indépendamment de l'esprit et ses catégories ; ils  doivent  être vus  comme les modification des  substances plutôt que comme le résultat de la convergence de noumène et concepts. Il convient  plutôt de se référer à la distinction platonicienne entre intelligible et sensible : les deux sont réels,  mais   possèdent   différent   degrés   d'accessibilité   cognitive.   Si   les   effets   sont   immédiatement  disponibles

Critique de la Raison pure, qui est une critique des procédés de la métaphysique traditionnelle et des prétentions de la raison, montre que la « raison pure » ne peut connaître que les phénomènes du champ de l’expérience, et que tout ce qui relève du noumène (choses en soi) est « inconnaissable » par la raison. Dieu, l’âme, le monde, sont des objets nouménaux dont nous n’avons aucune connaissance. Car ces objets de la métaphysique traditionnelle ne peuvent, par définition, appartenir au domaine de l’expérience