Platon Le Tonneau Percé

dans cette première partie, nous allons voir que l’on ne peut pas désirer sans avoir peur. En effet, les désirs provoquent chez un individu un manque. On ne cesse de désirer quelque chose ou quelqu’un jusqu’à son assouvissement. Citation de Platon dans Le Banquet « ce qu’on a pas, ce qu’on envie pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l’amour », l’obtention de l’objet ou de la personne que l’on souhaite, ne fera pas disparaître le manque, car automatiquement un désir assouvie

et de savoir qu’«ils ne savent rien». Ceux qui vivent aveuglement (vie sans examen) ne comprennent jamais ceci, et ils vivent dans leur «caverne», comme prétend Platon. Ils sont des prisonniers qui sont doublement enchaînés, car d’abord, ils sont victimes, et ensuite, ils sont ignorants de ce dont ils sont victimes. Comme présenté Platon, les prisonniers croient aux ombres et aux «copies», qui sont exposées sur le mur et ils croient que celles-ci présentent la réalité, sans vouloir savoir la source

savoir. Accomplir tous ses désirs serait les satisfaire sans exception, sans relâche, au fur et à mesure qu'ils apparaissent. Or ne s'agit-il pas là d'un processus sans fin ? Platon compare le désir au tonneau des Danaïdes. Selon la mythologie, les Danaïdes ont été condamnées à remplir d'eau un tonneau percé. Ainsi le tonneau ne sera jamais rempli, le désir n'est donc jamais satisfait. À peine accompli, il renaît car de la satisfaction passée naît le regret qui est nouveau désir. De ce fait, accomplir

seul sans contrainte et restriction. Nous pouvons préciser que cette philosophie des plaisirs se retrouve dans la terminologie psychanalytique sous l’appellation du principe de plaisir selon Freud. On le retrouve déjà dans les premiers dialogues de Platon à travers la pseudo philosophie d’un Calliclès qui dès l’antiquité prône une vie de plaisirs divers en particulier dans le Gorgias, une vie de plaisirs qui serait en accord absolue avec notre nature. L’homme serait ainsi l’acteur de ses passions et

désire donc bien l’impossible car l’impossible nous attire. De plus Platon explique dans Le Banquet que le désir est en fait l’expression d’un manque. En effet il raconte le mythe d’Eros, symbolisant le désir humain : Eros est un demi-dieu qui personnifie le désir. Il est le fils de Poros, dieu de l’abondance et d’une mortelle Pénia, une mendiante. Il est donc entre les dieux et les mortels, entre la richesse et la pénurie. Platon nous explique que « Quand on ne sait pas qu’on manque d’une chose,

que le désir suppose autrui, dans la mesure où ce serait l’ensemble desparticularités de l’autre qui déterminerait mon désir. Autrement dit, c’est sur l’existence d’un autre en particulier que repose la possibilité même de mon désir, ce qu’expose Platon dans Le Banquet, à travers le mythe des androgynes tel qu’il y est évoqué par Aristophane. Les hommes, dit-il, ont un jour connu la complétude, puisqu’ils étaient autrefois composés de deux êtres, et si forts qu’ils décidèrent de déclarer la guerre

ACCOMPLIR TOUS SES DÉSIRS, EST-CE UNE BONNE RÈGLE DE VIE ? Pour définir le désir le plus simplement possible, nous pourrions nous reporter aux propos de Platon qui affirme que : « Le désir est l'expression d'un manque ». Exemple : je ne peux désirer une deuxième télévision si j’en ai déjà une qui me satisfait.   Le désir devient alors synonyme de souffrance et impose au sujet de combler ce dernier. Le désir, c'est ce qui anime principalement la vie quotidienne de l'Homme. Celui-ci s'efforce ainsi

de son espèce. Seul l’Homme est poussé par ses désirs. Or, le désir n’est pas seulement corporel, il existe des désirs tels que les désirs intellectuels. La philosophie elle-même est un désir, un désir de connaissance, de savoir. Dans le Banquet, Platon identifie le philosophe à Eros (désir, amour), fils de Poros (ressource, richesse intellectuelle ou psychologique) et de Pénia (pauvreté). Eros est donc l’intermédiaire entre la richesse et la pauvreté, assez riche pour combler son dénuement mais

Accomplir tous ses désirs serait les satisfaire sans exception, sans relâche, au fur et à mesure qu'ils apparaissent. Or ne s'agit-il pas là d'un processus sans fin ? Platon compare le désir au tonneau des Danaïdes. Selon la mythologie, les Danaïdes ont été condamnées à remplir d'eau un tonneau percé. De la même façon que le tonneau ne sera jamais rempli, le désir n'est jamais satisfait. À peine accompli, il renaît car de la satisfaction passée naît le regret qui est nouveau désir. En ce sens, accomplir

Irréalisable. Improbable. : Le désir est toujours désir de l'impossible • Le désir comme manque Le désir est un manque insatiable. À la différence du besoin qui peut être satisfait, le désir n'a pas de limites, dans le Gorgias, Platon compare le désir à un tonneau percé. Le désir ne regarde donc pas la limite du possible, la logique du désir est au contraire de repousser toute limite. • L'objet du désir est impossible Le propre du désir est d'être illimité et qu'aucun objet ne soi capable de le