Théététe

premier dogme tout entier contenu dans une célèbre formule de Protagoras rapportée par Platon : « L’homme est la mesure de toutes choses, de celles qui sont pour ce qu’elles sont et de celles qui ne sont pas, pour ce qu’elles ne sont pas. » Platon, Théétète, 152a Autrement dit, il n’y a pas de vérité fixe et universelle : à tout propos, deux opinions contradictoires peuvent être soutenues et affirmées. Un orateur habile en rhétorique et maître en éristique* pourra donner aux plus mauvaises raisons

considérer que nous pouvons utiliser la nature. Les sciences de la nature ont essentiellement pour but l'action. Cette conception peut apparaître comme première. Ce soucis peut être illustré par 2 anecdotes racontées par Platon et Aristote. Dans Théétete, Platon décrit Socrate comme un Homme qui n'est pas à l'aise dans ses affaires. Thales marche en observant les astres. Il tombe dans un puits et une servante se moque de lui. Dans La politique, Aristote dit que la connaissance scientifique apparaissait

L’enjeu de ces références est « la suppression préalable d’un 45 46 Ibidem. ABP, p. 96. 47 Ibidem. 54 Gervais Désiré Yamb certain régime du tort ».48 Il est donc question de rétablir la justice, une certaine justice. La question de Théétète selon laquelle « Quel tort m’as-tu fait, quel tort t’aije fait ? »49 justifie cette exigence de justice « qui fonde la cité ».50 Cette justice est essentiellement une vertu qui n’est pas le simple équilibre des intérêts entre les individus ou la

un nouveau domaine celui de l'éthique (étude du caractère humain). Ce domaine est en relation avec la rhétorique et la politique. La rhétorique affirme le logos. La pensée humaine est décrite comme un dialogue de l'âme avec elle même (dialogue de Théétète, 189-190). Il y a un volet public à coté de l'argumentation. De la rhétorique à la réflexion sur soi même, il n'y a pas de coupure. Quand l'homme choisi ce qu'il doit faire dans la vie, il discute avec lui même. Il y a une autre transposition, la

printemps 1985, 33-45. Peschel, E. R. (1981) : Four French Symbolist Poets : Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, Athènes, Ohio University Press. Plouvier, P. (1996) : Sous la lumière de Nietzsche : Rimbaud ou le corps merveilleux, Saint-Maximin, Éd. Théétète. Pound, E. (1953) : Translations, Londres, Faber and Faber. Rastier, F. (1972) : « Systématique des isotopies », dans A.J. Greimas (dir.), Essai de sémantique poétique, Paris, Larousse, p. 80-106. Reed, J. (1991) : Delirium, Grande Bretagne, Éd.

célèbre formule : l'homme est la mesure de toute chose. Platon, à la suite de Socrate qui affirmait l'existence d'une science objective des valeurs et des normes morales, développe une théorie de la connaissance explicitée dans la République et le Théétète. Platon fait en effet la distinction entre la simple opinion (ou doxa, empirique et sans fondement) et le véritable savoir philosophique, qui ne peut être acquis que par un long parcours d'apprentissage des mathématiques, de la dialectique et de

célèbre formule : l'homme est la mesure de toute chose. Platon, à la suite de Socrate qui affirmait l'existence d'une science objective des valeurs et des normes morales, développe une théorie de la connaissance explicitée dans la République et le Théétète. Platon fait en effet la distinction entre la simple opinion (ou doxa, empirique et sans fondement) et le véritable savoir philosophique, qui ne peut être acquis que par un long parcours d'apprentissage des mathématiques, de la dialectique et de

l'ensemble des choses que nous savons, il y en a que nous n'avons pas apprises mais que nous avons conçues par nous-mêmes, que nous avons constituées autant que découvertes. Cette définition de la réflexion, on la retrouve chez Platon, qui dans le Théétète, définit l'acte de penser comme un dialogue intérieur au cours duquel on s'interroge soi-même et on donne des réponses à ses questions. Jusqu'à ce qu'on n'ait plus de raisons de douter de ce qu'on dit. De ce point de vue, on de distinguera pas penser

personnelle en adoptant un point de vue général, c’est-à-dire un point de vue qui tienne compte des autres et de ce qu’ils pensent. Si je suis le seul à détenir une vérité alors il ne s’agit pas d’une vérité mais d’une opinion (cf. Protagoras dans Théétète de Platon). Par définition, une vérité est ce qui vaut pour tous, ce sur quoi tout le monde peut être d’accord. Le dialogue est pour Platon la forme par excellence de la philosophie. On ne peut pas philosopher seul. Citation de Kant : Penserions-nous beaucoup

au  fond  du  puits,  c’est  au fonds  du  puits que  j’irai  la  chercher  ! Mais c’est  trop  tard.  Je  n’ai plus  la  force,  et je  n’y crois plus.  En  tout cas, je  suis  heureux  de  voir que  ma  petite  anecdote  sur  Thalès  dans  le  Théétète  de  Platon.  Je  trouve  que  l’on  se  souvient  mieux  des  petites histoires,  des  historiettes,  que  de  la grande  histoire,  la dernière  étant  de  toute  façon  la  somme  des  premières  !  Mais  l’astrologue  de  la  Fontaine, je  vous