Commentaire de candide du chapitre 5
Voltaire, Candide ou Voltaire ou optimisme (1759) Chapitre VI : un « bel auto-da-fé »
Dans ce sixième chapitre du conte, Candide a déjà connu la guerre, la maladie, un tremblement de terre... Ici il est confronté à l'intolérance religieuse. En effet, le Portugal catholique possède une police religieuse : l'inquisition. Elle fait arrêter Candide et Pangloss pour réaliser un autodafé (cérémonie où l'on brûlait les gens reconnus coupables d'hérésie) qui apparaît davantage comme un sacrifice destiné à empêcher un nouveau tremblement de terre. Voltaire utilise l'ironie pour montrer l'absurdité d'un tel procédé et condamner ainsi l'intolérance, la superstition ainsi que la philosophie de l'optimisme. Problématique : Comment Voltaire dénonce-t-il l'intolérance religieuse ?
1) Un récit ironique : a- « un bel auto-da-fé » : un supplice présenté comme un spectacle
- Voltaire réutilise le procédé qu'il avait mis en œuvre lors de la description de la guerre (chapitre III) : il décrit un supplice comme s'il s'agissait d'un spectacle de théâtre sans souffrance ni cris. D'ailleurs, dès la ligne 3, l'oxymore « un bel autodafé » rappelle la « boucherie héroïque » désignant la guerre au chapitre III. Eléments visuels
« spectacle », « en grande cérémonie », « orna », « mitres de papier », « peints » -> souci esthétique + aspect à la fois pittoresque, étrange et artificiel de la cérémonie. —» L'inquisition est présentée comme l'organisatrice d'un spectacle divertissant. Eléments auditifs
« sermon très pathétique » (suscitant la pitié), « belle musique en faux-bourdon », « en cadence », « on chantait » —» Voltaire feint d'apprécier le sermon comme il apprécierait un poème ou un morceau de musique, d'un point de vue purement esthétique sans considérer le contenu. - Aucun jugement n'est prononcé et les « acteurs » involontaires de ce spectacle semblent bien traités :
• «les appartements TÎ'une extrême fraîcheur, dans