Caligula

par

La liberté selon Caligula

Camus lui-même commente dans l’édition américain de son Théâtre (1957) : « Caligula, prince relativement aimable jusque-là, s'aperçoit à la mort de Drusilla, sa sœur et sa maîtresse, que « les hommes meurent et […] ne sont pas heureux ». Dès lors, obsédé par la quête de l'absolu, empoisonné de mépris et d'horreur, il tente d'exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu'elle n'est pas la bonne. Il récuse l'amitié et l'amour, la simple solidarité humaine, le bien et le mal. Il prend au mot ceux qui l'entourent, il les force à la logique, il nivelle tout autour de lui par la force de son refus et par la rage de destruction où l'entraîne sa passion de vivre. »

Cette liberté qu’il recherche en est une qu’il refuse aux autres. C’est sa position d’empereur qui lui permet de donner une réalité à son projet, chose qu’il remarque dès le début : « Je viens de comprendre enfin l’utilité du pouvoir. Il donne ses chances à l’impossible. Aujourd’hui, et pour tout le temps qui va venir, ma liberté n’a plus de frontières. » C’est une permission qu’il se donne mais qui

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