Le dernier jour d'un condamné

par

Le condamné

Il est le seul narrateur, et toute l’œuvre se vit à travers son regard. On ne sait pas grand-chose de lui : on ne connaît ni son nom, ni sa classe sociale, ni son crime, ni son mobile, ni sa ou ses victimes. Il est un condamné à mort anonyme. Le livre entier est de sa plume : c’est la chronique de ses pensées pendant les six semaines entre sa condamnation à mort et son exécution.

Au fil des pages, le lecteur apprend quelques détails sur lui. Le condamné est jeune, « raffiné par l’éducation ». Il est instruit : il écrit dans un style élégant, et sait assez de latin pour en adresser quelques mots au concierge de la prison. Au cours de son incarcération, il découvre ce qu’est l’argot, cette langue en usage chez les truands de Paris. S’il la découvre, c’est qu’il n’appartient pas au milieu où elle a cours. Le lecteur en déduit que le condamné n’est pas un professionnel du crime. Il a une famille, puisqu’il écrit : « Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant ». L’abandon dans lequel il laisse sa famille le met au désespoir : « Ainsi, après ma mort, trois femmes sans fils, s

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