Vipère au poing

par

Ferdinand Rezeau, dit Frédie, dit Chiffe

Ferdinand – qui porte le même prénom que le frère aîné d’Hervé Bazin, est l’aîné de la fratrie et a dix-huit mois de plus que son frère Jean. Il a, lui-aussi, été élevé par la grand-mère Rezeau. Au jeu des surnoms, il n’a pas gagné le plus brillant : Chiffe. « Ce surnom lui conviendra toujours » constate le narrateur. En effet, l’aîné fait pâle figure en comparaison de son cadet. Jamais meneur, toujours second, il subit les brimades de sa mère et l’indifférence de son père, mais son caractère ne l’invite pas à la révolte ouverte. C’est le cadet qui a l’initiative des gestes de révolte.

Le lecteur aurait tort de jeter un regard négatif sur cet enfant martyr à cause de son seul surnom. Pourquoi l’a-t-on affublé d’un surnom aussi cruel ? Sans doute par comparaison avec son frère Jean, plus exubérant, plus expansif, plus décidé. Ferdinand est plus introverti que Jean, c’est certain, mais n’a pas le manque de caractère qu’indique son surnom. Pour preuve, il supporte une cruelle et injuste punition en étant fouetté à coups de baguettes de coudrier, sans dénoncer son frère, auteur du forfait

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