Vipère au poing

par

Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon

C’est le protagoniste et le narrateur unique du roman. Tout est vu à travers son regard, c’est sa seule analyse des événements qui est proposée au lecteur. On peut identifier le narrateur à l’auteur, dont le vrai nom est Jean-Pierre Hervé-Bazin. Le surnom de Brasse-Bouillon, qui n’a rien d’aimable et qu’il déteste (il menace le lecteur de lui « casser la gueule » s’il le ressuscite), n’est pas expliqué. Ce surnom fait sans doute référence au tempérament vif de l’enfant qui le porte, prompt à se mettre en mouvement, à brasser les choses à gros bouillons, bruyamment, sans doute.

C’est un garçonnet que rencontre le lecteur : il a moins de huit ans. Au premier chapitre du roman, Jean surprend une vipère endormie, la saisit et lentement l’étrangle. Il est vertement tancé pour cette imprudence. Le lecteur et lui ignorent qu’il vient de vivre, de façon métaphorique, la tâche qui l’attend : se saisir d’un serpent dangereux – sa mère – et l’étrangler, de crainte d’être lui-même mordu. On retrouve cette métaphore de la vipère dans l’excipit du livre, quand le narrateur brosse le portrait de l’adolescent

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