Catharsis Et Art

de produire de la beauté, puisque c'est sa définition, elle doit éveiller en nous des émotions, des sentiments. A l’inverse de l’objet technique qui est fait pour être utilisé, l’art lui est fait pour être admiré, c’est d’abord avec nos yeux que cet art va s’entendre. Mais les choses changent, à présent on pourrait parler de fonction de l’art, effectivement en prenant l’exemple connu de « l’urinoir » de Marcel Duchamps qui sort un objet usuel de son contexte, cela lui apport une autre valeur et une

aspect sensoriel peut l’emporter sur le discours des comédiens. Enfin, puisque Artaud semble opposer actes et paroles, nous nous interrogerons sur la valeur du discours au théâtre. [annonce du plan] 1) En tant que spectacle, le théâtre constitue un art vivant, ce qui le différencie par rapport au roman par exemple, qui existe uniquement sur papier. Il s’adresse aux sens du spectateur. La part sensorielle (visuelle, auditive, mais aussi émotionnelle) du théâtre est donc essentielle et constitue à elle

passionnés se font tuer, tuent ou se suicident comme c’est le cas dans Phèdre où cette dernière s’empoisonne à cause d’un amour illégitime ; ils deviennent fous tel Oreste à la fin d’Andromaque de Racine. Ensuite, les dramaturges comptent sur la catharsis ou purgation des passions. De surcroit, les spectateurs d’une tragédie sont ainsi censés se purger, se purifier des passions en les vivant par procuration, en éprouvant terreur et pitié comme l’écrit Aristote dans sa Poétique. Ensuite, la notion

ce qui fait son originalité et sa spécificité ? Comme nous le verrons, ce n'est pas souhaitable, même si certaines œuvres peuvent s'accommoder d'une consommation solitaire, chez soi. 1) Le théâtre est un art du spectacle qui demande comédiens et public a) Origine du théâtre. Théâtre, art populaire s'adressant à un public peu lettré. L'étymologie grecque du mot (V. 1200, t. d'antiq.; lat. theatrum ; grec theatron : " contempler ") b) Dans l'antiquité, à Athènes, au Ve siècle avant J. C.,

siècle à travers les liturgies chrétiennes (cf. Adam et Eve). Les origines du théâtre français sont donc religieuses : l’Eglise veut illustrer la parole sainte. Les pièces représentaient alors la façon dont l’homme pouvait accéder au salut. C’est un art populaire, qui rassemble. Le théâtre religieux connait un coup d’arrêt en 1548 en France sur les places publiques, car les protestants y voyaient une menace. Humanisme : Aujourd’hui on y apporte un sens différent de celui qu’il avait alors. De nos

exemple pour nous spectateurs. De Sophocle à Corneille, toute tragédie reprend ces éléments. Ensuite, le but de la tragédie est, encore une fois d’après Aristote, de purifier le lecteur de ses passions en les exprimant symboliquement : c’est la catharsis. En assistant à une représentation théâtrale tragique, le spectateur est censé se libérer de ses angoisses, pulsions ou fantasmes en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux. Ainsi, en s’identifiant à des personnages

l’éloigner de la vérité, sans l’éduquer. Platon distingue cependant deux sortes d’imitation. L’art à partir de l’harmonie. C’est une reproduction de l’objet tel qu’il est avec les justes proportions, les justes mesures. Et l’art d’imitation qui est un art qui vise à charmer le public en touchant leur part émotive de leur âme et en l’enfermant dans la sensibilité. Il représente harmonieusement le beau corps. L’art ne peut donc qu’être une représentation d’un objet, une illusion. Or pour Platon cette illusion

sur scène mais racontée par Théramène en scène V. Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose : Les yeux en le voyant saisiront mieux la chose ; Mais il est des objets que l'art judicieux Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux Art poétique, Boileau, 1674 BLa règle des trois unités L'unité de lieu sert à renforcer la vraisemblance de la pièce : puisque le spectateur reste dans le même lieu, la pièce doit elle aussi se dérouler à cet endroit. Ce sont les personnages qui se déplacent

réussir à communiquer quelquechose aux spectateurs, à l'émouvoir, ou le faire rire. Là on(les acteurs et les metteurs en scène) peut jouer aussi avec le spectateur et repousser les limites de son imagination! La serait la bonne place pour parler de la catharsis (le spectateur lui aussi participe à cette purgation des émotions, il peut donc ressentir un sentiment nouveau, un sentiment... de liberté.) pour ce qui est du théatre de l'absurde, tu pourrais certainement parler de la cantatrice chauve de Ionesco

La création des règles : A partir de 1630 environ, le pouvoir (exercé par Richelieu puis Mazarin et Louis XIV) cherche à éviter toute instabilité politique et souhaite s'affirmer, même au niveau culturel. Des Académies sont alors créées dans chaque art (par exemple, l'Académie française en 1635). Ces Académies ont pour but de réglementer les compositions des oeuvres artistiques. Les auteurs des pièces de théâtre doivent obéir à des règles. Les règles du théâtre classique (et en particulier de la