Finalisme

multiples et donc inintelligibles. Jean-Jacques Kupiec propose une science du vivant qui intègre le hasard. Il forge sur l’image déjà utilisé par Descartes, le concept mécano-probabiliste d’Homme-Aléatoire : « L’Homme-Aléatoire permet d’échapper au finalisme et à l’essentialisme » (L’Origine des individus, 1.2, §4). La construction du vivant serait régie par les lois de la biologie et de la physique, mais sans finalité, par des phénomènes probabilistes. Il crée donc l’ontophylogenèse : La structure conceptuelle

matériels par des causes exclusivement matérielles (on pense notamment à la théorie darwinienne de l’évolution, auquel l’auteur adhère, et qui a supplanté l’explication religieuse traditionnelle du vivant), l’homme contemporain retombe parfois dans le finalisme de ses ancêtres, notamment sur les questions les plus sensibles, à forte teneur affective. D’où venons-nous? Où allons-nous? L’idée d’un univers et d’une existence absurdes est difficile à affronter avec sérénité. Le besoin de réassurance, le besoin

nature, car les « biens » que font les « nations industrieuses » ne « finissent pas avec elles ». La nature naturans l’importe sur la natura naturata. Le « bon usage » moderne est ainsi une façon d’inscrire l’action de l’homme dans la nature sans finalisme englobant. P.94 Selon Marx, le rapport de l’homme à la nature est un rapport d’opposition, car les hommes, à la différence des animaux, doivent produire leurs conditions d’existances. Il y a d’emblée, non seulement séparation entre l’homme et

capable peu à peu de dialoguer. Au niveau psychologique, ce stade est marqué par l’égocentrisme qui se caractérise par l’artificialisme, la causalité morale, le finalisme. L’artificialisme est le fait de penser que tout est crée par l’Homme, la causalité morale revient à considérer que les lois physiques sont semblables aux lois morales. Le finalisme tend à expliquer le monde en donnant une raison à toutes choses. L’égocentrisme enfantin traduit l’indifférenciation du sujet et de l’objet, ainsi que la

considéré par le scientifique comme de l’irrégulier mais comme une preuve de l’insuffisance de théorie. Finalisme : thèse selon laquelle le cours des choses se dirige vers un but, une fin. Le destin et le déterminisme sont contradictoires : * La tuile est tombée parce que l’homme devait mourir (destin) * L’homme est mort parce que la tuile est tombée (déterminisme) Pour Spinoza, le finalisme transforme l’effet en la cause. Le personnage de Pangloss dans Candide le montre « pourquoi a-t-on

: le sculpteur La cause motrice : le sculpteur La cause finale : le BUT (ce pourquoi elle a été sculptée) Texte 2 p.424 : La nature ne fait rien en vain, elle agit en vue d’une fin. Par ailleurs on trouve chez Lucres du finalisme « la clairvoyance des yeux n’a pas été crée comme tu pourrais croire pour nous permettre de voir au loin » […]. Interpréter les faits de cette façon, c’est faire un renversement qui renverse les rapports des choses, c’est mettre partout la cause

caractéristiques d'un individu, d'un groupe ou d'une époque se rapportant comme un symptôme généralement inconscient à un étymon psychologique trouve sa confirmation dans certains traits thématiques. Le style est un effet révélateur; Chez Riffaterre, c'est le finalisme qui prime puisque le fait stylistique est toujours conscient et organisé, instrument de contrainte sur l'attention du destinataire. Le style est une fonction délibérée. Cependant, le Spitzer des Etudes de style[4] et le Riffaterre des Essais de

Malgré tout les explications de Descartes ne sont pas, à leur tour, sans poser de multiples problèmes. En effet, alors même que le mécanisme réaffirme avec vigueur qu’il faut en finir avec toutes les considérations métaphysiques, voire mystiques du finalisme pour faire triompher une démarche exclusivement rationaliste et expérimentale, il n’hésite pas à invoquer un artisan divin pour expliquer l’origine de cette nature, toute entière réduite à une machine et pour expliquer l’origine des êtres vivants

perspective avec le finalisme du langage observé précédemment, cela signifie que la construction de la langue est déterminée par l’énonciation (via le discours), elle-même, comme on l’a vu, destinée à sa reconstruction. » (p. 143). Ce qui rejoindrait une réflexion du dernier Guillaume (leçon du 4 décembre 1958, in Leçons, 13, 13, cité p. 144 de MV) : « Le langage est dans l’homme pensant, dans la pensée humaine, un ouvrage par elle construit, qui lui sert — c’en est le finalisme principal — à reconnaître

inerte au vivant, est auto-organisée. Elle n’obéit ni à un principe créateur spirituel, baptisé Dieu ou Raison souveraine, ni à des causes finales qui tireraient tout être vers sa fin naturelle, inhérente à son essence et principe d’intelligibilité. Finalisme et matérialisme s’opposent. Cette matière incréée, une et multiforme, est en perpétuel mouvement, en continuelle métamorphose, prodigieusement complexe et active, insécable en deux substances comme la matière inerte et la pensée, sur le mode dualiste