Gaetan Picon

misères individuelles et sociales qui s'accumulent. Après cette entrée en matière, l'intérêt du texte réside dans la force de la relation qui unit le narrateur et le lecteur → le début de Voyage au bout de la nuit ouvre «l'espace de l'oeuvre» (Gaëtan Picon) Comment finir? ● Dans La chartreuse de Parme, à la mort des trois héros succède l'annonce de la fortune de comte de Mosca et de la libération de la principauté de Parme, nouvelles tant dérisoires après que la tragédie a été dénouée. → besoin

grotesque, ces deux éléments de la réalité. » -Gaétan Picon, Dictionnaire des auteurs, Laffont-Bompiani, 1990, t.II, p. 550(ISBN 222150156X) 4. ↑ « Après Charles Baudelaire, les tenants de la poésie nouvelle lui ont souvent reproché l'impureté de son lyrisme, son caractère narratif, son manque de rigueur et sa densité. La réponse d'André Gide à une enquête sur les poètes importants est à cet égard significative : Victor Hugo, hélas ! - Gaétan Picon, Dictionnaire des auteurs, Laffont-Bompiani,

Limbour, Jouhandeau et Artaud, Ponge et Fautrier, Léautaud et Supervielle, Raton, Bousquet, René Drouin et Pierre Matisse - c’est en fait une manière plus générale de comprendre le réel «dans l’épiphanie d’une insoutenable laideur», comme l’a écrit Gaëtan Picon. Ses amis. Au faîte de la gloire et de la notoriété, sont donc traités comme des produits, plus ou moins réussis, de la nature ; au point que, parfois, leurs physionomies deviennent de véritables paysages. Les rides se multiplient en ramifications

musique ». Le vocabulaire à la fois argotique et scientifique, familier et recherché, est au service d'une terrible lucidité, oscillant entre désespoir et humour, violence et tendresse. Révolution stylistique et réelle révolte (le critique littéraire Gaétan Picon est allé jusqu'à définir le Voyage comme « l'un des cris les plus insoutenables que l'homme ait jamais poussé »). C'est en 1936 que, dans Mort à crédit, cette révolution stylistique prend un tour beaucoup plus radical, notamment par l'utilisation

1988. En français Jean-François Kahn, Victor Hugo, un révolutionnaire, Paris, Fayard, 2001, 960 p. (ISBN 9782213610962). Henri Meschonnic, Hugo, la poésie contre le maintien de l’ordre, Paris, Maisonneuve & Larose, 2002. Jérôme Picon et Isabel Violante, Victor Hugo contre la peine de mort, avant-propos de Robert Badinter, Paris, éditions Textuel, 2001. Frank Wilhelm, Victor Hugo et l'Idée des États-Unis d'Europe, Luxembourg, éd. par les Amis de la Maison de Victor Hugo à Vianden

(mais cela viendra), “ il se trouve comte de Brambourg, ce qui le fait souvent pouffer de rire ”29. Puis l’édition Furne se clôt “ sur une plaisanterie qui ferme la boucle en soulignant la menace qui pèse sur tout artiste ”30 . Mais sur un jeu Gaëtan Picon, “ Balzac et la technique du roman ”, L’Oeuvre de Balzac, t. 8, Formes et reflets, 1950-1953, en 16 vol., p. XXVI. 27 La Rabouilleuse, op. cit., p. 541. 28 La clausule de La Rabouilleuse, au fur et à mesure des étapes de l’écriture, est modifiée

Bernanos juxtaposent de grandes scènes d’affrontement dialogué, un peu à la manière de Dostoïevski, et plongent parfois le lecteur dans une perplexité née d’une écriture elliptique qui se refuse aux explications de la narration traditionnelle. Gaëtan Picon remarque très justement : Chacun de ses romans s’ouvre par une attaque brusque ; il nous plonge dans un état de fait au lieu de nous y préparer lentement ; il raconte moins qu’il ne fait voir. L’obscurité de chaque début est nécessaire pour

D’un autre côté, tout comme Georges Poulet présente des critiques qui revendiquent la proximité des choses, il y a aussi ceux qui revendiquent leur éloignement, sans ambiguïté (Maurice Blanchot –voir ci-dessus–, Jean-Paul Sartre, Albert Béguin, Gaëtan Picon et Roland Barthes). À cet éloignement est liée la pensée objective. Prendre de la distance sur les choses, c’est les considérer seulement pour ce qu’elles sont. C’est être lucide. Et la lucidité, c’est aussi ce qui caractérise le travail de Jean

l'exil à Saint-Pierre-Port. Martin Feller, Der Dichter in der Politik. Victor Hugo und der deutsch-französische Krieg von 1870/71. Untersuchungen zum französischen Deutschlandbild und zu Hugos Rezeption in Deutschland, Thèse Marburg, 1988. Jérôme Picon et Isabel Violante, Victor Hugo contre la peine de mort, avant-propos de Robert Badinter, Paris, éditions Textuel, 2001. Gérard Pouchain et Robert Sabourin, Juliette Drouet ou La dépaysée, Fayard, 1992. Baldine Saint Girons, Les Monstres du sublime

qu'il aurait pu être, reste certainement l'un des livres les plus faibles de Malraux. Aussi n’a-t-il pas eu le succès des romans précédents, et Malraux le retira plus tard de ses “Œuvres complètes”. Il vaut malgré tout par l’admirable préface de Gaëtan Picon qui y voyait «le manifeste d'une éthique et d'une esthétique de la fraternité humaine». Et ce témoignage de l’engagement de Malraux ouvrit un nouveau cycle romanesque, lié, cette fois, à la lutte contre les fascismes et à l'action communiste.