Kant Insociable Sociabilité

refoulée. En conclusion, pour Rousseau, le Mal est un problème culturel, qui n’existe pas à l’état de nature. C’est la vie en société qui est la cause des problèmes de l’homme. Cependant, cette théorie est contestée : pour des philosophes comme Hobbes ou Kant, l’homme doit instaurer des lois pour vivre en harmonie et être libre. Pour être libre, l’homme n’a pas d’autre choix que de se donner des lois (ensemble de règles obligatoires établies par une autorité souveraine et régissant les rapports des hommes

nature, de ses propres conditions d’existence. La société est alors une contrainte (puisqu’elle est soumission à un souverain) mais elle libère de la crainte de la mort. La pensée de Kant est une tentative pour dépasser l’opposition de la nature et de la contrainte. L’homme se caractérise par son insociable sociabilité. Certes les hommes s’opposent et se nuisent, mais cette discorde est ce qui, par un détour, oblige à l’homme à refuser la passivité et à développer ses facultés naturelles. Le progrès

souvent pour Robinson un fardeau et Robinson en vient, chez Tournier, à regretter son ancienne solitude, jusqu’à ne plus désirer retourner parmi les siens. Kant a bien vu cette ambivalence des relations entre autrui et moi, notamment dans l’Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique. Dans la Quatrième proposition de l’ouvrage, Kant montre qu’il y a un double mouvement en l’homme : l’homme est d’une part poussé à vivre en société, il ne peut se passer des autres ; mais d’autre part

[...] L'art est le seul langage universel qui parle à tous, si bien qu'il peut être considéré comme le ciment de l'humanité. En effet tout homme peut être ému par une peinture, une sculpture, un morceau de musique, un chant ou une danse. Ainsi Kant explique dans la Critique de la faculté de juger que « c'est sur ce sentiment de la liberté dans le jeu de nos facultés de connaître, qui doit être en même temps final, que repose ce plaisir, qui seul est universellement communicable, sans se fonder

théologique parce que même elle prétend se débarrasser de Dieu, elle repose sur les mêmes notions. En ce sens Marx qui est un philosophe de l'histoire, n'est-il pas encore un philosophe religieux ? Nous avons vu dans la première partie du texte que pour Kant si on prétendait que l’histoire était une science c’est-à-dire si on prétendait que l’histoire universelle avait un sens, une orientation, une finalité et si on prétendait apporter des preuves de cette histoire universelle alors on écrirait qu’un « roman »

aussi des échanges illégaux certes mais qui menacent la paix au sein des villes, ou des pays. Les échanges favorisent aussi bien l’égoïsme que la moralité. Comme le remarquait Kant, l’homme est à la fois sociable, et asocial : il a besoin des autres, mais il est en rivalité avec eux. C’est cette « insociable sociabilité » qui a poussé les hommes à développer leurs talents respectifs et leurs dispositions naturelles, bref à devenir des êtres de culture. Des conditions parfaites d’échanges supposent

si la paix devait toujours être établie et que l’état naturel de la relation, c’était nécessairement la guerre. En matière de philosophie politique, Kant ne déroge pas à cette opinion, il admet lui aussi que la paix doit être établie, mais à la différence du sens commun, il y voit un projet à long terme, un idéal à atteindre. A atteindre comment ? Kant a-t-il en tête que pour que la paix soit présente perpétuellement, l’homme qui doit radicalement changer ? Non, pas du tout. La nature humaine est

moral : la nature ne dispose pas les Hommes à la sociabilité, parce qu’un être dont le cœur est en paix et le corps en bonne santé ne recherche pas le besoin des autres. Il n’est ni bon ni méchant, il est innocent (qui ignore le bien et le mal) à l’état naturel. « Ne pouvait être ni bon ni méchant et n’avait ni vice ni vertu » La seule vertu naturelle de l’homme est la pitié dont découle toutes les vertus sociales. Ce sont les vices qui font la sociabilité. L’inégalité naturelle est faible en comparaison

dire que la protection de la nature soit pour la culture, une tâche plus importante que les relations humaines elles mêmes. Ensuite, la tâche principale, pourrait-elle de nous apprendre à nous protéger contre nous même ? Kant caractérise l’homme par une « insociable sociabilité », ce qui veut dire qu'il ne peut vivre sans ses semblables, mais qu'il cherche toujours à les dirigés .Il faut donc un « maître » pour le contraindre à se comprendre sortir de son aspect primaire pour devenir une personne

conditions à respecter ? III. L'ambiguïté de l'échange 1. Insociable sociabilité La difficulté vient de l'ambiguïté des paramètres de l'échange. Il y a en effet relation et entente réciproques, sous forme de troc ou de contrat par exemple, mais il y a en même temps prise en compte des intérêts particuliers. De plus, il n'y a pas seulement permutation des objets échangés, il y a aussi changement des sujets qui ont fait l'échange. Kant analyse cela dans la quatrième proposition de l'Idée d'une histoire