La Cohabitation Vue Par François Mitterrand

de ce dernier, qui est investi de la souveraineté populaire, comme le stipule l’article 3 de la constitution : « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Dès lors, à première vue, il nous apparait que le président et le peuple sous la Vème République, ont des rapports très privilégiés. Cependant, la critique formulée par Maurice Duverger, consistant à qualifier le Président de la Vème République, de « monarque républicain »

réformes vont marquer la France d'après guerre jusqu'à nos jours. Elles s'inspirent d'idées socialistes et communistes mais n'ont pas pour but de faire disparaître le capitalisme, comme en URSS, mais seulement de l'aménager pour le bien de tous, en vue d'une "modernisation" nécessaire. |Nationalisations ou Acquisition par l'Etat avec indemnisation de secteurs entiers de l'économie : à la SNCF et à Air France (Créés en | |36) sont rajoutés : Banque de France, Charbonnages de France, Société Générale

promulguée le 2 octobre. Elle a limité à cinq ans la durée du mandat présidentiel, mais ne s'est pas appliqué au président en exercice, Jacques Chirac, qui avait été élu en 1995 pour sept ans. La principale motivation de cette révision était d'éviter la cohabitation, en faisant concorder la durée des mandats du Président avec celui des députés. En effet, lorsque la majorité parlementaire n'était pas favorable au Président, celui-ci était contraint de nommer un Premier ministre hostile, car un ministre de son

par le peuple, par la voix du suffrage universel, ou du référendum. Voter est un droit, car le peuple est souverain. Le vote devrait être obligatoire, car quand on va voter on exerce une fonction. Toute opinion exprime un point de vue, et ce point de vue est respectable, toute opinion se vaut. Il serait maladroit de rendre le vote obligatoire. Le vote obligatoire existe, des pays le fond (Luxembourg, Italie, Grèce, Belgique …) Si on rendait le vote obligatoire, il n’y aurai pu d’abstention

institutions. En fait, seules les différentes expériences de cohabitation vont démentir cette tendance présidentialiste du régime. Cette prééminence présidentielle va s’exercer aussi sur la personne du premier ministre et sur l’Assemblée Nationale elle-même. Dans le fonctionnement normal du régime, le fait majoritaire va envoyer à l’Assemblée Nationale des majorités parlementaires qui sont fidèles au président de la République. Mais en cas de cohabitation, (le président est d’une couleur politique et la majorité

comme François Mitterrand et Pierre Mendès France, se dressent contre le «coup d’Etat». Les minoritaires de la SFIO quittent le parti et fondent le Parti socialiste autonome, dirigé par Edouard Depreux et Alain Savary. En 1960, le PSA fusionne avec de petits mouvements de chrétiens de gauche et de dissidents communistes, l’Union de la gauche socialiste (Gilles Martinet, Claude Bourdet), Tribune du Communisme (Jean Poperen) pour former le Parti socialiste unifié (PSU). François Mitterrand crée

Le Président de la République et la révision de la Constitution Dans son programme présidentiel, le candidat socialiste à l’élection présidentielle François Hollande, affirmait sa volonté de réviser la Constitution afin de mettre en œuvre plusieurs promesses électorales : droit de vote aux étrangers pour les élections locales, suppression de la Cour de Justice de la République, Réforme du Conseil supérieur de la Magistrature… Le chef de l’Etat, titulaire en partie du pouvoir exécutif, est en

anglais Bracton indique en 1250 que «le roi a pour supérieur Dieu et ensuite la loi qui l’a fait roi». Le roi la reçoit ensuite du peuple le « Vox populi, vox dei » : « c’est à la multitude qu’il appartient de tout régler en vue du bien commun ». En transmettant ses pouvoirs au roi, le peuple en a réglé les modalités d’exercices, ces règles sont contenues dans des lois dites fondamentales car elles ont «fondé» l’autorité royale. Il existe donc deux

52), et c’est lui qui mène véritablement la politique étrangère (comme on a pu le voir avec François Hollande, notamment en Afrique). Enfin, le septennat – et la possibilité de renouvellement de celui-ci – consacre ce caractère de « monarque républicain », dans la mesure où le même homme monopolise la fonction présidentielle pendant des périodes particulièrement longues – 14 ans pour François Mitterrand, 12 ans pour Jacques Chirac. Le passage au quinquennat en 2000, s’il laissait imaginer des périodes

gouvernement est responsable devant l'Assemblée, ce sont les élections législatives qui, prioritairement, fixent le cap, comme on l'a vu, dernier exemple, en 1997, et ce pour cinq ans. En tout cas, le quinquennat ne mettra pas fin au risque de cohabitation. Quant à la concomitance des deux élections, supposée réduire ce risque presque à néant, elle se produira en 2002, mais ensuite elle n'aura rien d'inévitable : une Assemblée peut voir son mandat écourté par la dissolution, un président le sien