La Mimesis Selon Platon

l’expression de son individualité. Tout d’abord, considérons l’opinion commune selon laquelle l’idée de génie procède du caractère inné d’une personne qui n’admet pas forcément le travail. Le but vers lequel tend l’idée du génie tient à la nécessité d’éclairer le monde. En ce sens, l’idée apparaît comme la pensée qui se rattache au réel. Ainsi, Aristote s’est opposé au dualisme entre le corps et l’âme énoncé par Platon afin de rendre compte du monde sensible. Ainsi, le génie n’est pas uniquement celui

la réalité, soit en la recréant, soit en la dévoilant ? Dans l’Antiquité Platon pensait que l’art n’était qu’imitation. Pourtant cette conception de l’art n’est pas aussi réductive qu’elle peut paraître. Par la reproduction, les œuvres d’art transmettent des informations au spectateur. D’une certaine manière, elles peuvent aussi donner une image embellie de la réalité. Dans la République, Platon expose une thèse selon laquelle le monde serait divisé en deux : le monde Sensible et le monde Intelligible

passant de l’art à la philosophie, comme du moins vers le parfaitement accompli, mais de reconnaître que l’art est une expression indépassable et fondamentale du rapport que l’homme entretient avec la vie réelle. La vraie raison d’être de l’art, selon Nietzsche est donc, par la puissance de la volonté de créer, de célébrer et d’approuver le monde dans sa dimension tragique, en créant de belles illusions qui réconcilient l‘homme avec la vie : « Ce qui est essentiel dans l’art, c’est qu’il parachève

une œuvre, c’est juger de sa beauté. Or, la beauté ne semble pas être une qualité « objective », inhérente à l’objet lui-même que l’on juge. C’est plutôt un sentiment qui traduit le plaisir qu’un objet produit sur notre sensibilité et qui diffère selon le goût de chacun. Il ne sert alors à rien de « disputer » de la beauté ou, comme l’écrit David Hume «  tout individu devrait être d’accord avec son propre sentiment sans prétendre régler ceux des autres ». Le véritable jugement de goût est universel

antique au point que cette fonction nous paraît à nous moderne singulièrement encombrante et dégoutante. » J.Gaillard Approche de la littérature latine. Au chapitre de la poétique Aristote écrit : « il n’y a pas de poésie sans mimesis » Aristote entend par la mimesis une représentation du réel mais qui n’est pas une copie servile de l’histoire mais une interprétation du sens que l’on croit deviner et qui explique la succession des évènements historiques. La poésie est une reconstruction du réel

Jacques Aumont et Michel Marie, Dictionnaire théorique et critique du cinéma [2e édition], Paris, Armand Colin, 2008, p. 102-103 . Diégèse / Diégétique Ce terme d’origine grecque, diegesis, désignant le récit, était opposé par Platon et Aristote à la mimesis, qui signifiait l’imitation. Tombé en désuétude, il a été réutilisé par Étienne Souriau en filmologie dans les années 1950. La diégèse est le monde fictionnel que le spectateur construit à partir des données du film : données spatio-temporelles

sentiments, exagération qui disloque la plate réalité quotidienne". Artaud affirme que « nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre tout cela. » Le théâtre est donc, selon le dramaturge, un instrument de prise de conscience, et surtout un moyen de faire se poser au spectateur des questions d’ordre existentielle – ici : la liberté, le déterminisme, la mort… Cette vision semble aller à l’encontre de toute une frange théâtrale

d’art au genre commun de la mimésis. Combien de fois avons-nous admiré un tableau simplement pour le réalisme saisissant dont il fait part. Selon Aristote « Imiter est naturel aux hommes et se manifeste dès leur enfance ». Platon, lui, a une vision beaucoup plus péjorative de l’art car selon lui, l’art imite de façon trompeuse. Hegel lui contrairement aux autres philosophes mentionner ci-dessus considère que l’imitation est nécessaire a la grandeur d’une œuvre d’art. Selon lui l’art doit passer par

esthétique est réellement devenu autonome depuis le 18ème. Le beau (la beauté) n'est pas forcement l’objet d'une connaissance sensible, ce n'est pas forcement quelque chose que l'on perçoit, cela peut être hors du domaine esthétique. Dans Le Banquet Platon met en scène une femme qui explique que l'appréciation de la beauté par les sens est le plus bas niveau de beauté, au dessus de cette beauté par les sens, il y a la beauté des actions, le mieux est de comprendre intellectuellement l'harmonie des proportions

femme, être de chair et de sentiment, ne peut vivre avec un homme qu'« à table, au lit », dans une cuisine ou dans une chambre, selon un protocole et dans une complicité que le début du roman a contribué à mettre solidement en place. On aurait beau jeu de s'indigner d'une adhésion sans faille à un modèle évidemment dépassé de répartition socioculturelle des facultés selon les sexes, mais si Zola souscrit généralement à une conception de la femme largement partagée par les hommes de son temps, il cherche