La Passion Racinienne

deux femmes vont connaître le même destin tragique à cause de leur passion coupable : Phèdre sombre dans la folie et meurt, Renée, ruinée a été abandonnée ; puis sombrant dans la folie, elle meurt d’une méningite. Pour donner à Renée l’aura tragique du personnage racinien, Zola, dont les personnages ne sont que des bourgeois et non des seigneurs, a recours au vocabulaire de la tragédie : les mots fureur (folie furieuse) ou passion (souffrance) reviennent souvent sous la plume de Zola.

désespérée et, pour se venger, fait appel à Oreste. Invoquant l'amour que celui-ci lui porte, elle le pousse à assassiner Pyrrhus. Lorsque le jeune homme vient lui annoncer que Pyrrhus n'est mort, Hermione, prise de fureur, laisse éclater sa douleur et sa passion pour celui qu'elle aimait, repousse Oreste et va se tuer sur le cadavre de Pyrrhus. Oreste devient fou. Bilan : Pyrrhus est assassiné, Hermione se suicide, Oreste sombre dans la folie. La tragédie se termine. Seul Andromaque et son fils échappent

pour Titus (v.22) mais elle construit un mur contre lui. Sa décision est cause de malheur. Elle pleure et même est reconnait son amour tout en lui donnant la dimansion d’une cause politique (le peuple injurieux v.16), elle se fait mal. Ce conflit de passion et l’illustration de l’amour d’une part et du devoir d’Etat d’autre part. Ce passage montre non seulement la Reine mais aussi la femme blessée. Elle de doit de devenir maîtrisse de son destin plutôt que de le subir. Ainsi, contrainte d’abord

pour un respect envers les critères aristotéliciens de la tragédie (le héros doit commettre une faute), suivant en cela Corneille, qui dans son Discours de la tragédie avait estimé que Rodrigue et Chimène "ne sont malheureux qu'autant qu'ils sont passionnés l'un pour l'autre. Ils tombent dans l'infélicité par cette faiblesse humaine dont nous sommes capables comme eux" (Corneille, Oeuvres complètes, G. Couton éd., vol. III, Pléiade, 1987, p. 146). 9. Virgile, Énéide, livre VII, v. 761-769. 10. Voir

créature, selon le jansénisme qu'on avait inculqué à Racine à Port-Royal. Œnone n'apporte que de bien piètres consolations à sa maîtresse (v. 1252), car elle se fait une conception très simpliste et très étriquée de l'amour. Phèdre lui oppose la passion dont elle a rêvé : « Ils s'aimeront toujours » et, dans la tirade des vers 1252-1294, elle passe du délire à la lucidité : n'est-elle pas capable de se voir elle-même comme « une amante insensée » ? ne se demande-t-elle pas : « Que fais-je ? Où ma

bien de lucidité qu’il est foudroyé. Pour reprendre la métaphore de la « raison qui l’éclaire », Oreste se retrouve brutalement en pleine lumière intérieur, celle-là justement qui l’avait « étouffé » pour pouvoir perpétuer ses actes. Aveuglé par la passion, il avait agi en pensant que la fin, d’une certaine façon, justifierait les moyen ; brusquement décillé, la gravité de ses actes lui apparaît dans une sorte d’addition effroyable, mimée par l’accumulation des verbes (« j’étouffe, j’assassine, je viole

1) Peindre l'homme universel, éternel. Goût persistant pour l'ANALYSE PSYCHOLOGIQUE qui permet à l'homme de s'étudier, de se surprendre au moment où il agit. Cf les héros cornéliens ( les stances), les héros raciniens. On peint la NATURE HUMAINE PSYCHOLOGIQUE (peinture des passions et des sentiments) considérée uniquement dans ce qu'elle a de général, d'universel. On étudie l'homme en tant qu' "exemplaire d'humanité" (la vie de l'esprit, l'âme). Rem. : Cette peinture de l'homme est différente

bien que dans le théâtre moderne, la toute-puissance de l’Histoire s’est substituée au destin et aux dieux qui conduisaient la tragédie classique. 8. Une « hubris » métaphysique Une différence importante : alors que les personnages raciniens sont mus par des « passions » violentes (ambition, amour, haine, jalousie, etc…), le héros de CAMUS manifeste une hubris qui n’est pas d’origine psychologique. Caligula donne des indication très explicites sur les raisons de son comportement : « Si j’avais

courant baroque, recherche l’harmonie, plutôt que l’excès, avec comme qualités la simplicité, la pureté et l’ordre. À cette époque, le théâtre connaît deux types populaires, la tragédie et la comédie. Jean Racine, le créateur de la tragédie racinienne présente les passions violentes qui causent la perte des personnages, ce qui inspire horreur et pitié aux spectateurs, en autre avec le texte Andromaque. Après la chute de Troie, Pyrrhus, fils d’Achille, doit épouser Hermione. Cependant, il devient amoureux

des Grieux. Il ne recommande jamais sa maîtresse à Dieu et ne pratique aucun cérémonial chrétien. Le véritable culte de des Grieux est donc bien pour Manon. La passion qu’il éprouve pour elle est totale et rien ne peut la lui faire regretter ou nier. Si la mort est, pour les héros raciniens, un refuge et un aboutissement de leurs passions, pour des Grieux la vie malheureuse sera sa façon de la perpétuer. -Prévost a rendu son héros subversif (provoquer, renverser l’ordre établi) par rapport aux