La Passion Racinienne

psychologique : les passions de chacun deviennent en effet les instruments du destin. Parmi ces passions, l'amour tient la première place et Racine l'analyse avec ses manifestations physiologiques (ex. : Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ;// Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue, Phèdre, v.272-273). La passion anime et détruit les personnages pourtant tout-puissants (rois, empereurs, princesses...) qui tentent en vain de lutter contre la pente fatale de l'entraînement des passions. Racine est ainsi

mon âme à la cour s’attacha toute entière. J’approchai par degré de l’oreille des rois, Et bientôt en oracle on érigea ma voix. J’étudiai leur cœur, je flattais leurs caprices, Je leur semai de fleurs le bord des précipices. Près de leur passions rien ne me fut sacré; De mesure et de poids je changeais à leur gré. »  (v. 931-938) Confession voilée destinée à exorciser son propre passé ou développement convenu sur le rôle dangereux des flatteurs? toujours est-il que Racine décrit ici

chose de « sauvage et d'affreux » (v. 15) : elle s'apprête à commettre un infanticide pourtant inconcevable. Médée est indécise, partagée entre des impératifs contradictoires comme le montre très bien le chiasme aux vers 58-59. Menée par une passion vindicative. Lorsqu'on son amour maternel semble dominer sur la colère, cette dernière reprend le dessus et, vicieusement, submerge la magicienne. Elle se contredit elle-même avec l'oxymore « criminels innocents » (v. 46) en désignant ces pauvres

fatalité s’acharne sur les héros qui ne peuvent rien contre elle: l’essence même du tragique racinien réside dans l’inutile combat de l’homme contre son destin. L’invincible fatalité se présente sous trois forme inséparables: le destin hostile, la malédiction héréditaire et l’impulsion irrésistible de la passion. Ainsi, le héros racinien est conduit aux pires égarements et à la mort, car sous l’emprise d’une passion amoureuse, souvent coupable et née d’un regard, d’un coup de foudre, à laquelle il ne peut

Commentaire composé Phèdre, acte V, scène 7 (et dernière) En faisant représenter Phèdre en 1677, Racine revient au récit mythologique qu’avaient déjà repris Euripide et Sénèque : l’épouse de Thésée, frappée par Vénus, se prend d’une passion aussi irrésistible que condamnable pour son beau-fils, Hippolyte. Chez Euripide, Hippolyte donnait son titre à la tragédie (Hippolyte porte-couronne), et Racine, dans un premier temps, intitula sa pièce Phèdre et Hippolyte ; mais c’est finalement Phèdre

la forme du poème élégie : gréco-romaine. Le fatum, la fatalité, la volonté irrévocable des dieux est également présente : la Loreley ne peut rien contre son destin « Faites-moi donc mourir » v.16 c’est dans ces véritables répliques de tragédie racinienne que la plainte s’exprime avec les accents les plus touchants. Elle est d’abord un personnage victime des préjugés de son siècle. Accusée d’être une sorcière, elle a pour seul tort d’être belle, condamnée comme une femme adultère (le couvent), elle

elle est accusée de ne pas respecter les code de la bienséance .Sensible aux critiques, il se consacre alors à la tragédie « régulière », sans abandonner la comédie. Lorsque il revient tourné il voit le public lui préfère Racine. C/L'influence racinienne: Ne souhaitant pas s'engager dans une carrière religieuse, Racine commença à écrire ses premières pièces .En 1667, C'est avec Andromaque , que l'auteur rencontre le succès.Il devient historiographe du roi Louis XIV, et décide d'abandonner le théâtre

anti-Tartuffe. Cf la scène d’exposition qui est une véritable scène de conflit ouvert entre les 2camps. • La représentation théâtrale peut être violente : physiquement ou mentalement --> violence des sentiments, des passions (développer un exemple, comme la jalousie de Phèdre, la violence de la passion d’Hermione …) violence physique : fin d’Andromaque (la folie et la mort). Véritables scènes de combats : cf Phèdre qui entraîne à la mort Hippolyte puis elle-même. • Le drame, le conflit est ainsi le moteur

l’explique Étienne-Jean Delécluze, Guérin « reconnut qu'un maître ne doit pas chercher à transmettre sa manière, mais que son devoir est de cultiver et de développer les facultés saillantes de ses élèves. » Pour comprendre ce qui sépare la peinture racinienne de Guérin de la peinture Shakespearienne de Delacroix, nous utiliserons les règles fondamentales du théâtre classique. Ce dernier s’applique sur les principes de la poétique aristotélicienne : la règle des trois unités, le principe de vraisemblance

développer de nouveaux genres théâtraux : farces, soties, moralités, mystères. Les mystères sont souvent joués pour remercier le ciel d’avoir fait cesser un fléau, une épidémie, une guerre ou pour épargner la cité. Ils mettent en scène essentiellement la passion et la résurrection du Christ, parfois des personnages de l’Ancien Testament, les Apôtres, ou retracent la vie de saints. À partir du moment où la division religieuse s’instaure, au XVIe siècle, ils disparaîtront. La Renaissance [modifier] Article