Le Cogito Cartesien

de ne pas se sentir exister dans son individualité s'exprime par le besoin de s'évader et prendre du recul. Une sorte de barrière s'impose entre soi et autrui, et permet de prendre conscience de soi et ainsi, prouver cette individualité. Le cogito cartésien ("je pense donc je suis" puis reformulé en "je suis, j'existe") affirme que la prise de conscience de soi est immédiate. Descartes, dans sa théologie, impose le doute hyperbolique qui permet d'exclure tout raisonnements, toutes perceptions et

source de toute connaissance. On présente souvent Descartes comme l’initiateur de cette révolution philosophique. Or, Descartes n’emploie que très rarement le terme de « conscience » et lorsqu’il le fait, c’est au sens moral. Cependant, le cogito (« je pense ») cartésien est considéré comme étant l’équivalent de ce qu’on appellera plus tard « conscience ». Ce que nous apprend Descartes, c’est que celui qui pense (en un sens étendu à la perception, la volonté, etc.) a toujours la certitude d’exister, d’être

ou plutôt de ce que je prends pour tel, exiger de moi autant que d’autrui dans l’acte d’un dialogue où chacun, s’exposant aux réfutations de l’autre, doit tour à tour objecter, et répondre. I. Le cogito comme fondement certain du savoir Comme le remarquait Husserl dans les Méditations cartésiennes, la confiance en nos certitudes subjectives est au fondement de ce qu’il nommait notre « attitude naturelle » : tout naturellement, nous sommes tous enclins à croire que le monde est comme nous le

s’agira dans un premier temps de révéler l’antinomie entre deux termes à première vue complémentaires, en réalité conflictuels, pour montrer ensuite comment une adéquation entre certitude et vérité est envisageable, à travers l’étude de la Méthode cartésienne. Enfin, nous nous interrogerons sur la place incertaine de nos deux notions dans le champ de la connaissance. *** L’autorité de la certitude fait de la vérité qu’elle porte une vérité immuable, qu’il n’est pas nécessaire de remettre en question

Auteur - date |René DESCARTES (1596-1650) | | |Titre du texte |La méthode cartésienne | |Publication |Œuvre : Discours de la méthode- Seconde partie | | 1637 | | |QUI ?

perspectives (tant que dure l'existence de celui qui s'analyse, en sorte qu'on peut demander si la démarche n'est pas par nature condamnée à l'échec). II) Le cogito A. Un enseignement modeste Plus radicale paraît l'attitude cartésienne, mais peut être est-elle, en dépit de la certitude qu'elle procure, moins riche en enseignements. En effet, le cogito me révèle bien ma nature fondamentale de "substance pensante", mais il n'explore en rien, par lui-même, ma subjectivité. Au point qu'on peut considérer

la question du Cogito. Cette question demeurera toujours prévalente dans son oeuvre à partir de la lecture spécifique qu'il fait de sa critique de Descartes, Le Cogito tend à l'auto-position. Le génie cartésien est d'avoir porté à l'extrême une pensée qui fait cercle avec soi en se posant... Ainsi affirme-t-il plus haut : Même en première personne, le désir est autre que la décision, le mouvement autre que l'idée, la nécessité autre que la volonté qui y consent. Le Cogito est intérieurement

que les termes "barbare" et "sauvage" ont un sens péjoratif. Donc, l'ethnocentrisme refuse tout ce qui est différent, ainsi que l'autre. Connaissance d'autrui Chaque sujet a un sens intuitif de lui-même. C'est ce qu'illustre le cogito de Descartes. Le cogito cartésien est une expérience personnelle aboutissant à la prise de conscience de soi. Comment peut-on alors accéder à la connaissance de l'existence de l'autre? Pour Husserl et Sartre, la connaissance d'autrui relève d'une attitude irréfléchie

source de toute connaissance. On présente souvent Descartes comme l’initiateur de cette révolution philosophique. Or, Descartes n’emploie que très rarement le terme de « conscience » et lorsqu’il le fait, c’est au sens moral. Cependant, le cogito (« je pense ») cartésien est considéré comme étant l’équivalent de ce qu’on appellera plus tard « conscience ». Ce que nous apprends Descartes, c’est que celui qui pense (en un sens étendu à la perception, la volonté, etc.) a toujours la certitude d’exister, d’être

la suite. Dans ce contexte, on comprend bien qu’il ne peut y avoir un principe unique auquel tout ce qui est dans le monde se ramènerait, ou plutôt si c’est le cas nous l’ignorons et nous devons donc nous garder de toute spéculation hasardeuse. Le cogito est un premier principe mais il reste limité aux choses que l’on peut déduire à partir de lui. L’idée claire et distincte du corps en est un autre qui constitue le premier principe des choses matérielles et qui nous permet de déduire toute la suite