Le Devoir De Créon Le Roi

dit que le juste, l’homme moralisé, agit par devoir, c’est-à-dire selon une norme intérieure universelle qu’il appelle « l’impératif catégorique », tandis que le système des lois, le monde juridique, qui juge non pas les © personnes mais les actes, ne nous demande qu’une conformité extérieure et apparente à la norme cette fois non pas universelle, mais sociale et politique, générale. Agir justement est agir librement ; agir conformément au devoir est agir sous la contrainte des lois. Si tous

on sait déjà que toute lutte est inutile) - les personnages sont dans une situation qu'ils n'ont pas choisie Hémon éprouve pour Antigone un amour irrationnel, qui échappe à toute logique (personne n’a jamais compris pourquoi) et qui lui sera fatal. Créon est accablé sous le poids de responsabilités qu'il n'a pas demandées et qu'il subit; sa vieillesse ("cheveux blancs, rides") et sa fatigue indiquent que la situation est un fardeau lourd à porter, même s'il est dit qu'il est "robuste" et que peut-être

bien solitaire qui subit des affrontements successifs avec les autres personnages, et qui est seul face au combat que représente sa destinée. Elle n'est entourée que par de divers formes d'incompréhension qui vont de la pitié d'Ismène à la haine de Créon, lequel n'admet pas qu'une femme puisse lui tenir tête. Et son destin tragique est scellé : elle doit mourir. Antigone est une pièce des années noires, lorsque la France connaît la défaite face aux armées nazies et elle tombe sous l'Occupation.

Au XVIIe siècle, le prologue connaît un nouvel essor en France. Dans les comédies- ballets, les opéras, le recours au prologue est presque systématique sous Louis XIV.Il prend la forme d’une saynète mythologique consacrée à la glorification du roi. Après 1750 le prologue tend à disparaître. Il réapparaît au XXe siècle avec des auteurs qui cherchent à rompre l’illusion théâtrale Le dictionnaire du littéraire p.489 Aristote : philosophe grec du IV avant

que des gardes de Créon font leur ronde ? Je dois être folle, mais je ne peux te laisser ainsi pourrir. On ne distingue même plus ton visage plongé dans la nuit. Cette nuit si triste et froide. Je voulais t’ensevelir sous la terre, t’offrir les honneurs funèbres, pour que ton âme ne soit pas condamnée à rester errer dans ce monde où tu n’as plus ta place. Pourtant j’hésite, car les conséquences de mon acte seront un lourd fardeau : une princesse devrait respecter la loi de son roi, surtout de son oncle

– v.1035-1044). La vision sur soi-même et sur sa condition témoigne d’une certaine forme de lucidité, comme chez Monime : « (…) de mon devoir esclave infortunée, / À d’éternels ennuis je me voie enchaînée ? » (II, 6 – v.643-644). Face à la conscience de sa bien-aimée, et contraint à défendre l’honneur du père face aux Romains, Xipharès « lui-même, lié par un devoir barbare, / Se voit près de tout perdre, et n’ose se venger » (II, 6 – v.652-653). Enfin, voir, cela revient aussi à pré-voir le destin

TEXTE 3 Henry de Montherlant, La Reine morte, acte II, scène 1. [L’action se passe au Portugal, au XIVe siècle. Le roi Ferrante souhaite marier son fils Pedro à l’Infante de Navarre pour des raisons politiques. Mais le jeune homme refuse cette union, car il a épousé en secret Inès de Castro, qui attend un enfant de lui. Furieux, le roi donne l’ordre d’arrêter don Pedro. Le roi s’entretient ici avec son Premier ministre, Egas Coelho, et un conseiller, Alver Gonçalvès, afin de décider du sort

fait que l’acte d’An est insensé, condamnation - ligne 20 = PS Circonstancielles + interrogation = incompréhension et surprise qui ne perçoit pas le danger, opposition avec Ismène - « il doit...et nous devons... » (l22) = emploi du verbe devoir, résolution de sauver l’honneur de son frère, accepte sa mort et la fatalité, personnage tragique - « rôle », « distribué » (l23) = le dilemme n’en est pas un, accepte sa fatalité - « je ne veux pas mourir » (l25) = pst, pas encore confronté à

Mazarin en 1647, mais l'échec de Pertharite (1651) l'éloigne du théâtre pendant sept ans. Il y revient avec, entre autres, Oedipe (1659) sa douzième tragédie, dans ce haut lieu qu’est l’hôtel de Bourgogne (quartier des Halles). Si le jeune roi, la reine et la cour applaudissent longuement, comparée à Horace, Cinna et Polyeucte, Oedipe est pourtant loin d’être son chef-d’œuvre. Mais autour de 1660, le climat politique et intellectuel de la France se renouvelle complètement

Platon ( 428-347 avant JC), il a précisément une attitude ambiguë à l'égard des écrivains à ce sujet. Dans son dialogue la République, il estime que, les poètes et les auteurs de pièces de théâtre n'ont rien à faire dans une cité idéale. Le premier devoir des législateurs c'est de les chasser. Étant donné qu'ils créent des histoires, Platon leur reproche d'introduire dans les esprits la confusion entre le vrai et le faux, sur un plan morale la confusion entre le bien et le mal. De plus les poètes