Le Personnage De Matamore

de questionnement devant la fiction représentée. Il n'est pas sûr pour autant que tous les fonctionnements traditionnels du théâtre soient exclus du théâtre brechtien, en particulier en ce qui concerne l'identification entre le spectateur et le personnage. Mais pour Brecht le théâtre demeure avant tout un discours sur le réel qui doit provoquer discours et action du spectateur sur ce même réel. C'est cette théorie qu'il développe sous le nom de "théâtre épique" puis sous celui de "théâtre didactique"

imparfaite » avec son personnage de farce, Matamore. Puis, la pièce évolue vers une tragi-comédie avec ces épisodes de rivalité, d'emprisonnement et de mort. « Le dernier est une tragédie, et tout cela cousu ensemble fait une comédie ». L'Illusion comique résume donc tout l'univers théâtral. Illusion comique : Théâtre dans le théâtre, pièce qui multiplie les niveaux de représentation. Acte V, scène 5 : scène du dénouement. Le dénouement > lorsque le sort de tous les personnages est fixé. Au théâtre

sont les personnages ? Contrairement aux compagnies de théâtre classique, celles de commedia dell’arte employaient des actrices professionnelles au lieu de faire interpréter les rôles féminins par des hommes. Les troupes de commedia dell’arte étaient généralement composées de trois femmes et sept hommes, les plus riches avaient un poète maison. Quel est l’intrigue ? La commedia dell'arte est née avec la première comédie en prose d’Angelo Beolco, dit le Ruzzante, où chaque personnage s’exprimait

| | | | | |III, 8 entière Matamore, témoin caché des amoureux. | |5 extraits |

son fils, celle-ci est en fait plus complexe puisque construite sur plusieurs niveaux (le premier acte ressemble à un prologue ; l’intrigue de l’amour contrarié s’apparente à de la comédie ; le dernier acte est une tragédie ; la présence du personnage de Matamore nous fait penser à une farce ou encore la pastorale avec le magicien et sa grotte) , ces niveaux s’appuient sur le principe du théâtre dans le théâtre. Ce procédé, qui tend à généraliser l’illusion, intervient quand une

lassé d'abattre des guerriers, Et vous faut−il encor quelques nouveaux lauriers ? MATAMORE. Il est vrai que je rêve, et ne saurais résoudre Lequel je dois des deux le premier mettre en poudre, Du grand sophi de Perse, ou bien du grand mogor. CLINDOR. Eh ! de grâce, monsieur, laissez−les vivre encor : Qu'ajouterait leur perte à votre renommée ? D'ailleurs quand auriez−vous rassemblé votre armée ? MATAMORE. Mon armée ? Ah, poltron ! Ah, traître ! Pour leur mort Tu crois donc que ce bras

sensations du personnage joué afin que le spectateur en soit conscient. C’est là-dessus que se base le travail des gestes, des attitudes corporelles ainsi que les mimiques faciales ce dont on ne peut qu’avoir un aperçu imaginaire et flou lors de la lecture. Il est vrai par exemple que lors de la longue tirade de Don Salluste au commencement de Ruy Blas une pièce de Victor Hugo nous parait assez monotone si on ne fait pas ressortir tous les sentiments successifs que ressent le personnage et ceux-ci

peuvent passer nuit dans son château, le lendemain matin, il rencontre une jeune femme qui se nomme Isabelle, il tombe amoureux d'elle et décide de suivre la troupe jusqu'à Paris. Après la mort du Matamore, Sigognac devient comédien dans la troupe sous le nom de Capitaine Fracasse. Pendant le voyage vers Paris, la troupe s'arrête dans une auberge. C'est là que le duc de Vallombreuse rencontre Isabelle. A partir de maintenant, c'est une lutte sans

pas d’y avoir perdu quelque temps. Le premier acte ne semble qu’un prologue ; les trois suivants forment une pièce, que je ne sais comment nommer : le succès en est tragique ; Adraste y est tué, et Clindor en péril de mort ; mais le style et les personnages sont entièrement de la comédie. Il y en a même un qui n’a d’être que dans l’imagination, inventé exprès pour faire rire, et dont il ne se trouve point d’original parmi les hommes : c’est un capitan qui soutient assez son caractère de fanfaron, pour

apparence. Il modifie le visage et très particulièrement les expressions et le regard d’un personnage. Au théâtre, les masques étaient présents lors de la Commedia Dell’arte en France depuis le 16ème siècle et elle est restée en France sur demande de Catherine de Médicis en 1621. Leurs masques incarnaient souvent des personnages très important du théâtre comme Arlequin ou Matamore, Les caractères des personnages étaient donc établis par ses masques et facilitait le rôle de l’acteur car il n’avait donc