Mircea Eliade

limaçon est toujours chez lui en quelque pays qu’il voyage » Elle renvoi par sa forme, l'orifice et l'habitat au domaine et aux symboles féminins. Dans le chapitre « Remarques sur le symbolisme des coquillages » du livre « Images et symboles », Mircea Eliade énumère les éléments qui font part de la cosmologie aquatique et qui en même temps représentent des symboles féminins : les huîtres, les coquilles marines, l’escargot et la perle. Ils participent « aux puissances sacrées concentrées dans les Eaux

Révolte contre le monde moderne, image de laquelle Mircea Eliade écrivit qu'elle était d'une « fascinante grandeur » 38, mais dont il convient de mesurer toutes les implications... 36. J. Evola, Chevaucher le tigre (1961), Paris, Guy Trédaniel- Ed. de la Maisnie, 1982. 37. Sur la postérité de l'œuvre évolienne, nous ne pouvons que renvoyer à notre thèse, Politique et Tradition : l'œuvre de Julius Evola (1898-1974), pp. 447-503. 38. M. Eliade, « Recension de Révolte contre le monde », TJre- mea

précisément due à ces erreurs. 2. C’est un fait déjà confirmé que l’homme a toujours été un être religieux. Mircea Eliade, un des plus grands, sinon le plus grand historien des religions, écrit que « être homme signifie être religieux » et ceux qui lui demandaient pourquoi les hommes sont religieux, il répondait : « Les hommes sont religieux parce qu’ils sont intelligents » (Mircea Eliade, Storia della credenze e delle idee religiose, Firenze 1983, Vol I, p 6) 3. Depuis que l’homme est apparu

évolutionnisme », en ce qu'il « tente de supprimer la diversité des cultures, en le considérant comme des stades d'un développement unique qui, partant d'un mème point, doit les faire converger vers le même but ». Un sort particulier est fait à Mircea Eliade, pour avoir osé écrire la phrase suivante : « Devant lui, l'Européen a maintenant, non plus des indigènes, mais des interlocuteurs. Il est bon qu'on sache comment amorcer le dialogue ; il est indispensable de reconnaitre qu'il n'existe plus

agricole. A la limite, cette idée du cycle de la nature peut inspirer l’idée d’une fermeture fonctionnelle de la nature sur elle-même, et donc aussi celle du caractère fondamentalement perturbateur de l’action spécifiquement humaine en son sein. Avec Mircea Eliade, il serait intéressant de resituer cette problématique dans l’histoire des religions, notamment dans la confrontation entre l’ancienne notion de Temps cyclique, dans les religions cosmiques, et l’apparition du Temps historique, avec le judaïsme90

des Français. - Paris : Hachette, 1986. DUVIGNAUD (Jean) - Introduction à la sociologie. - Paris : Gallimard, 1966. DUVIGNAUD (Jean) - Sociologie de la connaissance. - Paris : Payot, 1979. ELIADE (Mircea) - Images et symboles, essai sur le symbolisme magico-religieux. - Paris : Gallimard, 1952. ELIADE (Mircea) - Le mythe de l’éternel retour, archétypes et répétitions. - Paris : Gallimard, 1949. ELLUL (Jacques) - La parole humiliée. - Paris : Seuil, 1981. ELLUL (Jacques) - Le bluff technologique.

évolutionnisme », en ce qu’il « tente de supprimer la diversité des cultures, en les considérant comme des stades d’un développement unique qui, partant d’un même point, doit les faire converger vers le même but ». Un sort particulier est fait à Mircea Éliade, pour avoir osé écrire la phrase suivante : « Devant lui, l’Européen a maintenant, non plus des indigènes, mais des interlocuteurs. Il est bon qu’on sache comment amorcer le dialogue ; il est indispensable de reconnaître qu’il n’existe plus de

sur PBS) qu’il a accordées au journaliste Bill Moyers. Ce mythologue américain s’est consacré pendant de nombreuses années à l’étude des mythes. Il a aussi été en contact, tout au long de sa carrière, avec des personnages aussi célèbres que Mircea Eliade et Heinrich Zimmer dont il publie les oeuvres posthumes sans oublier Georges Lucas, dont la trilogie Star Wars dépeint sensiblement sa philosophie30. Grand communicateur et vulgarisateur, aimant la simplicité sans être simpliste, Campbell a

 Religion ÉLIADE : LE MYTHE Le mythe est donc l’histoire de ce qui s’est passé in illo tempore, le récit de ce que les dieux ou les êtres divins ont fait au commencement du Temps, « Dire » un mythe, c’est proclamer ce qui s’est passé ab origine. Une fois « dit », c’est-à-dire révélé, le mythe devient vérité apodictique : il fonde la vérité absolue. « C’est ainsi parce qu’il est dit que c’est ainsi », déclarent les Eskimos Netsilik pour justifier le bien-fondé de leur histoire sacrée et de leurs

(John HASSARD) Hubert (1905), Hubert et Mauss (1909), Mauss (1968) ont mis l’accent sur le caractère rythmique de la vie sociale en élaborant le concept de “ temps qualitatif ” très éloigné de celui qui réduit le temps à une durée mesurable. Mircea Eliade (1959) donne une analyse très subtile. Une explication de l’image fondamentale du temps dans les sociétés qu’il appelle “ archaïque ”, c’est-à-dire antérieure au christianisme. Il décrit le déroulement des évènements suivant un rythme immuable