Te Deum

quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum, chacun dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que les Bulgares avaient

provoqué par les canons dans chaque camp (« les canons renver­sèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque côté »). – Les deux rois ennemis réa­gissent de la même manière en célébrant chacun la victoire (« les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp »). – Dès que Candide a quitté le village bulgare brûlé par les Abares, il rencontre son pendant, un autre village qui « appar­tenait à des Bulgares, et les héros abares l’avaient traité de même ». * Ces effets de symétrie permettent

du texte.
Par ailleurs, outre l’ironie, Voltaire décide de mettre en avant les absurdités de la guerre. Dans un premier temps, il insiste sur les similitudes entre les deux armées, par exemple en disant que « les deux rois faisaient chanter des Te Deum ». Ensuite, il montre que les raisons du combat ne sont autres que des ripostes non fondées entre les deux clans puisque Candide arrive dans un village bulgare que « les héros avaient traité de même ». En dernier lieu, il aborde, par l’emploi d’oxymores

plus attaché du conte. Elle subit plusieurs critiques. D’abord elle n’est pas opposée à la logique guerrière des Etats belligérants car au moment du massacre des armées bulgare et abare dans la chapitre III, les rois chantent dans leurs camps des Te Deum qui sont des chanson religieuses. Ensuite en s’appuyant sur la crédibilité des gents simples, l’Eglise se sert de puissantes organisations comme l’Inquisition dans le chapitre VI pour garder un pouvoir entretenu par la superstition, intolérance et

montre donc la guerre comme un spectacle grâce aux adjectifs : "si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné", qui renforcent cette image antithétique. De plus, on retrouve une amorce qui critique la religion "les deux rois faisaient chanter le Te Deum, chacun dans son camp", en effet, chaque camp prononce un chant religieux puis envoie les soldats à la guerre alors que la religion a pour précepte de ne pas tuer son prochain. Le conte philosophique Candide est également un apologue c'est-à-dire un

villages […] avaient brûlé, selon les lois du droit public » cela veut dire que les soldats avaient le droit de massacrer des innocents sans être punis. Le blâme du pouvoir politique est aussi abordé : « tandis que les Rois faisaient chanter des Te Deum », ici les rois sont accusés de regarder la guerre comme un spectacle. Ce sont les responsables de ce combat mais on a l’impression qu’ils jouent à la guerre comme ferait un enfant avec des soldats de plombs. Le pouvoir religieux est aussi tourné en

Que l’arbitre ait regardé ailleurs, c’était le signe que Dieu était passé du côté argentin. Le sportif sut magnifiquement traduire le sentiment de fierté alors éprouvé par une nation unanime en parlant de « la main de Dieu ». C’était un véritable Te Deum. Le contraste est saisissant avec la tonalité dépressive des réactions nationales à la main de Thierry Henry. Il est clair que les Français ont renié le privilège de peuple élu que leur conférait l’adage antique, Gesta Dei per Francos, « l’œuvre

Compositeurs : Bach (concerto pour violon BWV 1042 : https://www.youtube.com/watch?v=1ilCPYGX7A0 partitions) Haendel (la Sarabande : https://www.youtube.com/watch?v=klPZIGQcrHA , le Messie : https://www.youtube.com/watch?v=zCKjQ4dnDc8 ) Charpentier (Te Deum : https://www.youtube.com/watch?v=GztZJwDCaS8), Lully, Monteverdi, Rameau, Vivaldi (les 4 saisons : https://www.youtube.com/watch?v=GRxofEmo3HA, dont le printemps -> binaire, instruments acoustiques, petit orchestre (clavecin et cordes frottées), note

moquerie. Par ailleurs, outre l’ironie, Voltaire décide de mettre en avant les absurdités de la guerre. Dans un premier temps, il insiste sur les similitudes entre les deux armées, par exemple en disant que « les deux rois faisaient chanter des Te Deum ». Ensuite, il montre que les raisons du combat ne sont autres que des ripostes non fondées entre les deux clans puisque Candide arrive dans un village bulgare que « les héros abares [avaient] traité de même ». En dernier lieu, il aborde, par l’emploi

Il condamne surtout les dirigeants, ces « barbares sédentaires » qui ordonnent le massacre de millions d’hommes : ce sont eux qui décident de la guerre et laissent les homme s’entre-égorger pour des causes dérisoires. Voltaire dénonce enfin les Te Deum, prières d’action de grâce, que les souverains font chanter pour remercier Dieu à l’issue des guerres.