Theatrum Mundi

limite d’ailleurs pas à la poétique et à la structure dramatique, elle concerne également la symbolique à l’œuvre dans Dom Juan et, en particulier, un thème fort familier à la littérature religieuse et morale du Siècle d’Or16 : celui du finis gloriae mundi. La formulation littéraire ou iconographique de ce thème repose sur l’évidence de la présence de la mort qui, en un contraste saisissant, consacre l’échec de celui qui a « parié » sur le paraître et l’éphémère des biens de ce monde. Même si la représentation

des mondanités, le protagoniste, dans son désoeuvrement voué à la méditation émerveillée, s’invente, en échange, un monde où il joue des rôles différents au gré de ses doutes permanents. L’égocentrisme se joint à une mise en scène du je dans un theatrum mundi dépourvu de transcendance car interne. La théâtralité du monde, inclus dans le Moi, est celle des apparences fausses. Le principe de métamorphose part de cette évidence que la vérité est toujours ailleurs. En se rappelant des situations passées

actions enchâssées. * La théâtralisation générale de la vie et de l’art qui caractérise l’âge baroque induit le théâtre à se mettre en scène lui-même. Au XVIIème siècle, théâtre = moyen de représentation de la nature, comme un miroir du monde (imago mundi). Ambition du dramaturge = réfléchir dans tout ou partie de chacune de ses œuvres l’une des facettes du monde. Or, les contemporains perçoivent le monde lui-même comme un théâtre : réfléchir le monde n’est donc rien de plus que réfléchir le théâtre

la théâtralité, seule vérité dans un monde chaotique. Macbeth propose précisément une des formulations les plus célébères du theatrum mundi baroque : « life’s but a walking shadow, a poor player / that struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more67 ». dans Macbett, la mise à distance créée par la répétition diffère cependant à la fois du theatrum mundi shakespearien et de la distanciation brechtienne, même si elle utilise souvent les mêmes procédés. il ne s’agit pas de formuler

masque, du double, de l'hésitation entre vie, rêve et mort. d. Le baroque au théâtre ou la dramaturgie baroque Le théâtre baroque représente le théâtre du monde (theatrum mundi). Tous les hommes jouent la comédie de la vie dans un monde privé de consistance. Le monde n'est qu'une illusion, c'est le thème du theatrum mundi. Pour cela, les dramaturges multiplient les intrigues secondaires pour perdre le spectateur et recourent au procédé du théâtre dans le théâtre ou mise en abyme. Université

Graeci le Grec gréco-romain liber, libri le livre le libraire liberi, liberorum les enfants (des parents) ludus, ludi le jeu ludique magister, magistri le maître (d'école) magistral modus, modi le mode, la manière le modèle mundus, mundi le monde mondial murus, muri le mur mural numerus, numeri le nombre, la quantité numéral nuntius, nuntii le message ; le messager annoncer oculus, oculi l'œil l'oculiste populus, populi le peuple populaire puer, pueri l’enfant ;

raison sur la passion • Idée du bonheur en bien bien collectif Champs lexical de la société : « bonheur général » « vie sociale » théàtre du monde ». - Importance des stoïciens : morales ascetique. • Métaphore du « grand spectacle » -> theatrum mundi b. Dompter les passions est la condition du bonheur • Pas dépourvu de douleur -> métaphore de la lutte (l.26/28) • Antithèse (« douceurs « bonheurs » contre « ardents » « sacrifices ») Violence des passion contre vie douce et vertueuse

explique que « la douceur de la gloire est si grande qu’à quelque objet qu’on l’attache, même à la mort, on l’aime ». Ainsi, l’apparence régit les rapports sociaux, elle est donc la base de la société. D’ailleurs, Pascal introduit le thème du theatrum mundi, c’est-à-dire que chacun à un rôle à jouer. D’ailleurs, les hommes, donc les acteurs, ont des costumes. Ces costumes définissent leurs statuts. Ainsi Pascal explique-t-il au fragment 41 que « nous ne pouvons pas voir un avocat en soutane et le

en abyme. Thémes baroques : tous les motifs qui illustrent un monde en perpétuelle tranformation, l'instabilité des sentiments, l'impossible accord entre l'être et le paraître : la métamorphose, le labyrinthe, la bulle, l'oiseau... L'image du Théatrum mundi décrit le monde comme une scéne sur laquelle jouent des acteurs. Elle est reprise dans de nombreuses pièces comme L'Illusion comique (1636) de Pierre Corneille, Humlet (1603) de William Shakespeare ou La Vie est un songe (1636) de Pedro Calderin

d’éléments qui mettent à distance ou soulignent les jeux d’illusions, de faux et de vrai, ce qui met en avant la dimension « factice » du théâtre, et peut aussi signifier qu’au 17e siècle, tout le monde joue sans cesse un rôle (l’expression « theatrum mundi », le monde est un théâtre, est particulièrement adaptée à l’hypocrisie de la société de Cour – cf Parcours, BOILEAU, le portrait de Cimon et Clitandre). 1. Une mise en abyme : - A l’acte III, Béralde et Argan parlent des pièces