Theatrum Mundi

N’est-ce pas alors une métaphore de l’œuvre à venir qui va réunir des personnages sur la scène imaginaire du romancier, leurs donnant une existence à partir de rien. Tout le chapitre 1 peut en effet se lire comme une mise en scène, c’est l’idée du théatrum mundi c'est-à-dire le monde est un théâtre. Nous examinerons donc cet incipit qui tend à devenir une scène d’exposition en remarquant comme Zola allège et condense. Procédant plus par touche que pas description longue et précis. Ouvrant ainsi magistralement

réussite et il ne ressort pas vainqueur de sa fiction, puisqu’ayant failli mourir, le pauvre pigeon n’est pas devenu ce qu’il aurait voulu être (v.60 à 64). Vouloir être autre est une folie de l’esprit et un jeu de fiction alors que sur la scène du « theatrum mundi », comme le conçoit la sagesse de La Fontaine, il faut avant tout bien jouer son rôle, comprenons : être soi-même, et pleinement lucide sur sa contingence. Avec « Le pouvoir des fables », la fable-épître s’invite dans le jeu du pouvoir, dès le

du monde. Sur la scène, l’homme est acteur avec des rôles changeants et des costumes empruntés . Ainsi philosophe et bouffon à la fois, Shakespeare explore dans Le Roi Lear, peut-être plus que dans ses autres pièces, cette philosophie du theatrum mundi. Le revirement de fortune de Lear, qui passe de la toute puissance autocratique au dénuement le plus complet sur la lande, la confusion entre réalité et illusion qui produit le délire, le thème de la folie du monde, la séquence où Gloucester

donc les analyses des spectacles en tant que tels pour tenter de répondre à des questions ethnographiques complexes comme « Pourquoi et comment l’Homme pense-t-il avec son corps ? »6. Ce lien entre la scène et la société est confirmé par le « Theatrum Mundi » de Pythagore7. Plus précisément, le spectacle serait la mise en action par le corps d’un imaginaire complexe qu’on ne peut aborder d’une façon réductionniste. En effet, l’Occident a été la proie d’un dualisme quasi systématique qui sépare le

ecclésiastique, peut-on penser à une remise en cause de l'idée baroque que rien ne dure, ne vaut, ne tient. Corneille, IC Cas particulier, il s'agit de théâtre et là, l'illusion est nécessairement maîtresse. influence aussi de la notion de "theatrum mundi" sur Corneille désir de Corneille de sacrifier à "l'air du temps" MAIS, Corneille, esprit peu baroque car bardé de solides convictions et du sens profond des choses; Corneille ne se rit de rien et croit en des vérités solides. Finalement

alors qu’une question d’image et de paraitre riche au regard extérieur : « ils veulent encore d’avantage que l’on dise d’eux qu’ils font une grandes dépense ». L’abondance de ces masques comme le maquillage ou les perruques révèle l’existence du theatrum mundi. C’est à plusieurs reprise que lb utilise cette métaphore pour décrire notre monde : on ne se promène pas avec une compagne par la nécessité de la conversation : on se joint ensemble pour se rassurer sur le theatre » VII 3 « le peuple souvent

comme une illusion. Nos existences sont éphémères comme le suggèrent les allusions à la « sylphide » (v. 6) ou au « Plaisir vaporeux » (v. 5). Tout est vain. Le monde est un théâtre comme le décrivaient les poètes baroques par l’expression du theatrum mundi. Le poète tient à délivrer un message universel. L’emploi d’un présent de vérité générale (gnomique) donne une tonalité presque proverbiale aux vers 17 et 18 : « le Temps est un joueur (…) qui gagne » toujours. De plus, le rythme 6/3/3 du

de son activité professionnelle qu’au sein des diverses tribus à laquelle elle participe. Son costume de scène changeant, elle va, suivant ses goûts (sexuels, culturels, religieux, amicaux) prendre sa place, chaque jour, dans les divers jeux du theatrum mundi. On n’insistera jamais assez là-dessus : à l’authenticité dramatique du social répond la tragique superficialité de la socialité. J’ai déjà montré à propos de la vie quotidienne comment la profondeur pouvait se cacher à la surface des choses

XXIe s. Domaine littéraire Littérature • Écriture littéraire • Lecture • Théorie de la littérature • Genres et formes littéraires • Registre littéraire • Stylistique • Rhétorique • Figures de style • Linguistique Ouvertures Ex Libris Mundi rouge.jpg ◾Littérature par thème ◾Littérature par langue - Écrivains par langue ◾Littérature par pays - Écrivains regroupés par nationalité ◾Écrivains de langue française ◾Événements littéraires par année : 2013 en littérature - 2012 en littérature

publie sur le marché de l'édition alchimique à Leyde entre 1597 et 1601 cinq recueils. (p. 110). Au XVII° siècle, le marché éditorial alchimique se déplace de Bâle à Strasbourg où Lazare Zetzner (activité riche entre 1582 et 1616) publie en 1602 le Theatrum chemicum. Il promeut le lullisme et le paracelsisme dans le but de voir aboutir « une science universelle garante du progrès du savoir ». (p. 121). Il produit la réédition complète des œuvres de Paracelse et de textes alchimiques importants. (p.