Le frère de Mme Tellier est menuisier à Virville, à quelque vingt lieues, soient quatre-vingt kilomètres de Fécamp. À l’occasion de la communion de sa fille, dont sa sœur est la marraine, il organise un grand repas au village, comme le veut la coutume. Nullement offusqué par la venue des employées de sa sœur, au contraire, il les accueille avec bonhomie : « le menuisier embrassa poliment toutes ces dames ». C’est le boujou cauchois, une façon amicale et familière de se saluer qui avait cours autrefois en Normandie. Il les emmène dans sa carriole étrangement équipée – il y a posé des chaises, d’un grand inconfort, et qui font du trajet une véritable cavalcade pour ces dames.
Il est fier de la situation de sa sœur qui, aux yeux des villageois qui ne connaissent pas le métier de Mme Tellier, est une dame, et fait route avec elle : « Rivet, par cérémonie, et bien qu’en vêtements d’ouvrier, avait pris le bras de sa sœur qu’il promenait avec majesté. » Rivet se comporte avec politesse durant le séjour de sa sœur et des « filles », car il poursuit un but : il souhaite que Mme Tellier se mont