Le ventre de Paris

par

Zola, peintre et chantre des Halles

Zola est opposé à l’Empire mais il est totalement inscrit dans son siècle : entre les monuments du passé et ceux du présent, il choisit sans hésiter, comme le feront bientôt les peintres impressionnistes qui peindront les gares modernes et les ouvriers au travail. Dans Le Ventre de Paris, Zola use de la métaphore du titre pour décrire le formidable monument élevé à l’indigestion impériale : les Halles.

Construites à partir de 1852, faites de fer, de fonte et de verre, elles sont pour Zola « une babylone de métal, d’une légèreté hindoue, traversée par des terrasses suspendues, des couloirs aériens, des ponts volants jetés sur le vide. » À travers les péripéties et les pérégrinations des personnages, il fait découvrir les Halles au lecteur dans leurs moindres détails. Ce sont les bâtiments mais aussi les hommes : marchandes, forts à l’immense chapeau, acheteuses, et aussi les montagnes de légumes, les fleurs et les animaux, vivants ou morts. Pour Claude et pour Zola, les Halles sont un immense et superbe sujet de tableau : « les marchandes au petit tas sous leurs grands parasols déteints, le

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