Pierre et Jean

par

Louise Roland

C’est « une femme de quarante-huit ans qui ne les portait pas ». Femme mûre au seuil de la vieillesse, « ses cheveux châtains commençaient seulement à blanchir ». « Elle aimait les lectures, les romans et les poésies, non pour leur valeur d’art, mais pour la songerie mélancolique et tendre qu’ils éveillaient en elle ». Elle donne l’image d’une épouse tranquille et résignée à la vie ennuyeuse que lui fait mener son épais mari. Elle semble au prime abord bien loin des bouleversements du cœur, puisque son âme est « bien tenue comme un livre de comptes ». En outre, cette mère parfaite est adorée de ses fils, qui voient en elle une sainte.

Pourtant, cette femme a aimé, passionnément. Pas son mari, non, elle a aimé Léon Maréchal, durant des années, presque au grand jour, sous les yeux d’un mari borné. Léon Maréchal et Louise Roland ont vécu une grande passion, et quand celle-ci a commencé à tiédir, ce fut un déchirement pour celle qui aimait toujours son amant. Cet amour a donné un fruit, Jean, enfant illégitime et adoré.

L’héritage que Léon Maréchal offre à Jean va non seulement rav

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