Bachelard Observation Polémique

souvent assimilée à une pratique et à un vécu permettant d'acquérir un savoir empirique. Mais dans le domaine des sciences, l'expérience est-elle de cet ordre et quel lien établit-elle avec la théorie ? 1. L'expérience ne se réduit pas à la simple observation des faits Dans le domaine scientifique, l'expérience ne se réduit pas à l’observation de faits. L'empirisme -conception selon laquelle, initialement, toutes nos connaissances viennent des sens- ne retient que la dimension passive de l'expérience

réponse. Il arrive que nous ne voyions pas ou que nous négligions ce que nous voyons, faute d'avoir posé la bonne question ou d'avoir relié le fait aperçu à d'autres connaissances qui en auraient manifesté l'importance. Comme le dit Bachelard, «l'observation est toujours polémique; elle confirme ou infirme une thèse antérieure, un schéma préalable, un plan d'observation». Cette anticipation de l'esprit sur le phénomène, cette antériorité du penser sur le voir, pourra aussi prendre la forme d'un travail

l’individu dans une illusion de connaissances : il croit savoir alors qu’en réalité il ne sait pas. Selon Bachelard, « L’opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances ». La personne va laisser échapper des éléments qui permettent la compréhension sur la réalité. Elle se contente du vraisemblable c’est-à-dire de ce qu’on pourrait croire et se base sur des a priori. Bachelard montre que l’opinion est le point de départ vers la recherche de la vérité. La pensée magique est

curiosité, l’avidité de repère. Descartes : « Ceux qui se croyant plus habiles qu’ils ne sont, ne se peuvent empêcher de se précipiter leurs jugements, ni avoir assez de patience pour conduire par ordre toutes leurs pensées » Discours de la méthode ; Bachelard reprend cette problématique de l’erreur. L’obstacle épistémologique est interne. Issu de préjugés, de curiosité ou d’impatience, il nous empêche d’accéder au vrai. Cause de l’erreur.  « Toute notre connaissance scientifique est un travail de rectification

précurseur de la science moderne comme des idées innées comme chez Kant qui pose la caractète A priori des concepts. Toute cette tradition classique reffuse la possibilité. C'est avec Bachelard que la formation de l'esprit scientifique et de concept va être analysé. Même courant épystémologique que Popper. Pour Bachelard l'esprit n'est jamais neuf. Il montre que toute connaissance se constuit à partir d'une connaissance intérieur. Cette connaissance antérieur peut poser un certain nombre de problème

| |2.1 Le problème du protocole d'observation | |2.2 Épistémologie générale : Théories de la validation | |2.2.1 Bachelard et l' "obstacle épistémologique" | |2.2.2 L'inductivisme | |2.2.3 Falsificationnisme ou Réfutabilité

Gaston Bachelard (1934) LA FORMATION de l’esprit scientifique Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective Un document produit en version numérique par Jean­Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Gaston Bachelard (1934) La formation de l’esprit scientifique 2 Site web: http://www.uqac.uquebec

scientifique de la fin du XIXe siècle. La science est pour lui un processus dans lequel la connaissance repose sur l'expérience et la perception joue un rôle fondamental. Il travaille sur les phénomènes ondulatoires, l'optique et la mécanique. Ses observations sur le son et les ultrasons le conduisent à définir le nombre de Mach, grandeur exprimant le rapport entre la vitesse d'un objet et celle du son, constamment utilisée aujourd'hui dans les études en aérodynamique. Corbis Cette critique a pour

technique de la connaissance et il nous semble le meilleur car c'est celui en lequel nous avons confiance. => Louis de Broglie : le physicien ne peut représenter globalement la réalité, c'est pourquoi il ne peut y avoir de T absolue. Une observation totale de la T n'existe pas. Ce que l'on nomme la sc, c'est une démarche qui procède par abstraction nécessairement. On peut parler de T précise mais spécialisée. Plus les instruments de mesure seront sophistiquées, plus mes connaissances seront

affranchit de nos erreurs c’est, en particulier, ce modèle de construction du savoir qu’emploie l’enseignement scientifique. Par exemple : « l’existence de la science se définit comme un progrès du savoir, que le néant symbolise avec l’ignorance » [cité in Bachelard 1971b, p. 15]. Rien n’est plus faux historiquement : la science est un tissu extrêmement ramifié de représentations qui se croisent, s’opposent et, parfois, triomphent les unes des autres. Nous n’aborderons que peu cet aspect des choses dans ce cours