Donald Winnicott

L’effacement des rites d’initiation, dans les sociétés modernes, laisse au jeune sujet toute la charge des angoisses qui tiennent à la nature sexuelle et agressive des fantasmes inconscients pubertaires. Car, dans ces fantasmes, selon la formule de Winnicott, il y a la mort de quelqu’un. Et, face aux difficultés que cela peut entraîner chez leur enfant, les parents d’aujourd’hui ne peuvent pas grand-chose, « sinon survivre, intacts, sans changer d’avis et sans renoncer à aucun principe important »13

semble qu'un manque de confiance peut entraîner, chez la personne aidée, la peur de l’investissement personnel et de l’engagement par un manque de sentiment de sécurité. Il me semble que ce sentiment d'insécurité peut correspondre à ce que Winnicott explique : 35 "Le bébé, bien avant de se tenir debout, fait des efforts pour conserver la sécurité qu'il éprouve lorsque la mère le soutien. Au fur et à mesure que l'enfant apprend à marcher, cette sécurité n'est plus donnée par la mère, mais

reconnaissance. […] Le premier mode de reconnaissance mutuelle est la relation d’amour, par laquelle l’individu parvient à la “confiance en soi”, c’est-à-dire à une certaine sécurité émotionnelle. Axel Honneth s’appuie sur l’œuvre du psychanalyste anglais Donald Winnicott, qui montre par quelles étapes l’enfant accède à un équilibre satisfaisant entre la symbiose avec la mère (qui permet la sécurité) et l’affirmation de soi (qui permet l’autonomie). Au terme de ce processus, l’individu acquiert la “capacité à

aborder l’autre avec une attitude positive et avec le souci de bien faire pour lui. Dans le domaine de la psychanalyse, on peut retenir la notion de mère « suffisamment bonne » qui a construit également le concept de bientraitance. C’est Donald Winnicott (1896-1971), qui développe cette notion. Il défend l’idée que la capacité d’adaptation de la mère et le fait de  prendre soin de l’enfant n’est pas défini de manière générale mais relève d’un ajustement à l’enfant en particulier, à un moment

La psychanalyse a joué un rôle majeur dans la conception que l'on a aujourd'hui de l'enfant. Le psychisme des enfants est pris en compte et pris en charge par des gens comme Anna Freud, Hermine von Hug-Hellemuth, Mélanie Klein, Bethelleim, Donald Winnicott, Dolto. Avec la psychanalyse le rôle des parents devient central. Aujourd'hui on est témoin de l'inflation d'amour envers les enfants. Comment en est-on arrivé là ? Au 21ème siècle, l'amour pour les enfants triomphe, et l'éducation décline

sexe mais Freud n'a pas observe directement d'enfants. En effet, sa theorie est basee sur les associations libres et les reves de ses patients adultes. D'autres psychanalystes combleront cette lacune (Anna Freud, Melanie Klein, Erik Erikson, Donald Winnicott Jacques Lacan...).

978-0-9781738-7-6 Le Scouarnec. Habiter Demeurer Appartenir 82 présume que l’autre le laisse paisible. L’autre séjourne toujours là, pas trop éloigné, en veilleuse. Comment ne pas faire ici un rapprochement avec la capacité d’être seul décrite par Donald Winnicott ? Pour ce pédiatre et psychanalyste, être seul, c’est paradoxalement faire l’expérience d’être seul en présence de quelqu’un d’autre10. Là où on rencontre un espace de confiance et de stabilité, on peut voir fleurir un espace potentiel de créativité

l’adulte et sur les autres »13. D'après les Instructions Officielles de 2002 « c’est par le jeu, l’action, la recherche autonome, l’expérience sensible que l’enfant (…) construit ses acquisitions fondamentales »14. Dans son ouvrage Jeu et réalité Donald Woods Winnicott15 explique que le jeune enfant va commencer à jouer pour combler le vide dû au départ de sa mère, le jeu va devenir un objet transitionnel. De plus, c'est en jouant que l'enfant pourra établir des relations de groupe, car le jeu

psychologie, édit. Larousse, 1993, p 214. Loher-Goupil, Arlette, Autonomie et handicap moteur, Lyon, éditions Chronique Sociale, Octobre 2004, p11. 24 Ibid, Loher-Goupil, p12. 25 Bowlby John Harlow (1907-1990), pédiatre et psychanalyste anglais. 26 Winnicott Donald Woods (1896-1971) pédiatre et psychanalyste britannique. 23 10 L’enfant sécurisé, grandissant va se différencier de sa mère, se « défusionner », s’individuer pour construire sa propre identité27 en tant qu’entité propre et singulière

B) La science 28) A. Comte : L’imagination subordonnée à l’observation (Discours sur l’esprit positif) 29) F. F. Jacob : L’imagination à l’épreuve des faits (L’évolution sans projet) V) L’imaginaire A) L’imaginaire individuel 30) Winnicott : L’imagination fondatrice (La famille suffisamment bonne) 31) Gopnik : L’imaginaire prépare l’avenir (Le bébé philosophe) 32) Freud : Comment l’imaginaire nous réconcilie avec le réel (Essais de psychanalyse) 33) Freud : la sublimation