Gilles Deleuze

En effet vivre seul c’est se priver de toute liberté. Robinson supporte seul ses craintes, il doit tout assumer : sa nourriture quotidienne, les intempéries de la nature. Il est constamment soumis à la nécessité. Il n’est donc pas libre. Selon Gilles Deleuze autrui est l’expression d’un monde possible, « autrui est l’existence du possible en générale ». Sans l’autre aucune ouverture, aucune horizon. Hors de la société, l'homme se déshumanise, perd son « moi ». Autrui me permet donc d’accéder à l’humanité

Beckett objecte un grand « ET, ET, ET…. », un « ET » sonore et bégayant, qui ressasse et prolifère, qui empêche de faire le point, de mettre un point, qui empêche d’en finir. Cette multiplicité ne se définit pas par le nombre de ses termes, écrit Gilles Deleuze, mais par sa prolifération : Nous devons passer par les dualismes parce qu’ils sont dans le langage, pas question de s’en passer, mais il faut lutter contre le langage, inventer le bégaiement. […] On peut toujours ajouter un 3e à 2, un 4e à 3

philosophie postmoderne tels que Ricœur, Deleuze, Derrida et Sloterdijk. Ricœur rend hommage à la « phénoménologie de l'imagination » de Bachelard dans La métaphore vive[38]. Deleuze discute l'interprétation bachelardienne des images poétiques utilisées par Nietzsche dans son œuvre, et notamment dans le Zarathoustra. Pour Bachelard, les images nietzschéennes sont essentiellement aériennes, signes d'un penseur qui nous regarde du haut des cimes. Pour Deleuze au contraire, Nietzsche est un penseur

société, et en même temps profiter de tout ce qu'elle peut apporter à mon enrichissement personnel. "Moi, je ne suis rien d'autre que mes objets passés, mon moi n'est fait que d'un monde passé, précisément celui qu’autrui fait passer", disait Gilles Deleuze dans La Logique du sens. C’est aussi le faite d’avoir différente pensée, action ou droit que d’autres. Il est donc nécessaire de faire preuve de disponibilité critique pour être soi-même. Je dois en effet être ouvert aux autres mais toujours

contradictoire est la seule façon de tester efficacement la validité d’une pensée (d’où, au XVIIIème siècle, la revendication de la liberté de la presse. L’autre par son intervention devient une chance de sortir de l’étroitesse de notre point de vue.) Gilles Deleuze, commentant le roman de Michel Tournier Vendredi ou les limbes du Pacifique, précise la place d’autrui dans la connaissance du monde. L’apparition d’autrui est, dans mon champ perceptif, la présence d’un autre point de vue possible. La présence

★ Gilles Deleuze: Spinoza, philosophie pratique ⇒Chapitre 3 : les lettres du mal (correspondance avec Blyenbergh) - Blyenbergh est un courtier qui écrit à Spinoza sur la question du mal et celui-ci s’aperçoit vite qu’il recherche la dispute et juge très vite => théologien calviniste amateur - Première question de B. : La volonté d’Adam de manger le fruit défendu serait la cause de Dieu, pourquoi ? Spinoza explique alors que Dieu a informé Adam que le fruit serait dangereux pour lui, il agit

généralement à ce courant : Stuart Hall Dans les années 70, les cultural studies sont introduites aux Etats-Unis où elles sont mises en relation avec la French Theory, expression servant à désigner les travaux de philosophes comme Jacques Derrida, Gilles Deleuze ou Michel Foucault1. Depuis les années 90, les cultural studies s'internationalisent. De nombreux courants apparaissent en Europe : la Kulturwissenschaft  en Allemagne, la cultural analysis aux Pays-Bas, etc. J. Claude Passeron est l'un des

attentifs au monde, aux choses, à leur apparence (le mot « contemplation » désigne ce rapport particulier aux choses, qui n’est pas commandé par les impératifs de l’utilité, et qui « laisse les choses être ce qu’elles sont » comme le dit Hegel).  Gilles Deleuze (philosophe français, 1925 – 1995) prolonge en quelque sorte la réflexion de Bergson : la peinture cherche à « rendre visibles » les forces à l’œuvre  dans la nature. Ces forces ont la particularité d’exister mais sans être à proprement parler

le temps, l’énergie et le poids. Le corps est à la fois médium de l’artiste et, matériau et matière de l’oeuvre, cela en fait la singularité de la danse. Le corps est source de création car il y a une infinité possibilité de mouvement. D’après Gilles Deleuze : « On ne sait pas tous ce que peut le corps. ». Mais si les mouvements sont infinis, quelle est la limite du mouvement ? Le mouvement est interrogé dans ce qu’il véhicule au niveau du sens (signification), dans sa théâtralité, dans le temps,

humains qui sont susceptibles de se tromper. Car un film ou un livre sont des paroles tenues par un Homme. En effet, le cinéma et la littérature sont des arts du langage. Et le langage est le moyen utilisé pour transmettre ses idées aux autres. Gilles Deleuze donne dans son Abécédaire sa conception du rôle de l’écrivain : « …Artaud dit « j’écris pour les analphabètes, j’écris pour les idiots. »… C’est pas une affaire privée de quelqu’un, écrire, c’est vraiment se lancer dans une affaire universelle »