Gilles Deleuze

de la revue « Esprit » depuis 1984. Directeur aux P.U.F. de la collection "La ville en débat". 2008. Sa bibliographie : avec Michèle Manceaux, Cours, camarade, le P.C.F. est derrière toi, Gallimard, 1974. La police des familles, postface de Gilles Deleuze, Éditions de Minuit, 1977 ; éd. poche coll. « Reprise », 2005. L'invention du social : essai sur le déclin des passions politiques, Fayard, Éditions du Seuil, 1984 ; éd. poche coll. « Points essais », 1994. (dir.), Face à l'exclusion, le modèle

l'autre; c'est comme nier l'autre. Cette nécessité du regard de l'autre qui ferait que je n'existe vraiment que parce que l'autre est là est également fort bien illustré par le personnage de Robinson Crusoë imaginé par Michel Tournier et analysé par Gilles Deleuze. Robinson se préserver de la folie sur l'île de Spéranza en peuplant celle-ci de présences imaginaires. Il n'est pas fou parce qu'il s'imagine gouverneur d'une île déserte mais au contraire c'est pour se tenir, pour ne pas perdre son humanité

idéal pour Delphine et Maxence (il reste idéal jusqu’au dernier plan, dont la fermeture à l’iris loge un « peut-être » dans une ellipse). Chez Demy, « c’est le décor qui remplace la situation, et le chassé-croisé qui remplace l’action », écrit Gilles Deleuze dans L’Image-temps (Minuit, 1985). Dans Les Demoiselles, le décor central, le café Garnier, fonctionne comme un lieu centrifuge. Seule Yvonne s’y dit « séquestrée », « clouée » : ouvert à tout vent avec ses côtés cour et jardin qui occasionnent

donné la mort (Chamfort, Nerval, Drieu La Rochelle, Montherlant et Romain Gary. Cependant, la liste des écrivains suicidés peut être élargie par des auteurs de moindre importance littéraire comme Michel Bernanos, Jean-Louis Bory, René Crevel, Gilles Deleuze, Guy Debord, Philippe Jullian, Paul Lafargue, Edouard Levé, Yves Navarre, Christophe de Ponfilly, Raymond Roussel…) souvent suite à une trop vive critique ou à un accès de folie. Car la littérature peut aussi entraîner la folie. Car, comme l’a

qu'elle est encore présente. Ici, la vérité prend la forme d'une blessure psychologique  que l'on peut vouloir refuser. l’homme démontre ainsi qu’au niveau psychologique, il ne cherche pas la vérité à tout prix.  au contraire … Et le texte de Gilles Deleuze sur ce plan est encore plus éloquent : «  Je ne crois pas que l’homme ait naturellement un désir du vrai. Nous ne cherchons la vérité que quand nous sommes déterminés à le faire en fonction d’une situation concrète … (…) Ainsi la philosophie

désir n'est pas seulement manque ou souffrance, bien au contraire il engendre pleinement l'être humain, il est son moteur, son essence. « Rien de grand dans le monde ne s'est fait sans passion. » Hegel. Dans la philosophie contemporaine, Gilles Deleuze qualifie le désir comme producteur de vie, de réel. Spinoza, au XVIIIe siècle, voyait déjà dans le désir l'essence de l'homme, il écrit ceci : « Le désir, c'est le mouvement par lequel nous nous efforçons de préserver dans notre être. »

nous tenterons de montrer comment le trauma est devenu un récit simple et fami- lier tout en transformant l’indicible en un conte contemporain, faisant ainsi de leur auteur un porte-parole du silence. Se référant au concept de rhizome annoncé par Deleuze et Guattari, l’on tentera de prouver que la mémoire mouawadienne dans Incendies se ramifie en de multiples directions et croît en accord avec les agence- ments qui se créent en fonction d’une logique non hiérarchique n’ayant ni début ni fin. Notre

tautologie, de réflexivité, comme si le film cherchait son noyau dur, son centre et sa propre limite qui serait, le lieu où il ne serait plus un film. Il se manifeste dans Lettre à Freddy Buache comme un philosophe-spectateur, à la manière d'un Gilles Deleuze qui aurait produit cinématographiquement une image de sa pensée : « Toutes les images sont littérales, et doivent être prises littéralement. Quand une image est plane, il ne faut surtout pas lui redonner, même en esprit, une profondeur qui la

côté figuratif de son sujet. C’est par l’éloignement de la figuration, par la dislocation de son sujet dans ses peintures qu’il arrive à saisir le mystère de la vie, ce mystère qui se trouve, lui aussi disloqué dans les images photographiques. Gilles Deleuze rend compte au mieux du processus créatif de Francis Bacon en nous signifiant que « Si bien que le peintre n’a pas à remplir une surface blanche, il aurait plutôt à vider, désencombrer, nettoyer. Il ne peint donc pas pour reproduire sur la toile

oppose dès l‘abord un ‘‘non’’ à ce qui ne fait pas partie d‘elle-même […] : ce non est son acte créateur. », ainsi commence le remarquable paragraphe 10 de la première Dissertation de La généalogie de la morale. Dans Nietzsche et la philosophie, Gilles Deleuze explicite ce passage: « L’homme du ressentiment a besoin de concevoir un non-moi, puis de s’opposer à ce non-moi pour se poser enfin comme soi. » On peut, pour mieux comprendre la nature parasitaire et servile de ce discours, s’appuyer sur la