Irreprésentable

seule impuissance de l‟esprit humain à connaître l‟infinité divine. Ce croire devient au niveau métaphysique la case vide qui permet à l‟ensemble des lois de la nature de trouver leur cause première : croire au miracle, c‟est pouvoir voir un Dieu irreprésentable, donc non-incarnable dans une créature ; admettre l‟immaculée conception ou la multiplication des pains, c‟est laisser toujours ouverte la porte de la possibilité, la possibilité absolue d‟un évènement extra-ordinaire dont l‟origine est transcendante

d’univers discursif, de champ discursif et d’espace discursif. On entendra par « univers discursif » l’ensemble des énoncés de tous types qui coexistent, ou plutôt interagissent, dans une conjoncture. Cet ensemble est nécessairement fini, mais irreprésentable, jamais pensable dans sa totalité par l’AD [Analyse du Discours]. Quand on utilise cette notion, c’est essentiellement pour y découper des « champs discursifs ». Le « champ discursif » est définissable comme un ensemble d’archives qui se trouvent

l' intuition empirique la donne. Là-dessus, l'obscurité du texte de Kant justifie les critiques de Schopenhauer (Le Monde comme volonté et comme représentation, 1859, Appendice). L'objet de l'intuition diffère de l'intuition elle-même, il est irreprésentable. Il est la chose en soi, dont nous postulons l'existence et que nous assignons comme correspondant à l'intuition. De cette chose en soi, qui constitue un au-delà de la représentation, on ne peut rien dire ; la relier causalement à la représentation

pantonimique, c'est un moment qui peut être très fort sur la scène, tout à coup un silence qui se fait et un public hypnotisé qui entre dans l'imaginaire. Le public est victime d'une hallucination que le théâtre ne montre pas, voit en creux ce qui est irreprésentable car cela n'existe pas. Métaphore avec le cheveu de comète. Du même coup je vois une réalité qui n'existe pas, il possède une chevelure comme un être humain. Cyrano a eu une comète pour amante, discours plus beau, sublime, qui récuse la médiocrité

rayonne comme un temple. Il y en a d’autres où il est la caverne des douleurs » (Phantasia, p 19) Le corps  est le siège des tensions qui déchirent le sujet, le morcellent, et l’expression première  en est le cri comme trace brut d’un désir irreprésentable, innommable, irréductible en premier lieu à toute saisie signifiante : « Les corps en leur fluide accord défient la pesanteur. Ils sortent des limites de la chair. Et le cri déchire l’air. Ils convolent comme le feu qui arde le feu et l’air

qu’elles rendent précisément tangible la propriété qu’a cette puissance de changer sans cesse de figure (J.-P. Colleyn, « Un élégant quadrupède », 2009) ; le boli « représente » donc, non pas au sens où il dépeint de façon réaliste un prototype irreprésentable, mais au sens où un mandataire est dit représenter un mandant. Pour qu’il y ait figuration, et non simple mimesis, il faut en outre que les images opèrent comme des signes indiciels, c’est-à-dire interprétables non plus seulement en fonction d’une

L’invisibilité de l’ict manifeste l’intolérance du manifesté du refoulement originaire. La question que pose le produit, le tableau, est une question qui vise l’impossible à voir, le défaut du spécularisable, c’est là que le topos en jeu est irreprésentable par le produit. A cet impossible à voir se supplée un plaisir à voir, de même que l’enfant ap prend à suppléer au défaut de jouissance de l’objet le plaisir de l’objet du besoin, même si la parole maternelle vient maintenir la disjonction au titre

aussi les questions suivantes :   comment raconter les camps de déportation et d’extermination nazis ? Comment revenir à la vie ordinaire après une expérience qui enfreint les règles du vraisemblable ? Comment témoigner de ce qui est indicible, irreprésentable dans ce cauchemar ? Quelle légitimité peut avoir un témoin lorsque une personne s’engage à témoigner d’une histoire collective ? Les marques de la subjectivité sont partout dans le texte puisque Yannick Haenel a choisi de construire un monologue

figure) alors que nous sommes par ailleurs constituants de sa réalité. Son statut d’origine fait tourner la représentation qu’on s’en est faite autour d’un point d’aveuglement pour nous – qui tient non pas à ce que l’origine serait d’une nature irreprésentable c’est-à-dire une réalité réclamant un type spécial d’aperception, mais tout bonnement à ceci qu’elle n’est rien (nous avons dit qu’elle précède le commencement). Comme la figure qui ne devient visage qu’à être trouée par l’impossible du regard

solitude qui est représenté mais d’un côté la tension vers la solitude de Cnémon, de l’autre les tentatives de réconciliation entre lui et la société dont certains personnages font leur enjeu. La pure solitude serait monstrueuse au théâtre et irreprésentable. C’est pourquoi on ne la représente pas, mais bien plutôt la perturbation des idéaux narcissique de Cnémon, et Gorgias nous donne ce programme dans toute sa beauté, puisque si difficile : « Pas facile à manier, certes, / Cet homme. Se battre contre