Kant Animalité Humanité

comme un être humain qui ne répète pas ce qu’il est comme l’animal , qui ne laisse pas les choses telles qu’elles sont. Construire, c’est détruire; devenir, c’est cesser d’être ce qu’on est. » KANT "La nature, c'est l'existence des choses, en tant qu'elle est déterminée selon des lois universelles." Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future, § 14, trad. L. Guillermit, Vrin, 1986, p. 61. LEVI-STRAUSS « Le barbare, c’est l’homme qui croit à la barbarie », Race et Histoire, 19 MERLEAU-PONTY

le caractère rationnel de l’homme ? Que penser de ces parts de nousmêmes qui nous possèdent plus que nous ne les possédons, qui nous hantent et qui semblent rebelles à toute maîtrise ? Par le désir, ne sommes-nous pas tout simplement ramenés à un animalité que l’on veut trop souvent occulter ? Quelques sujets de bac :          Répondre à un désir, est-ce le satisfaire ? (Bac 2003, Calédonie, série S) Le désir est-il la marque de la misère de l'homme ? Le désir suppose-t-il la connaissance

enfance, il reste un animal sauvage qui a besoin d’un maître. Elle est de plus un devoir, car elle doit faire passer l’enfant de la nature à la liberté ; c’est donc l’éducation qui doit et peut réprimer notre violence naturelle et nos penchants égoïstes. Kant nous montre bien que la discipline a l’avantage de faire disparaître les " penchants animaux " au moment même où la raison individuelle n’est pas encore constituée, et ne peut donc en annuler les effets. Cet accès à l’humanité signifie la découverte

parties de l'âme. Il y a l'âme végétative, l'âme nutritive et l'âme rationnelle. L'âme nutritive appartient aux animaux en général. La nutrition est donc bien naturelle et en tant que l'homme est un animal, elle est ce qui lui rappelle sans cesse son animalité. D'ailleurs, manger est un besoin essentiel à la préservation du corps. C'est donc en tant qu'il est un animal que l'homme se nourrit. L'homme doit se nourrir pour se sustenter, refaire ses forces. S'il ne mange pas, il dépérit et meurt. Par nature

qu’en s’inventant des désirs au-delà des besoins fixés par sa nature biologique que l’homme peut se dépouiller de son mode de vie purement instinctif pour accéder à une existence désormais placée sous le signe de la raison. C’est du moins ce que montre Kant dans un essai intitulé Conjectures sur les débuts de l’histoire humaine, dans lequel il se livre à un libre commentaire des premiers livres de La Genèse : « Juste après l’instinct de nutrition, par lequel la nature conserve chaque individu, le plus

pourrait accompagner toutes les autres activités de production auxquelles l'être humain se livre de fait notamment la puissance que la technique industrielle lui confit sur la nature peut plus particulièrement la mener à affirmer tout ce qui sépare son humanité de la simple existence naturelle. En même temps les activités proprement techniques de l'être humain répondent pour la plus part à des besoins primaires ou secondaires. Dans les activités de type artistique l'être humain ne produit pas simplement

nature (au sens de l’environnement mais aussi au sens de sa nature), processus qui rend l’homme de plus en plus moral. Parce que l’homme n’a rien à l’origine, il doit tout tirer de lui-même. En partant de l’idée que l’homme n’a rien à l’état de nature, Kant suggère que la nature avait une intention, celle de faire de l’homme un être moral. Je m’émancipe de la nature par la culture. (Hétéronomie, cause -> effet ; autonomie, Moyen/fin). La nature constitue un modèle en un sens bien particulier, non pas

l’ancienne division entre « travail servile » (qui ne laisse aucune trace) et la production d’objets assez durables pour être accumulés (l’œuvre). Ainsi tout devient objet de consommation. Tout travail vient contribuer au « processus vital » dans une « humanité socialisée ». La productivité balaye toutes les anciennes oppositions : travail qualifié et non qualifié, travail manuel et travail intellectuel. La productivité du travail tend à abolir le travail qualifié, elle divise l’activité du travailleur

travaille à des tâches répétitives, à obéir à de façon déshumanisante à des ordres auxquels nous n’obéirions nullement si nous n’avions pas à gagner notre vie… Nous pourrions dès lors réinterpréter l’appel de Kant à éduquer les enfants au travail plutôt comme un appel à œuvrer. Cependant l’idée de Kant selon laquelle la manière humaine de conserver sa vie ou de la gagner implique un travail de transformation de la nature inconnu aux animaux nous paraît toutefois transcender la distinction entre œuvre et

sauvage parmi les bêtes sauvages, et qu’elle a franchi par sa volonté propre la limite en deçà de laquelle il n’y a plus de logos mais seulement le ravage sans forme de l’até. Le mal, c’est la sauvagerie bestiale (voir les rapports entre humanité et animalité) et surtout la ruine du logos, dénaturation ou panne de l’échange et du langage. Si la jarre de Pandore contient tous les maux de l’humanité (vieillesse, maladie, guerre, famine, misère, folie, vice), elle contient aussi l’espérance, le