Kundera

signifiant « masque ». Le personnage serait alors d’abord une apparence artificielle, voire trompeuse. Le personnage ne saurait donc se confondre avec un être vivant : il n’en est que la représentation. « Le personnage n’est qu’un être possible », dira Kundera. L’auteur est un être réel qui écrit le roman. Le personnage, imaginaire, n’est pas une personne réelle ; c’est un être de papier. On doit donc considérer qu’un personnage n’a pas d’autre existence que celle qui lui est donnée dans le roman

mondes fabuleux que suscite la rêverie de Kafka ne sont pas dessinés à la ressemblance du nôtre." Voir en Kafka un peintre de la société communiste ou du capitalisme au dernier stade de ses contradictions est en faire un écrivain réaliste. Milan Kundera, lui-même romancier pragois, préfère le tirer du côté de Jaroslav Hacek, vers l'esprit de non-sérieux et de l'humour pragois. C'est probablement ainsi que fut interprété le premier chapitre du Procès, et l'on en croit Max Brod. Quant à Kafka, il

elles nous permettent de nous décentrer de nos propres existences pour toucher à la profondeur de personnages qui, a priori, nous étaient inconnus. La littérature réalise souvent un décalage avec le réel en renforçant l’illusion. L’extrait de Kundera est révélateur du regard de l’écrivain, profond, qui capte une réalité à laquelle nous sommes parfois hermétiques pour ensuite déployer toute sa densité sur la base de son intuition et de son imagination. « Puis elle se lève. En face, sur un long

universelle de l'homme à travers la littérature. Résister à toutes les formes d'oppression, c'est aussi le projet de Camus. Italo Calvino* croit au pouvoir qu'à la littérature d'imposer de nouveaux « modèles de langage, de vision, d'imagination ». Milan Kundera* voit dans « l'esprit de complexité » du roman un moyen de lutter contre les simplifications excessives du monde moderne. Longtemps, malgré ses préoccupations de citoyen, Gide a laissé les affaires politiques à de plus compétents que lui 1. Longtemps

110) Emile ZOLA, L’Assommoir, 1877 (photocopie) Louis-Ferdinand CELINE, Voyage au bout de la nuit, 1932 (photocopie) Corpus EAF sur les débuts de roman : La Vie de Marianne de MARIVAUX (1742), Les Gommes de ROBBE-GRILLET (1953), L'Immortalité de KUNDERA (1990), Les Ames grises de CLAUDEL (2003) | Nathalie SARRAUTE, L'Ere du soupçon, 1956 (manuel page 315) Alain ROBBE-GRILLET Pour un Nouveau Roman (photocopie) | Activités complémentaires Recherches documentaires et exposés sur le genre

banal qui en serait resté là si, elle avait daigné se retirer un moment, mais elle ne le fait pas. C’est cette décision qui plonge Frédérique dans la terreur, réalisant alors l’insoutenable légèreté de l’être, si l’on puit utiliser la formule de Kundera, la vacuité de ce qui l’entoure, comme un dernier acte trop peu grandiose pour être une tragédie. La sémiotique est importante dans l’analyse textuelle, comment sont donc traités chacun des motifs récurrents ? Nous choisissons ici le thème du mensonge

qu’un exemple illustrant une idée qu’il faut recomposer, idée qui constitue ŕ proprement parler le roman. Certains titre de roman montrent d’emblée que leur intéręt est ŕ trouver hors de l’histoire : cf. L’insoutenable légčreté de l’ętre de Kundera, Extension du domaine de la lutte de Michel Houellebecq 2) Le « vrai roman » redonne du sens au réel en transcendant l’anecdotique Le roman se présente comme une stylisation de la réalité par une personnalité : il s’avčre une réinterprétation

humains : « baby crash » > mode de vie urbain, éducation chère, Europe de l’Est absence de structures d’aides (crèches) JF. Dumont : « L’UE demain : une maison de retraite à ciel ouvert » / papy-boom : arrivée des baby-boomers en haut de la pyramide. Kundera : « occident kidnappé » « European dream » : espace ouvert / Europe qui a toujours voulu faire tomber les murs (Erasmus, douanes…) ms depuis une quinzaine d’années : changement > peur de l’altérité. L’UE : une puissance économique : Marc Chevalier :

leur absence. Le roman européen est un genre épique unique. Il présente un point de vue de romancier. Via son ouvrage il nous offre sa vision du monde et ses idées. Ce thème est traité dans l'essai de Tchèque écrivain, qui écrit en Français, Milan Kundera : L’héritage décrié de Cervantès.

pas de contraintes. Dans le cas inverse, le Marquis de Sade aurait-il pu écrire, en toute impunité, les histoires des sœurs antagonistes Justine et Juliette, et ce, sans subir aussitôt l’autodafé ? « La morale du roman, c’est son amoralité », écrit Kundera dans L’Art du Roman. Ce sont précisément cette absence de morale, cette liberté dans la forme (à l’inverse de la poésie et du théâtre, genres fort codifiés) qui ont permis au genre romanesque de s’épanouir et de connaître de multiples variations.