La Passion Racinienne

des personnages qu'ils se dévoilent. Il s'agit d'une pièce intense. Le héros y apparaît presque plus humain et plus proche du public que dans les grandes tragédies raciniennes puisqu'il agit, puisqu'il parle sans penser au "qu'en dira-t-on", sans faire attention à la morale, il semble se dépasser, se faire violence, être passionné et tout faire pour atteindre ce qu'il cherche, à savoir l'amour. Amour qu'il ne s'interdit plus, amour qu'il ne cherche plus à éviter mais qui lui est tout de même difficile

arguments de sa confidente, et veut voir Titus. Acte II Scène 1.Titus paraît et renvoie sa suite. Scène 2. Avec son confident, Paulin, il analyse les raisons qui le poussent à ne pas épouser Bérénice, au mépris de ses promesses et de leur passion commune. Comme il interroge Paulin sur ce que pense Rome de son mariage avec une reine étrangère, il apprend que la ville, bien qu’elle garde le silence, n’est pas favorable à cette idée. Titus révèle que, refusant surtout de bafouer la loi romaine

devient extraordinaire, grâce à sa capacité de sacrifice des sentiments & passions individuelles en faveur du bien-être collectif. Ensuite pour confirmer cet argument nous pouvons citer le roman d’analyse de Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves, dont l’héroïne incarne un modèle de vertu et de sacrifice de sa passion au profit de l’honneur et du respect des autres. En effet Mme de Clèves maitrise ses sentiments et ses passions pour Mr. De Nemours durant la totalité de l’œuvre. Même après la mort de

l’identification de la présence du déterminisme dans ces ouvrages. Le destin de certains personnages s’échappe de leur propre contrôle. Plusieurs événements arrivent par hasard, ou grâce au contrôle des êtres surnaturelles. Assez puissants pour contrôler la passion amoureuse, les dieux décident du sort des personnages dans Phèdre. La reine éponyme, surmontée par des fortes émotions irrationnelles, accuse les dieux d’avoir contrôlé son cœur : « Les dieux m’en sont témoins, ces dieux qui dans mon flanc, / Ont

L’Utilité
de
la
Théâtralité
et
la
Performance
dans
une
Analyse
Littéraire
:
 Une
Etude
sur
Andromaque
de
Jean
Racine
 
 Le
monologue
racinien
est
plus
qu’une
forme
de
l'écriture
précieuse
du
 classicisme
français.
Dans
ses
pièces,
Racine
intègre
les
questions
qui
occupent
son
 monde
et
ses
contemporains,
ses
propres
idées
sur
l’amour,
et
son
affinité
pour
le
 drame
et
la
performance.
Il
écrivait
en
sachant
que
les
pièces
devaient
être
jouées
;
il
 écrivait
pour
le
théâtre
et
pour
son
public

classique : Elle est née dans l’Antiquité avec des auteurs comme Euripide, SénèqueElle est écrite en 5 actes en vers donc en alexandrins, dans un ton nobleLa tragédie doit susciter des émotions fortes comme la pitié ou la terreur de manière à purger les passions des spectateurs via la catharsis (purification de l’âme). Fonction didactique  instruire tout en étant plaisante et émouvanteLes intrigues présentent un personnage face à un dilemme, choix impossible entre amour et pouvoir, amour et famille…Règles

s'avérer indispensable: 1. Les romantiques ont renoncé à représenter les innovations théâtrales 2. La poésie est difficile à mettre en scène (spectacle statique) 3. La puissance du verbe peut suffire à rendre les rapports de force (tragédie racinienne) C. Pourtant, le texte tend toujours à la représentation. Il contient toutes les possibilités de lecture et se réalise pleinement sur scène. - Chaque mise en scène est une lecture, une vérité partielle Exemple : l’évolution de la mise en scène

avec un thème trouvé dans l’histoire romaine. « Invitus, invitam, dimisit » est une citation latine de Suétone (Malgré lui, malgré elle, il la renvoya). Bérénice est la pièce la plus classique qui pousse à son maximum l’application de la théorie racinienne telle que définie dans la préface. Les premières scènes mettent en place l’exposition contenant l’impératif de séduction et d’information. Dans la deuxième scène, le premier monologue participe à cette volonté d’informer sur l’action à venir.

peinture de la nature humaine. Corneille leur offrait une image des hommes tels qu’ils devraient être : des héros admirables, droits et maîtres d’eux-mêmes. Racine au contraire met en scène des héros victimes de leurs passions, violentes et destructrices : la dramaturgie racinienne est au service de cette vision tragique de l’homme. Sur la scène, un huis clos étouffant, dont on ne sort jamais. Hors scène, le reste du palais, lieu du pouvoir, secret, invisible, terrifiant : l’espace est un lieu de

historique, ses personnages sont de la très haute noblesse et son style est élevé. Comme dans le théâtre antique, la tragédie a une fin morale. Elle doit permettre aux spectateurs de s'améliorer sur le plan moral, en combattant certaines de leurs passions. La solide culture antique de Racine et le mouvement classique ont donc de l’influence sur ses écrits, notamment dans Britannicus, dans lequel les personnages principaux viennent de Tacite. Appartenant au classicisme et ayant cette culture comme